Vingt-trois heures trente. Il était amplement temps que je rentre chez moi. J’avais eu une journée particulièrement chargée. Disons que mon emploi du temps ne me permettait pas trop d’avoir quelques secondes pour moi, mais c’est ce que j’aimais, ne pas avoir le temps de penser, ni de souffler. J’aimais courir de tous les côtés et vivre au gré mes passions. La journée, j’allais à la tête de Green Peace, je me battais pour cette nature et je prenais cela un peu trop au sérieux. Je me laissais parfois emporter et voir le comportement des autres me mettait hors de moi. D’ailleurs, c’est de cette façon que j’avais rencontré Tyler, je lui avais crié dessus parce qu’il avait laissé trainer sa canette par terre. J’étais comme ça, je prenais ça un peu trop à cœur, mais je me demande qu’est-ce qui pouvait être si difficile à jeter une canette dans une poubelle. Ça me mettait hors de moi quand je me balade et je vois des déchets un peu partout, je passe mon temps à le jeter.
Je jetais un regard rapide à ma montre alors que je sortais du bar où je venais de chanter pendant quelques heures. Il était tard et en plus, je devais me lever tôt demain matin parce que j’avais beaucoup de travail à faire. La nuit était quelque peu froide, une légère pluie venait tomber et se coller sur ma peau tandis que je me dirigeais rapidement vers ma voiture. Je me glissais sur mon siège en laissant mes doigts parcourir mes cheveux blonds. Je refermais ma veste de cuir sur moi, je démarrais ma voiture pour mettre le chauffage. Il faisait froid ce soir, le vent soufflait fort et la brise était glaciale. Je laissais mes mains se poser sur le volant pour me mettre en route vers mon appartement dans le centre-ville. C’est étonnant pour une femme comme moi de vivre ici, j’aimais les banlieues et surement que je serais plus à l’aise entourée d’arbre, mais j’étais beaucoup mieux situé ici. J’étais près de mon travail, de mes études, de la vie que je menais et je ne pouvais pas me permettre de voyager matin et soir, surtout pour polluer la planète. Je faisais donc le chemin vers chez moi. Ce ne fut pas très long avant que je ne retrouve devant cet immense immeuble où je vivais. Je sortais rapidement de la voiture, la pluie se faisait plus torrentielle et tombait à grosses gouttes sur mon visage.
Je courrais sous le claquement de mes talons pour pousser rapidement la porte et me retrouver à l’intérieur. Je n’avais été que quelques secondes dehors et mes cheveux étaient mouillé et ma veste humide. Mon jeans troué avait pris une teinte plus foncée sans être complètement trempé, je portais des bottillons noirs qui montaient par-dessus mes jeans et une veste de cuir noir. Mes cheveux blonds venaient caresser le cuir de mon dos et en dessous de ma veste je portais un simple chandail blanc légèrement ouvert sur ma poitrine. Je plongeais mes doigts dans ma chevelure humide alors que je montais quelques étages à pieds. Mon logement était assez haut alors je n’allais pas les faire tous à pied, quoique je le faisais quelques fois, mais ce soir je me sentais un peu lasse. Je sortais donc des escaliers pour me diriger vers l’ascenseur, j’appuyais sur le bouton et je patientais jusqu’à ce que les portes s’ouvrent devant moi me découvrant un homme que j'avais rencontré quelque fois mais sans plus. Je ne m’attendais pas à croiser Lyle ici, en fait je ne savais même pas qu’il restait dans le même bâtiment que moi, je venais tout juste de l'apprendre. Je posais mon regard bleu sur lui alors que j’entrais rapidement pour appuyer sur le bon chiffre qui allait me mener à mon étage. Une fois cela fait je me tournais pour poser mon regard sur lui, un sourire léger venait étirer mes fines lèvres.
