Il était aux alentours de dix-huit heures lorsque j'arrivais en bas de la Q1Tower. L'immense dame de verre comporte pas moins de 78 étages et donc, beaucoup de résidents. J'y ai acquis un appartement quand j'ai pris mon indépendance, soit à vingt ans. Cet appartement que j'appelle maintenant mon cocoon. J'aime rentrer chez moi le soir et y retrouver mon monde, mon univers. Un monde que Rachel, ma meilleure amie a très bien compris. Celle-ci est décoratrice et j'ai donc fait appel à elle pour agencer mon intérieur. Elle à énormément de talent et j'ai pu lui faire confiance les yeux fermés. Je n'ai pas été déçue, car elle a su capter à la perfection ce que je voulais. La décoration était simple, mais plutôt efficace et moderne. Les couleurs des pièces douces, chaudes et harmonieuses. Je ne veux pas qu'on se sente mal quand on entre chez moi. Vous est t-il jamais arrivé d'entrer chez quelqu'un chez qui s'est tellement froid et trop rangé au carré que vous n'osez même pas bouger ? Les choses sont à leurs places chez moi, mais tout n'est pas mis au millimètre près. Aussi, il fallait être vraiment inattentif pour ne pas reconnaître que je suis fan de musique, déjà j'ai une large bibliothèque... enfin discothèque où son entreposés mes vinyles. J'en fais la collection. Rares sont les disquaires encore ouverts de nos jours, surtout ceux qui vendent des vinyles. Maintenant, tout le monde télécharge sur les plateforme... enfin pour ceux qui ne téléchargent pas illégalement. Mon appartement était plutôt spacieux, j'ai même une deuxième chambre que j'utilise au cas où j'ai un invité. Chose, qui arrive rarement a vrai dire. J'aime mon petit cocon. Je me dirigeais vers l'un des ascenseurs afin de regagner mon étage. Je n'avais qu'une hâte, monté chez moi et me servir un bon verre de coca cola bien frais. Il avait fait encore tellement chaud aujourd'hui, que j'avais l'impression de fondre. Je portais une robe d'été avec des spartiates à talon, mes cheveux étaient lisses et lâchés. Après avoir passé la majore partie de ma journée au label, j'étais passée à l'animalerie. Le sac que croquettes de Décibel arrivait bientôt à sa fin. Décibel, c'est mon bébé chat de quatre mois. Ce qu'il faut savoir, c'est que j'ai toujours adoré les chats sans jamais en avoir. J'ai donc été chez un éleveur et j'ai tout suite craqué sur la petite frimousse de Déci. Bien sûr, un chat n'est pas qu'une petite boule de poils à câliner, mais je le savais très bien en adoptant Décibel. Il me fait quelques conneries parfois, mais les points négatifs ne surpassent pas le bonheur que c'est de l'avoir. J'aime rentrer le soir et le retrouver, l'entendre miauler d'une façon trop mignonne lorsque j'ouvre la porte, le voir me suivre à chaque fois que je vais dans la cuisine. Bah oui, des fois que je lui donne à manger. Décibel est vraiment gourmand. J'étais donc passée à l'animalerie de Tanya, qui d'ailleurs n'était pas là aujourd'hui. La jeune femme est une de mes amies d'enfance. Je la connais depuis autant de temps que Rachel, même si nous ne sommes pas aussi proches. Je ne m'attardais donc pas trop à l'animalerie, juste un peu devant les chatons et les chiots.

Le signal sonore de l'ascenseur se mit à retentir lorsque j'arrivais à mon étage. Je sortais, les bras chargés d'un sac de croquette de taille moyenne et spécial chaton. Je m'avançais dans le couloir, la porte de mon appartement était la dernière au fond du couloir. Je déposais mon sac de croquettes sur le sol, afin de trouver la clef de l'appart dans mon sac à main. Je la trouvais rapidement et l'enfonçait dans la serrure, lorsque j'entendis le bruit de la porte d'à côté qui s'ouvrait. Mon voisin : Alek Dorofeïev. Je voulais me dépêcher de rentrer pour ne pas avoir à le voir. Je n'avais aucune envie de lui parler, je voulais juste aller me détendre tranquille avec mon chaton. Mes rapports avec le voisin sont assez tendus en général. Je soupirais en ouvrant ma porte, retirant la clef de la serrure avant de la faire tomber. Quelle conne ! Pensais-je. Je me baissais pour les ramasser. Et puis, je me redressais, n'ayant rien le temps de voir. La fusée blanche s'était faufilée entre mes jambes et avait filé dans mon appartement - « Hé ! » - Lâchais-je sans vraiment m'en rendre compte, réalisant que le chat du voisin était entré chez moi...