Avec Lyle c’est compliqué. Je l’ai rencontré alors que je chantais dans un bar, il m’accompagnait à guitare. Je chantais un peu de tout, du jazz, mais aussi du rock et le courant est tout de suite passé entre nous. Nous partagions les mêmes passions alors c’était facile de faire la conversation. Notre passion commune nous a poussés à nous revoir plusieurs fois et j’apprécie vraiment Lyle avec qui je partage beaucoup de points communs comme d’autre un peu moins. Nous ne sommes pas similaires sur tout, il est plus libre que moi et vit sa vie comme il l’entend et moi je suis toujours prise à chaque heure de la nuit ou de la journée. Le boulot. Sinon, rien n’est clair entre nous. Lyle est un peu tout pour moi. Un très bon ami, un frère et je dois avouer qu’il est tout à fait mon type d’homme, mais je n’ai pas le temps pour ce genre de relation. C’est peut-être une défaite que je me donne, mais c’est ce que je m’évertue à lui dire, il ne baisse pourtant pas les bras. De plus, Lyle est assez populaire auprès des femmes et je n’aime pas particulièrement cela. Je me demande s’il me drague juste par principe ou parce que je lui plaie, je ne sais pas trop, je ne sais pas du tout en fait et je me le demande. À chaque fois que je le vois une femme au bras, je dois avouer que ça ne me fait pas réellement plaisir, mais après tout, je ne vais pas l’empêcher de faire ce qu’il veut, je ne suis pas sa mère, pas sa copine, je n’ai aucun pouvoir sur lui.

Tyler. Je l’ai rencontré sur la plage, il venait de laisser sa canette tomber dans les grains de sable et je l’avais ramassé pour lui tirer en plein visage. J’étais comme ça, ça me rendait malade, ça ne prenait que quelques petites secondes jetées une foutue bouteille dans l’endroit conçu exactement pour cela. Je lui avais un peu crié dessus, je m’étais laissée, un peu emporté et je ne tenais pas ma langue dans ce genre de moment, mais pas très grave. J’avais envie de jeter ma colère sur lui, pour tous les abrutis qui faisaient la même chose. Ça avait un peu mal fini, nous nous étions crié dessus alors que nous ne nous connaissions même pas, mais je n’en avais rien à faire, je lui en voulais de polluer la terre sans aucune conscience de ce qu’il était en train de faire. Nous nous étions recroisés quelques fois ensuite, c’était tendu, mais nous avons fini par nous entendre. Étant donné que je traîne souvent dans les bars pour chanter, je le voyais souvent et nous avons fini par parler normalement. Je ne luis présentait pas d’excuse parce que je pensais encore la même chose, mais une complicité à fini par naître entre nous. Ce ne fut pas facile. Je l’apprécie pour ce qu’il était, même s’il se comporte parfois comme un con. Je me doute qu’il a des maux que je ne connais pas et d’une certaine façon je veux l’aider.