« -Lyle, je ne savais même pas que tu vivais ici. »
L’ascenseur se mettait donc en route pour monter les étages qui lui manquaient. Je jetais un regard rapide aux chiffres avant de reposer mon regard sur lui, j’allais dire autre chose, j’allais lui demander comment il allait, mais les lumières s’éteignaient d’un coup ainsi que l’ascenseur qui était freiné dans sa monté, il s'arrêtait net. Je laissais le silence s’installer entre nous, c’est comme si je venais d’oublier qu’il était là, quoique je préférais ne pas être seule ici. J’espérais en silence que tout allait se remettre en marche sans problème, mais ça ne semblait pas être le cas, je tentais d’habituer mes yeux au noir qui venait de prendre place dans le petit espace. Je finissais par me tourner vers lui en poussant un léger soupire, je pouvais distinguer les formes floues de son corps se dessiner sous mes yeux. Ce ne fut pas très long avant que tout ne devienne plus net et plus clair, le temps me permettait de distinguer les courbes de son visage, le bleu pâle de ses yeux. Ca ne faisais pas très longtemps que j’avais fais la connaissance de Lyle, je l’avais connu lors d’une soirée où je devais chanter. Il jouait de la guitare pendant que je chantais, d’ailleurs il avait un talent fou pour cela et j’avais vraiment apprécié ma soirée. Qui plus est, il était tout à fait charmant et je me doutais qu’il devait avoir du succès auprès des femmes, j’avais tout à fait raisons et c'est surement pour cette raison que j'avais plusieurs fois refusé ses avance (même s'il tombait parfaitement dans mes cordes) Nous ne nous connaissions pas beaucoup en fait, nous nous étions recroisé quelque fois mais je m’entendais bien avec lui, nous avions la même passion pour la musique.
« -Ça me montre pourquoi je ne prends jamais l’ascenseur, j’ai toujours peur qu’elle arrête en cours de route.»
It's Lyle Johnson
✗ Welcome to Gold Coast
♠ courrier posté : : 30 ♠ disponibilité topics : : 0/1 ♠ citation : : Dans chaque personne saine d'esprit, il y a un fou qui cherche à sortir.
Sujet: Re: Stop and wait [Pv Lyle & Liberty] Jeu 1 Sep - 12:00
Trouver l’inspiration. C’était son but en venant à Gold Coast et il ne l’oubliait pas. Impossible de toute façon, la musique c’était toute sa vie. La musique contre le silence ; Lyle luttait contre le silence, ses airs énergiques se trouvaient donc primordiaux. C’est pourquoi il ne s’enferma pas dans une pièce insonorisée ou se réfugia dans un coin trop calme, mais qu’il déambula dans les quartiers animés de la ville. Il n’y avait pas beaucoup de différences avec Los Angeles, et pourtant l’impression était fort dépaysante. Pas malsain, sûrement beaucoup plus sain même, mais déstabilisant. Rien ne valait un peu de nouveauté ! Hémisphère sud, monde à l’envers. Lyle se retrouvait au clair de lune à flâner sans savoir ce qu’il recherchait – de manière concrète en tout cas. Ses pas le menaient vers l’inconnu, et l’inconnu lui parlait, alors l’homme s’asseayait quelque part et écrivait l’air qui résonnait en lui, tout en le sifflotant.
La pluie se déversait quand il revenait à son appartement, après une altercation qui avait coûté la vie de son jeans. Un trou béait un peu au-dessus du genou jusqu’aux coutures latérales, comme une gueule agonisante, alors qu’il était étroit à l’origine. A part ça, les conséquences visibles s’arrêtaient à une main droite légèrement violacée, colorée par les quelques coups donnés, et sous le t-shirt plusieurs hématomes fleuriront certainement. Ce malotru de Lyle avait manqué de respect à un type ? Non, il lui avait juste… dit ce qu’il pensait alors que l’inconnu s’énervait que Lyle lui ait foncé dedans. Il s’était excusé en plus, mais non, rien à faire, ce gars était aussi con qu’un manche à balai. Bref, ça avait dégénéré et le musicien avait décidé après ça de rentrer, la séance nocturne était terminée. Quand il entrait dans l’immeuble, la pluie imprégnait ses vêtements et dégouttait de ses cheveux. Heureusement, ses notes se trouvaient à l’abri dans sa poche. Il ôta sa veste tout en se dirigeant vers l’ascenseur ; l’appartement se situait suffisamment haut pour qu’il ne veuille pas s’attarder dans ses vêtements qui lui collaient à la peau et le glaçaient en prenant l’escalier. Dedans, il laissa tomber son blouson à terre, il y aurait une petite flaque d’eau tant pis. Il passa une main dans ses cheveux mouillés, histoire qu’ils ne tombent plus ridiculement sur son front en soufflant un « Temps de chien ! » puis les portes de l’appareil s’ouvrirent. Une belle blonde le rejoignit et au vu de son allure, elle ne comptait pas sortir comme son arrivée le suggérait. L’averse l’avait déjà refroidie. En parlat de ça, il s’agissait de la chanteuse qui l’avait accompagné à plusieurs reprises et qui avait, par la même occasion, refusé qu’il la réchauffe. Peut-être qu’elle changerait d’avis ce soir-là… L’homme lui adressa un sourire en guise de salut.
