Je la regardais. Elle était si belle. Et je suppose que comme à chaque fois que je la regardais j'avais un affreux sourire débile sur le visage. Le sourire d'une amoureuse transite. Parce que oui. Je l'aimais ma Jeremiah. C'était la mienne. Elle n'était à personne d'autre. Je crois que je n pourrais jamais le supporter autrement. Elle seule me comprenait entièrement. Et me comprenait aussi si mal. C'était d'ailleurs assez étrange. De constater tout ce qu'elle pouvait savoir, et connaître de moi. Et toutes les choses qu'elle présumait que je fais. Je suppose que je n'ai pas à vous rafraichir sur l'histoire de ce cher vieux facteur? Vous en avez très certainement entendu parler. Souvent. Et vous en entendrez encore parler croyez moi. Plus d'une fois. Mais là n'était pas la question. Nous nous aimions, bien sûr. Mais nous nous testions aussi. Je ne voudrais pas faire ma vie avec un ou une autre qu'elle, hors de question, mais j'aimais tout de même plaire, séduire. Me faire aimer. Que ce petit jeu soit poussé au bout ou non. Je pense que ces années de capture m'ont bien détraquées. Et que malheureusement personne ne peut plus rien pour moi. Et pourtant j'aimerais tellement. N'être la femme que d'une seule femme. Être sa femme, la sienne rien qu'a elle. N'avoir qu'elle. C'était le cas dans mon cœur. Mais mon cerveau, et mes hormones me poussaient à sans cesse tester mon charme sur d'autres. Pourquoi? Par manque de confiance en moi certainement. L'amour qu'elle me porte. Cet amour devrait pourtant me suffire, me satisfaire. Et je m'en veut que ça ne soit pas le cas. J'aimerais. J'aimerais tellement que ça soit le cas.

Je lui proposais un sandwich, très poliment. Si elle en voulait un, je lui en ferait un. J'aimais beaucoup avoir de petites attentions pour elle. Prendre soin d'elle, lui montrer que je l'aime. Je le fais pourtant trop peu souvent. Mais j'aimerai changer. J'aimerai … cette bague était une preuve que je voulais ce changement. Je ferais tout pour elle. Je plongerais d'une falaise, je l'aimerais comme une folle. Ahrem. Non. Ça c'est déjà le cas. La bière lui a coupé l'appétit. Bien. Elle avait bu. Avec Joshua. Pourquoi est ce que ça ne m'étonnait pas. Je ne l'aimais pas. Je ne l'aimais vraiment pas. J'étais très reconnaissante au seigneur -moi croyante? Non mais et puis quoi encore- de ne pas l'avoir amené ici en ma présence. Enfin ici et partout ailleurs à vrai dire. Je ne voulais pas le voir. Il avait … quelque chose que je n'aimais pas. Peut être qu'il me ressemblait un peu trop au fond. J'avais peur que Jeremiah me quitte pour lui. Quelle idée? Non mais je suis qui moi. Mis à part une journaliste géniale, qui fait des reportages super et qui prend des causes désespérées sous son aile. Je suis une sorte de super-héros des temps moderne. Mais … est ce que les super-héros ne sont pas souvent seuls. Je haussais les épaules et sourit en reprenant donc mon sandwich.

Alors je la rendais folle. Je pouvais le comprendre. Elle aussi me rendait folle. Dans tout les sens du terme possible et imaginable. « Je suis désolée. J'aurais du te prévenir pour que tu ne t'inquiètes pas. Je n'ai pas envie de te rendre folle. » je la regardais avec amour « Je te préfère quand tu es saine d'esprit. Tu es tellement plus sexy! » je souris doucement. Oui elle me rendait folle elle aussi. Mais je n'avais pas envie de le dire, parce que ça voudrait dire parler du facteur. Et ça je ne le voulais pas. Hors de question!

Lentement elle me rejoint et passais ses mains sur mes épaules pour mes masser avec douceur. Mais j'avais peur qu'elle se salisse les mains du sang qui était imprégné de mes vêtements. Je me retournais donc pour la regarder et puis doucement levais les bras pour retirer mon pull. « je ne voudrais pas que tu salisse tes mains. » Pures. Et chastes. Aherm. Je déposais doucement un baiser sur ses mains avant de boire une gorgée d'eau. Le lançais mon pull dans la poubelle à côté.

Je répondais à son invitation de lui raconter ma journée. Tôt ou tard je devrais bien le faire. Elle devrait le savoir. Elle était aussi concernée que moi par les soeurs Lovecraft. Correction. Les connasses de sœurs Lovecraft. « Je suis tombée sur Astor cet après midi à une conférence de presse. » c'était lancé. C'était dit. Je n'osais pas la regarder, mais je sentais que ses muscles se tendaient déjà. Ce fut à mon tour de me tourner vers elle et prendre sa main. Je la serrais lentement et gentiment.

Logan & Rachel



Tanya et Khloé



Nohlan & Rachel