« Pareil, c’est une bonne surprise. »
Les rencontres jusque là avaient été agréables, ils avaient pas mal discuté, chacun ayant cette même passion pour la musique. En plus de cela, Liberty respirait un il-ne-savait-quoi de rafraichissant ; elle était spontanée et dynamique. Une main nonchalamment posée sur la barre qui faisait le tour de la cabine à hauteur de hanches plus ou moins, Lyle observa la jeune femme tandis qu’elle enregistrait son étage. Son appartement était un peu plus haut que le sien. Elle se retournait quand l’ascenseur se stoppait. Immobilisé, il se retrouvait dans le noir.
« Fais chier », murmura-t-il.
L’américain n’aimait pas des masses les petits espaces quand il ne savait pas combien de temps il y resterait coincé… L’obscurité ajoutait en plus à l’impression d’exigu de la pièce et à l’oppression du silence. Si encore il y avait de la musique, du bruit, quel qu’il soit… Il attendait que ça redémarre sans plus d’ennuis, mais le silence se faisait plus épais. Les machines se taisaient, les laissant quelque part au milieu de l’immeuble. Lyle dirigea son regard vers Liberty lorsqu’elle prit la parole. Il la distinguait de manière générale, sans pouvoir dire quelle tête elle affichait.
« Ca m’était encore jamais arrivé… C’est pas de bol, le jour où tu changes tes habitudes. »
Il leva les yeux, comme s’il pourrait voir ce qui se passait, un signe qui annoncerait le redémarrage imminent de l’ascenseur, puis il soupira et s’assit, dos contre la paroi. Ses genoux étaient pliés et ses bras y reposaient, ses mains pendaient.
« Reste pas là, viens t’asseoir », proposa-t-il, « Autant qu’on s’installe confortablement, on sait pas combien de temps on va être bloqués. »
“I Can't Remember Anything Can't Tell If this Is True or Dream Deep down Inside I Feel to Scream this Terrible Silence Stops Me”*
Lyle commença à chantonner. S’ils restaient immobilisés trop longtemps, l’angoisse l’envahirait. Pour l’instant, il présentait toujours son éternel naturel décontracté, rien ne disait qu’il maudissait la panne. Il fallait qu’ils parlent.
« Comment tu vas ? Ca fait un petit moment qu’on s’est pas vus. »
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: À la tête de Green Peace et chanteuse de jazz ♠ statut :: Célibataire ♠ carnet d'adresses ::
Sujet: Re: Stop and wait [Pv Lyle & Liberty] Jeu 1 Sep - 19:21
Stop and wait, épisode 02 Ft. Liberty & Lyle
Il était plus que le temps que je rentre chez moi parce que je n’avais pas envie de dormir que deux heures pendant la nuit. J’étais déjà un peu crevée et je savais que mon emploi du temps était beaucoup trop chargé pour le peu de temps que j’avais. Si je pouvais, je ne dormirais simplement pas. Il était rare que je prenne du temps pour moi, du temps pour arrêter de penser et du temps pour vivre. Ce temps, je n’en avais pas, je le passais à faire autre chose, mais quand je chantais, je considérais cela comme mon temps. Tout ce que je faisais me tenait un peu trop à cœur et j’étais parfois trop intense dans ce que j’entreprenais, j’étais comme ça. Avec moi c’était souvent noir ou blanc, les zones grises étaient assez rares. Je tentais de ne pas trop traîner sous la pluie, mais ce ne fut pas très long avant que je me retrouve un peu trop trempée, heureusement que j’étais arrivée à destination et que j’allais pouvoir prendre un bon bain chaud. J’en avais envie pour allez ensuite me glisser dans le confort de mon, c’était mon plan pour le reste de la soirée, mais il faut croire que le destin avait toute autre chose en tête. Je pénétrais dans l’ascenseur pour apercevoir Lyle, j’étais surprise parce que je n’avais pas la moindre idée qu’il restait dans le même immeuble que moi. Je n’avais jamais pris la peine de lui demander où il restait parce que je n’en voyais pas vraiment l’utilité, je n’avais jamais eu l’intention de lui rendre visite. Je lui avais même fait comprendre quelquefois. Lyle savait trouver les bons mots pour plaire aux femmes, mais je n’avais pas envie d’être une parmi tant d’autres, qui voudrait l’être de toute façon.
« -En même temps, le centre-ville est en plein cœur de l’action alors, ça ne m’étonne pas que tu préfères vivre ici plutôt qu’en dans une banlieue.»
C’était le contraire de moi, l’endroit n’était pas ce que je préférais. Si je le pouvais, je vivrais surement dans une maison perdue dans le plus profond d’une forêt, mais mon emploi du temps ne pouvait pas me permettre ce genre de caprices. J’étais toujours d’un côté ou de l’autre, je n’avais clairement pas le temps de faire des heures de voitures pour me rendre chez moi. De plus que ça ne faisait que faire de la pollution, j’avais certes un véhicule en partie électrique, mais il ne fallait quand même pas abuser. J’allais ajouter quelque chose quand l’ascenseur se mit à faire des siennes, chose qui ne me plaisait pas du tout. Je n’avais pas envie de rester là, j’avais envie de me réchauffer dans un bain bouillant et de dormir dans le confort de mon grand lit. Je poussais un soupir alors que j’entendais le mécontentement de Lyle, nous ne pouvions quand même pas nous réjouir de cette situation. Je tentais d’habituer mes yeux au noir de la pièce et je fini par me tourner pour poser mon regard sur lui, je ne voyais pas grand-chose encore.
« -C’est un drôle de hasard qu’on se retrouve tous les deux coincé ici, j’espère que ça ne sera pas trop long quand même.» Blanc. « -Je sais que je ne prendrai plus l’ascenseur même si je suis complètement crevée et morte de froid.»
C’était en effet pour arrivée à destination plus vite que j’avais changé d’avis en cours de route, mais je me disais que j’aurais du ne pas le faire. Au moins, je n’étais pas seule parce que j’aurais été un peu plus paniquée de la situation. Il faut croire que sa présence avait le don de me rassurer dans cette situation peu commune. Je m’entendais bien avec lui, nous parlions souvent musique et il avait un quelque chose qui me plaisait, même si je ne le laissais pas du tout paraître pour des raisons évidentes. Je voyais le musicien se laisser tomber contre le sol et à mon tour je retirais ma veste un peu trop humide pour la laisser tomber par terre. Je me laisser tomber juste à côté de lui et j’appuyais ma tête contre la paroi.
« -En même temps, ça ne m’étonne pas qu’il manque de courant avec le temps qu’il fait dehors.»
Je regardais le mur devant moi, je ne savais pas combien de temps nous allions rester coincés entre deux étages, surement le temps que le courant revienne alors autant attendre sans se mettre à paniquer. Je n’étais pas quelqu’un qui se sentait mal dans les endroits clos, mais je n’étais pas non plus particulièrement confortable. Je tournais la tête pour observer le guitariste, ses traits commençaient à prendre une forme beaucoup plus claire. Mes yeux commençaient à se faire au noir qu’il y avait entre ces quatre murs.
« -Je suis toujours en train de courir d’un côté ou de l’autre. Disons que mon emploi du temps est quelque peu bondé. D'ailleurs, je dois me lever à six heures du matin, je n’avais pas prévu être coincée ici. Sinon ça va très bien, je viens de finir de chanter dans un bar, c’était vraiment agréable. Sinon toi?» Je marquais une pause avant de reprendre. « -C’est vraiment très peu orthodoxe comme rencontre. J’aurais amplement préféré prendre un verre ou je ne sais pas quoi.»
Je souriais en détournant mon regard de sur lui pendant un moment, je glissais une main dans mes cheveux humide. Par-dessus le marché j’avais froid et je ne savais pas si cette panne allait durer longtemps. Je croisais les bras, j’étais en t-shirt et ma veste était complètement mouillé donc ça ne valait pas vraiment la peine que je la garde. J’avais la chair de poule, mais surement que ça allait finir par se placer dans pas longtemps.
Dernière édition par Liberty B. Stanford le Sam 10 Sep - 21:33, édité 1 fois
It's Lyle Johnson
✗ Welcome to Gold Coast
♠ courrier posté : : 30 ♠ disponibilité topics : : 0/1 ♠ citation : : Dans chaque personne saine d'esprit, il y a un fou qui cherche à sortir.
Sujet: Re: Stop and wait [Pv Lyle & Liberty] Mer 7 Sep - 14:36
A ce moment-là, il aurait dû être en train de franchir la porte d’entrée de son appartement. Il aurait ensuite déposé ses notes sur une table, puis se serait déshabillé et aurait pris une douche bien chaude pour dégourdir ses membres glacés par la pluie. Une petite collation et Lyle aurait attrapé son inséparable, c’est-à-dire sa guitare, et aurait mis en pratique ce qu’il avait griffonné quelques temps plus tôt, l’aurait testé, développé, modifié. Pendant des heures, peut-être même jusqu’au point du jour. Après tout, il pouvait se le permettre, on n’engageait rarement un musicien pour le petit déjeuner. Et quand il était plongé dans une composition, il ne voyait pas le temps passer, c’était comme si le monde environnant était sur pause. Autant dire que Lyle était on ne peut plus décalé de la réalité. Il aurait préféré à ce moment-là, parce qu’au lieu de tout ça, il se retrouvait coincé dans une boîte suspendue au-dessus du vide. Oh ce n’était pas ce « détail » qui le dérangeait, à vrai dire, il n’y pensait même pas. C’était rester immobile, silencieux, dans un noir lourd d’ennui qui l’emmerdait. Typiquement le genre de situation qu’il avait en horreur. Pas assez mouvementé, trop oppressant et rien à faire pour arranger ça. Si ça durait trop longtemps, il allait péter un câble – et « longtemps » ne soulevait pas forcément la même notion temporelle pour une autre personne.
Cela confirmait que Liberty avait vu juste ; il était plus homme à aimer l’agitation d’une foule en délire plutôt que le calme doux d’une promenade en forêt. C’était certain, il n’avait pas réfléchi à deux fois pour emménager au centre-ville. L’animation, la foule, les contacts humains, il en avait besoin et c’était sûrement pour ça qu’il présentait bien plus de naturel et de simplicité que la moitié des gamins de riches avec qui il avait partagé ses classes. On lui avait toujours dit, qu’il était trop turbulent, trop impulsif, qu’il manquait de toute retenue. Il s’en foutait comme de sa première chaussette, il ne voulait pas devenir un robot prêt à servir ses géniteurs comme ils l’entendaient, pour leur réputation.
L’arrêt intempestif d’un ascenseur dans lequel il se trouvait, non, ça ne lui était jamais arrivé. Et voilà que ça se passait la seule fois où Liberty cédait à la tentation de la facilité. A croire que c’était fait exprès. La météo elle-même lui donnait une chance pour ce qu’il n’avait pas encore réussi. La jeune femme devrait y penser, y voir un signe, ça lui faciliterait les choses. Mais ce serait étonnant, elle était têtue… Lyle n’appréciait pas trop que ce qu’il voulait lui échappe. Et Liberty lui échappait. Oh ils s’entendaient bien, c’était sûr, mais l’homme cherchait plus, ce à quoi elle était réticente. Et quand ça n’allait pas comme il le souhaitait, il ne s’énervait pas ni ne se plaignait non, au contraire, il n’avouait jamais un échec, il ne s’avouait jamais vaincu… Non, il persistait, sa détermination s’affirmait davantage.
Espérer que ça ne sera pas trop long. En effet. Il s’assit, sa compagne de poisse l’imita. Le hasard aurait tout de même pu leur trouver une autre situation. Il chantonna, ayant besoin de musique. Liberty parla, il tourna la tête vers elle, essaya de discerner ses traits. Ses yeux commençaient à se faire à l’obscurité, ses pupilles dilatées pour attraper la moindre lueur. Les cheveux blonds et le pull blanc de la demoiselle étaient ce qui avait de plus clair dans la cage d’ascenseur, alors forcément elle ne passait pas inaperçue. Le temps faisait des siennes, après les avoir trempés jusqu’aux os, il les bloquait. Heureusement, l’intérieur de l’immeuble était suffisamment chauffé pour que les frissons disparaissent, bien que le froid persistait à cause des vêtements imbibés. Pour se changer les idées, Lyle avait besoin de parler. Il demanda des nouvelles de la chanteuse et la voix de celle-ci emplit la pièce. Il aimait bien sa voix, surtout en cet instant. Un duo avec elle pour le prochain album serait à méditer.
« J’avoue, mais on pourrait prendre le verre un autre jour pour rigoler de ce soir. Je te l’offre pour te remercier de me tenir compagnie… Surtout que tu n’utilises jamais l’ascenseur d’habitude. »
Elle lui avait tendu une perche, il l’avait attrapée, hein. Il n’y aurait qu’un idiot pour passer à côté, d’autant plus que Lyle n’allait pas rater une occasion d’inviter Liberty. Des idées peu orthodoxes elles aussi traversaient son esprit alors qu’il la regardait passer une main dans ses cheveux.
« Si t’as besoin d’une bonne nuit de sommeil, tu peux toujours dormir ici, je te réveille quand ça bouge », dit-il en plaisantant, « Tu commences de bonne heure pour ton organisation ? »
En parlant de bouger, ses vêtements qui collaient à la peau l’emmerdaient assez, le musicien bougea histoire de les décoller un peu. Il fallait dire que lui avait eu droit à toute l’averse durant tout le trajet de retour et que ce n’était pas une petite. Quand le tissu reprit contact avec sa peau, il frissonna et râla. Finalement, il choisit la solution la plus simple : il enleva son t-shirt. On ne pouvait pas lui faire de reproche, il faisait noir de toute façon. Juste sous sa clavicule, il y avait un tatouage qu’on ne pouvait pas voir donc ; une gueule de loup stylisée, logo de son groupe. Il laissa le tissu mouillé avec sa veste abandonnée plus tôt au sol. Liberty aussi avait froid, mais il serait mal venu qu’il lui donne le conseil qu’il venait d’appliquer… comme la meilleure solution pour se réchauffer. Il ne savait pas pourquoi, ça ne plairait pas à la jeune femme.
« Dans tout le bazar qu’ont les femmes dans leur sac, il n’y a pas d’essui ? Ce serait utile pourtant… »
Il plaisantait encore une fois, il avait besoin de dire des conneries pour contrer l’entrée d’une angoisse qui s’inflitrerait si le silence persistait. Tout en parlant, il regardait Liberty. Elle frissonnait, elle avait froid et avec ses vêtements mouillés sur le dos, elle se retrouverait avec une belle grippe. Ça l’embêtait de ne pas pouvoir lui prêter une veste ou un pull.
« Tu meurs de froid, viens, radiateur Lyle va te réchauffer. »
Il s’approcha et passa un bras autour des épaules de la jeune femme. Si elle ne voulait pas ? Tant pis, il aurait essayé. Et puis, pour une fois, il ne pensait pas à mal, c’était juste pour lui éviter de geler sur place. Lui-même allait mieux depuis que l’air séchait directement sa peau. Bon après, n’allons pas se mentir, ça n’était pas désagréable de rendre service…
❝ PRIVATE . BOX ❞ ♠ work :: À la tête de Green Peace et chanteuse de jazz ♠ statut :: Célibataire ♠ carnet d'adresses ::
Sujet: Re: Stop and wait [Pv Lyle & Liberty] Jeu 8 Sep - 16:46
Stop and wait, épisode 03 Ft. Liberty & Lyle
Je n’étais pas le genre de personne qui croyait au destin, je pensais plutôt que chaque événement avait une raison tout à fait précise. Alors que je me retrouvais coincée dans cet ascenseur avec Lyle, je me demandais quelle raison cela pouvait bien être. Je ne voyais pas ce que cette rencontre impromptue pouvait bien changer et qu’est-ce que cela allait nous apporter. Je n’avais jamais réellement pris la peine de lui parler sans avoir du bruit autour de moi pour me distraire. Nous étions vraiment seuls, cloitrés entre ces quatre murs trop restreints. Je pensais en effet qu’il y avait surement un meilleur endroit pour se croiser, mais je n’avais jamais non plus accepté les invitations du musicien. Je n’avais que très peu de temps et je ne sortais que très rarement pour prendre un verre, parce qu’en fait je ne buvais que très peu. Il y avait bien Tyler qui s’amusait à me faire prendre une cuite, mais sinon, je ne buvais jamais. Je chantais dans les bars, mais je me contentais de boire de l’eau, sans plus. En fait, je n’avais jamais touché à la drogue, je me couchais à des heures raisonnables quand mon emploi du temps me le permettait. Je ne faisais que très rarement la fête et je me levais tôt. Je n’étais pas non plus le genre de femme à coucher à droite et à gauche, j’étais plutôt réservée sur ce sujet et difficile. Je vivais comme une adulte, c’est ce que j’étais, mais je vivais vraiment comme une adulte sans prendre le temps de vivre ma vie, mais pour moi ma vie c’était mes projets et la musique. Je n’avais pas besoin d’accumuler les bavures pour aimer ma vie. J’aimais ma vie, même si certains pouvaient dire que j’étais un peu trop coincée et à cheval sur mes principes de vie. Je me laissais donc poser sur le sol à côté du musicien. Je laissais ma tête s’appuyer sur le mur alors que j’étendais mes jambes devant moi. Je sentais mes vêtements qui me collaient à la peau et la sensation était des plus désagréables. Il n’aurait pas pu y avoir de pire moment que celui-là. J’étais complètement trempée et je ne rêvais que de prendre un grand bain chaud, d’y cogiter pendant une bonne demi-heure et d’allez me coucher pour me lever quelques heures plus tard. Mais non. De plus, je n’avais aucune idée de combien de temps cette panne allait durer, mais je peux vous dire que je ne prendrai plus jamais l’ascenseur de ma vie, même si je dois monter vingt étages. Un léger rire de ma part alors qu’il m’invitait suite à ce que je venais de lui dire, je lui avais tendu une perche, je n’y avais pas pensé. J’avais juste réfléchi à haute voix au fait que j’aurais préféré le croiser dans d’autres circonstances.
« -En même temps, je préfère amplement ne pas être toute seule parce que je dois avouer que j’aurais surement trouvé le temps long.» Je marquais une pause avant de reprendre. « -Je suis toujours dans les bars parce que je chante alors pour le verre, ça sera surement facile de se trouver un moment. J’ai bien aimé jouer avec toi, qui plus est. J’aimerais bien que tu reviennes m’accompagner si tu en as envie. J’aime beaucoup comment tu joues, ça me plait. »
Je venais de lui glisser un compliment, mais c’est que j’aimais beaucoup la façon dont il jouait. Il dégageait quelque chose de fort quand il se mettait à jouer et cela me plaisait et c’est surement cela qui plaisait à toutes les femmes qui se laissaient séduire par lui. Je ne pus empêcher un rire alors qu’il me proposait de dormir ici, je me doutais qu’il disait cela pour rire et je serais simplement incapable de dormir dans une situation pareille.
« -Non ça va, de toute façon je ne pense pas que je serais capable de dormir. Ça manque un peu de confort quand même.» Blanc « -Oui je dois me lever à six heures du matin donc j’espère que la panne ne durera pas trop longtemps sinon je vais être complètement crevée. Une chance que je n’ai pas besoin de beaucoup de sommeil.»
Je bougeais un peu alors qu’il faisait la même chose que moi de son côté. Il faut croire que nous n’étions tous deux pas trop confortables, mais c’était normal avec nos vêtements imbibés de pluie. Mes yeux commençaient à se faire au noir qui régnait autour de nous et je tournais le regard vers lui alors qu’il retirait son chandail, un sourire amusé se posait sur mes lèvres. Pour ma part, je tentais de replacer le mien qui me collait désagréablement à la peau. Je tournais le regard vers lui en affichant un sourire.
« -Non. De toute façon, je ne pense pas que ca rentre dans mon sac, ca prendrai un peu trop de place. »
J’avais froid en effet, mais je ne pouvais pas y changer grand-chose. Je sentais le bras de Lyle se glisser autour de mon épaule. Il pouvait sentir au contact de sa peau sur moi que j’avais réellement froid. Je me mettais à rire une fois de plus. Il me faisait vraiment rire celui-là et en même temps il me plaisait bien.
« -C’est ta nouvelle technique de drague? Réchauffer les demoiselles en détresse?» Je me moquais gentiment de lui, mais en même temps je ne repoussais pas son bras. Ce n’est pas un bras autour de mon épaule qui allait changer grand-chose au final et en plus j’avais froid. « -Et est-ce que ca marche habituellement?»
It's Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Stop and wait [Pv Lyle & Liberty]
Stop and wait [Pv Lyle & Liberty]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum