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Sujet: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Jeu 25 Aoû - 0:54
« Alors, qu'est-ce que tu as pensé du concert ? » - demandais-je à ma meilleure amie, alors que nous avancions sur le parking. Je marchais lentement. Je n'avais tout simplement plus de jambes après près de deux heures passé debout dans la fosse. Cependant, je ne regrettais pour rien au monde d'y être allé. Ce concert avait été génial - « Ils ont une énergie folle, hein ? » - C'était un des groupes du label, leur premier album commençait à se faire connaître. Ce n'est pas moi qui étais à la direction artistique, mais il n'en restait pas moins un très bon groupe - « Ils ont ce truc des grands groupes de rock, capable de transcender toute une salle de concert. » - Je souriais. Nous avions passé une bonne soirée. Rachel et moi partagions un intérêt commun pour la musique, d'ailleurs, je ne manquais pas de faire découvrir pleins de choses à ma meilleure amie. Nous arrivâmes près de la mustang et je déverrouillais automatiquement les portes. Il y avait de la route qui nous attendait désormais. Le concert auquel je nous avais emmené était à près d'une heure et demi de route de Gold Coast, dans une ville de taille beaucoup plus réduite. Je me plaçais derrière le volant - « T'endors pas comme un bébé, tu dois me tenir compagnie. » - Je lui fis un grand sourire. J'imaginais bien Rachel s'endormir du côté passager pendant que je nous ramenais à la maison, essayant de bien voir la route dans l'obscurité. J'engageais la voiture sur une petite route qui nous permettra de rentrer, une route assez peu éclairée. C'est l'inconvenant de ces petites routes me direz-vous, mais bon, il n'y avait pas d'autre chemin.
Le trajet ce passait dans la bonne humeur, bien que la fatigue se fasse sentir. Il était presque minuit et nous avions vidé toute notre énergie lors du concert. Le concert, sujet du plus gros de notre conversation. Je pourrais vous parler de musique pendant des heures si vous me laissiez le faire. C'est vraiment quelque chose de très important dans ma vie et Rachel n'est pas sans le savoir. Je m'y suis intéressée très jeune. D'ailleurs, je me suis aussi très vite essayé à la guitare. Je me souviens même du jour où j'ai demandé une guitare à mes parents. Ils pensaient que c'était une lubie de gamine et que je laisserais très vite ma guitare au placard. Ce ne fut pas le cas. J'ai appris à jouer toute seule. J'ai l'oreille musicale, par contre, il ne fallait pas me demander de comprendre et lire une partition. Heureusement, ma formation d'une année en musicologie m'a aidé à obtenir de bonne base à ce sujet. Ce ne fut pas chose facile. Je crois que la musicologie, c'est encore plus compliqué que les mathématiques. Il faut vraiment en vouloir et s'accrocher. Une année m'a suffit et je me suis dirigée vers quelque chose qui me correspondait plus. Vous vous doutez bien qu'étant autodidacte, ce n'était pas vraiment mon truc. Je sortais de mes pensées lorsqu'un voyant se mit à clignoter sur mon tableau de bord. Niveau d'essence bas - « Et merde ! » - Je lançais un regard à Rachel. Pourquoi n'avais-je pas fais le plein avant de partir ? J'étais persuadée qu'il me resterait assez d'essence pour faire l'allée retour. Encore cette maudite climatisation qui m'avait bouffer toute l'essence. Je m'arrêtais sur le rebord de la route - « J'ai plus d'essence. » - Je lui fis un regard de malheureuse, espérant qu'elle ne me crierait pas dessus - « Ne me tues pas, je t'en prie. » - Nous allions trouver une solution, pas de raison de paniquer - « J'ai même pas de bidon d'essence dans le coffre. »
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Jeu 25 Aoû - 20:17
Ma meilleure amie Isobel travaillait en tant que directrice artistique dans un label musical indépendant et à chaque fois elle m'invitait à découvrir de nouveaux groupes qui émergeaient. On était toutes les deux des accrocs de la musique et ça nous changeait les idées de passer des moments entre meilleures amies. J'avais encore les oreilles qui sifflaient. On était placé dans la fosse et c'est franchement pas pratique même si c'est le meilleur endroit pour apprécier pleinement un concert sauf si on ne veut pas avoir les tympans explosés à la fin. - C'était juste ENORME, Izzie ! J'ai adoré ce groupe ! Tu crois que tu pourrais m'avoir une copie de leur album ? J'avais parfois ce privilège quand les disques étaient lancés et c'était un avantage quand on avait pas envie de télécharger illégalement ou d'acheter en magasin. Pourquoi se compliquer la vie quand on peut faire simple?! Heureusement que je ne travaillais pas le lendemain et qu'on était en week-end parce que la fatigue se faisait tout de même ressentir après ces heures passées debout à attendre et à apprécier le show. - Ils avaient intérêts sinon je leur aurais fait payer un massage de mes pieds si leur concert avait été pourri ! C'est leur énergie qui m'a permis de tenir parce que je suis complètement dead des jambes là ! Transcender la foule, ça c'était sûr ... Vu les groupies qu'il pouvait y avoir et qui nous écrasaient littéralement tout en explosant mes tympans avec leurs cris stridents, je ne pouvais qu'en déduire que c'était un très bon groupe. En même temps, ils n'est pas formé de mecs moches et cons ! Mais ils ont beau être comme ça, ils n'en restent pas moins des hommes avec leurs qualités mais aussi leurs défauts principalement. - ça tu l'as dit ! Se faire pousser et écraser par cette horde de groupies sauvages c'est vraiment ... un autre monde. Elles étaient en transe, ça c'est certain ! Je ne regrettais pas d'avoir accompagnée Izzie et je ne refusais d'ailleurs jamais l'une de ses invitations parce que la plupart du temps c'était de très bons groupes, des talents nouveaux qui savaient faire vibrer une salle de concert en l'espace de quelques instants. Ce que j'aime dans la musique c'est que toutes les paroles sont inspirées d'un moment de la vie et j'ai l'impression que chaque chanson raconte une histoire et elles sont capables de vous faire changer d'humeur et étonnamment, certaines ressemblent à ce que vous vivez ou avez vécus. Izzie possédait une belle Mustang bleue confortable et j'aurais volontiers plongé dans le sommeil sur le trajet du retour mais lui tenir compagnie était une bonne solution. La fatigue nous guettait toutes les deux et parler était le seul moyen qu'elle ne s'endorme pas au volant. - Crois-moi, c'est pas l'envie qui m'en manque mais c'est parce que c'est toi, hein ! Si tu veux, si tu te sens fatiguée à un moment donné, je pourrais prendre le volant comme ça tu pourras te reposer un peu ! Izzie arrivait toujours à rester éveiller pendant ses trajets et je ne savais pas comment elle faisait. J'ouvris la porte de la voiture pour m'assoir. Mon dieu que c'était bon de s'assoir ! Il ne me manquait plus qu'une couverture et hop j'aurais dormi comme un bébé. Je ressentais quelques signes de fatigue qui s'en iraient très vite en parlant de notre soirée et en mettant un peu de musique pour nous aider à tenir. Il n'y a pas meilleur ennemi que le silence dans une voiture.
La seule route courte qui nous permettait de rentrer plus rapidement à Gold Coast était une petite route peu fréquentée et peu éclairée au beau milieu des champs, de la forêt aussi. Le trajet se passa tout de même dans la bonne humeur et notre sujet principal de discussion tournait autour de la musique mais surtout autour du concert de ce soir donné par un groupe du Label d'Izzie. Elle avait toujours été passionnée et j'étais heureuse pour elle qu'elle ait pu accéder à travail qui lui plaît énormément même si les débuts n'ont pas dû être faciles. Elle m'avait raconté comment elle en été arrivée là et franchement, elle m'épatait. C'était toujours la fille bosseuse, sérieuse et impliquée dans son travail. A plusieurs reprises, j'entendis un petit bruit comme une alerte mais je pensais que c'était dans la musique que nous étions entrain d'écouter. Le moteur ne se fit plus entendre autant qu'avant alors qu' Izzie dirigeait la voiture vers le bas-côté pour s'y arrêter.
- Hé, pourquoi on s'arrête ?! (je suis le regard d'Izzie qui était fixé sur le tableau de bord. )
Isobel laissa échapper un gros mot et j'en pensai tout autant lorsque je réalisais que la jauge d'essence était à sec...
- Attends, t'as pas fait le plein alors que tu savais qu'on avait de la route?! Pourquoi tu t'es pas arrêté à la dernière station ? Tu croyais que le petit voyant était pour décorer ce joli tableau de bord ?!
Elle me regarda d'un air triste et moi je commençais à m'affoler. C'était quelque chose qui m'était jamais arrivé jusqu'à présent et on était au beau milieu de nulle part et on avait pas de gps. Super !
- Comment tu veux que je ne te tue pas là maintenant ? On fait le plein avant de partir loin bon sang ! On est dans l'obscurité, pas un lampadaire en vue et près de la forêt.
Je m'emportais mais je mettais ça sur le compte de la fatigue. Je m'excusais aussitôJe me recroquevillai comme je pouvais sur moi-même, autant que l'espace de la voiture me le permettait. J'observais l'extérieur.
- Cet endroit me flanque la chair de poule! ajoutai-je tout bas
C'est alors qu'elle m'annonça qu'elle n'avait pas non plus de bidon d'essence dans le coffre de sa voiture. La prochaine fois qu'on va à un concert ensemble, tâchez de me rappeler qu'il faut que je prenne un bidon d'essence avec nous dans la voiture, juste au cas où ça se reproduirait. Je n'espérais évidemment pas ça. Je passais les mains sur mon visage, exaspérée, épuisée, surtout.
- Misère de misère! Manquait plus que ça ! T'as pas d'autres mauvaises nouvelles à m'annoncer tant qu'on y est ? Et je suppose que la prochaine station est à plus de dix kilomètres d'ici !
Je sortis mon portable mais comme par hasard...pas de réseau. Je le refermai aussitôt et il était presque minuit lorsque je vis l'heure sur l'écran de mon téléphone. J'espérai seulement que ce ne serait pas comme dans les films d'horreur et qu'un psychopathe surgirait de nulle part pour nous donner la peur de notre vie ou qu'un vampire viendrait s'abreuver de nous, pauvres malheureuses victimes... Qui s'en ferait pour nous si on ne revenait pas?
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Ven 26 Aoû - 2:04
J'espérais ne pas finir sourde un jour, a force de toujours écouter la musique a fond et d'aller à des concerts. On sait tous qu'ils ne respectent pas toujours les restrictions en vigueur. Perdre l'ouie, ne serait-t-il pas le pire des châtiments pour une passionnée de musique, une guitariste en plus. Je ne veux même pas penser à cela, sans la musique, mon monde serait beaucoup plus terne. Je ne peux tout simplement pas vivre sans - « C'était juste ENORME, Izzie ! J'ai adoré ce groupe ! Tu crois que tu pourrais m'avoir une copie de leur album ? » - « Ça peut se faire, éventuellement. Mais seulement si tu reste sage. » - Je lui offrais un sourire, ravie de sentir son enthousiasme, ravie qu'elle ait aimé ce concert. Qui n'aurait pas apprécié ? Deux heures de show intense, de bonne musique, de bons musiciens - « Ils avaient intérêts sinon je leur aurais fait payer un massage de mes pieds si leur concert avait été pourri ! C'est leur énergie qui m'a permis de tenir parce que je suis complètement dead des jambes là ! » - Je riais. J'étais morte aussi. Mes jambes étaient plus lourdes qu'elles ne l'avaient jamais été. Je n'avais rien ressenti pendant tout le show, ce n'est qu'a la fin du concert que j'avais enfin ressenti la douleur. Je devais vraiment être folle pour a chaque concert, me placer dans la fosse, mais de là, on est au cœur de l'ambiance, on capte l'énergie que transmet l'artiste à son public - « ça tu l'as dit ! Se faire pousser et écraser par cette horde de groupies sauvages c'est vraiment ... un autre monde. Elles étaient en transe, ça c'est certain ! » - « Chaque groupe de rock à sa bande de groupie en chaleur. Quel phénomène étrange... » - Je pouffais - « Tu t'imagines quelle sensation sa doit leur faire de voir des filles se mettre dans un tel état, juste pour eux. Il y'a un an, c'était un petit groupe inconnu qui venait faire écouter sa maquette. On serait passé à côté de quelque chose si on ne les avait pas signé. » - C'est ce que j'aimais dans mon métier : découvrir un artiste et l'aider à faire éclore un projet, afin qu'ils puissent faire partager sa musique au monde. Si vous saviez combien d'artistes n'ont pas encore eu cette chance. A mon avis, on passe à côté de beaucoup de belle chanson, de belles voix. Notre société à besoin de la musique. Je reste persuadé qu'un morceau à lui seul est capable d'aider une âme en peine ou d'influer sur l'humeur d'une personne, juste en écoutant une chanson. C'est vrai que l'on se retrouve parfois dans les paroles d'une chanson, qu'on y trouve des similitudes avec ce qu'on traverse
« Crois-moi, c'est pas l'envie qui m'en manque mais c'est parce que c'est toi, hein ! Si tu veux, si tu te sens fatiguée à un moment donné, je pourrais prendre le volant comme ça tu pourras te reposer un peu ! » - J'acquiesçais avant de prendre la route. J'ai la chance d'être résistante à la fatigue, de ce fait, il y a peu de chance que je m'endorme au volant, ce qui est une bonne chose. J'allumais la musique afin de nous tenir bien éveillé et les fenêtres étaient ouvertes. Il ne faisait pas froid à cette période en Australie. En fait, il ne fait jamais froid ici. Puis, la voiture ralentissait, manquant d'essence. Ce n'était pas possible, vraiment pas possible ! Je suis toujours prévoyante d'habitude. Le pire, c'est que je n'avais même pas de bidon d'essence dans le coffre en dépannage. Je vais penser à en acheter au cas où, pour la prochaine fois. Je m'arrêtais sur le bas côté, y'avait que ça à faire de toute façon. Je n'allais pas rester stationné sur le milieu de la route - « Attends, t'as pas fait le plein alors que tu savais qu'on avait de la route?! Pourquoi tu t'es pas arrêté à la dernière station ? Tu croyais que le petit voyant était pour décorer ce joli tableau de bord ?! » - Rachel semblait s'affoler alors que j'essayais de garder tout mon calme. Ça va aller me répétais-je - « Calme-toi Rachel, Je croyais qu'on en aurait assez jusqu'à Gold Coast. » - « Comment tu veux que je ne te tue pas là maintenant ? On fait le plein avant de partir loin bon sang ! On est dans l'obscurité, pas un lampadaire en vue et près de la forêt. » - « Déstresse, tu vas faire une surchauffe. Si on n'avais pas mis la clim tout le trajet de l'allée, ça aurait peut-être pas vider tout mon réservoir. » - dis-je un peu sur les nerfs, je repris plus calmement : « Bon on va trouver une solution. » - Je sortais immédiatement mon portable de ma poche. Pas plus de chance, je ne recevais aucun réseau. C'était quoi ce bled au juste ? Mon amie déclara que cet endroit lui fichait la trouille. Je regardais au alentours. L'obscurité total, pas un rat, pas un bruit - « Il y'a bien quelqu'un qui va passer par là. » - Silence - « Ou pas. » - « Misère de misère! Manquait plus que ça ! T'as pas d'autres mauvaises nouvelles à m'annoncer tant qu'on y est ? Et je suppose que la prochaine station est à plus de dix kilomètres d'ici ! » - « On est passées devant une station tout à l'heure. Elle ne doit pas être si loin que ça. Je pense qu'on devrait marcher jusqu'à là-bas, de toute façon, aucune voiture passe ici et on ne va quand même pas dormir là... » - sur ces mots, j'ouvris la portière pour descendre de la mustang. Le bruit d'un vent léger faisait craquer les branches d'arbre - « Tu viens ? Je sais que tu as trop la frousse pour m'attendre ici. Remarque tu as raison, on se croirait dans un remake de film d'horreur. »
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Ven 26 Aoû - 18:18
- La prochaine fois, prends des pass VIP ! Des very important person comme nous méritent bien ça plutôt que de souffrir au beau milieu de groupies en chaleur ! Je comprends pas! On peut être fan sans tomber dans cet excès ! La fosse c'était terrible. On était toujours pressé pour avoir la place devant et on se faisait presque massacrer par les groupies qui nous poussaient, nous compressaient contre la barrière devant la scène. Elles ne comprenaient pas qu'on soit pas folles comme elles et qu'on était pas dignes d'être dans la fosse, selon ce que j'ai pu entendre... ça faisait pitié ce comportement de gamines en chaleur ! Pas besoin de hurler jusqu'à la mort et croire qu'un jour le chanteur, bassiste ou guitariste ou encore batteur sortira avec l'une d'entre elles. Cela doit être terrible de se sentir constamment épié et poursuivi par des fans hystériques et qui crient votre nom partout où vous allez...
La voiture commençait à hoqueter et le moteur se coupa soudainement. C'est alors qu'on réalisa seulement que nous étions en panne d'essence. C'était digne d'un scénario de film, y a pas à dire... Et il fallait que ça arrive ici, en pleine nuit, au beau milieu de nulle part qui plus est. Les alentours étaient flippant. J'allais finir par détester la campagne si ça continuait comme ça ! Cette fois-ci, Isobel avait cruellement manqué d'organisation. Elle n'avait même pas prévue de bidon d'essence, comme par hasard alors qu'elle en avait toujours un dans sa voiture auparavant. Qu'avait-elle donc fait de son bidon d'essence ? J'avais l'impression que c'était fait exprès, comme pour m'infliger une torture supplémentaire et m'obliger à surmonter mes peurs, ou à les affronter. Quand on passait le code puis le permis, fallait toujours savoir un tas de trucs et être préparés à des questions pièges et la réserve d'essence en faisait partie. Combien de temps pouvait-on rouler sur la réserve ? ça dépend des voitures, évidemment et de la façon dont on conduit. Je ne remettais pas en cause sa façon de conduire parce qu'elle conduisait très bien mais, elle était un peu tête en l'air pour oublier de faire le plein avant de partir. Enfin moi, ce serait la première chose qui me serait venue si j'avais vu l'aiguille pointée dans la réserve parce que ce qui nous arrivait, c'était ce que je voulais éviter le plus au monde.
- T'as eu le permis dans un paquet surprise ? Une fois dans la zone orange tu peux faire minimum quarante kilomètres mais c'est pas une raison pour surestimer les capacités de ta voiture!
C'était plus fort que moi. Je m'emportais sous l'effet de la fatigue mais aussi à cause de la peur. Je n'aimais pas sortir la nuit, en particuliers, m'aventurer sur les routes de campagne. Les pires accidents arrivaient en majorité la nuit et pas que des voitures. Combien de filles comme nous, gentilles et serviables ont été déclarée disparues après être tombée en panne pour aller jusqu'à la station d'essence faire le plein? Il en arrivait des choses la nuit !
- Je suis calme ! Tout va bien ! Je ... Je suis juste épuisée.
Je repassai mes mains sur mon visage. J'avais besoin d'air, j'avais chaud mais il était hors de questions que je mette un pieds hors de cette voiture. Je me sentais un peu plus en sécurité dans le véhicule. Je tentais de contrôler ma respiration pour me calmer. J'avais appris la sophrologie quand je voyais des tas de psychologues après avoir vécu l'enfer dans lequel j'avais été envoyé. Je ne voulais pas donner à ma meilleure amie l'image d'une fille faible et limite paranoïaque. Je ne voulais pas qu'elle se fasse du soucis pour moi ou qu'elle s'interroge sur mon comportement. Depuis mon retour à Gold Coast, je m'étais forcée à me dire qu'il fallait que je prenne sur moi, que tout ça était derrière moi mais ça me rattrape quotidiennement comme un cheval au galop. Il m'était impossible d'oublier, de tourner la page et d'écrire mon histoire. Je n'ai que des pages blanches quand je pense à mon avenir. Isobel déclara que c'était à cause de la clim et que ça avait usé le reste d'essence que le réservoir contenait. Mais bon on était bien contente de la trouver la clim avec ce climat .
- Bah on aurait ouvert les fenêtres, ça consomme moins ...
De toute, même avec les fenêtre ouverte, à part du vent, ça nous aurait pas plus refroidie pour autant. Pendant une demi heure de route, on avait roulé et on avait pas croisé une seule voiture depuis qu'on s'était aventurées sur cette route sinueuse qui mène à Gold Coast. Je regrettai qu'on ait pas pris l'autoroute mais ça aurait revenu au même, on aurait même pas eu l'essence nécessaire pour atteindre la voie rapide alors... Je laissai échapper un petit rire nerveux lorsqu'elle dit que quelqu'un finirait bien par passer par là, ou pas. J'ai beaucoup aimé le "ou pas" parce que, je penchais étonnamment pour cette options.
- A part nous je ne vois pas qui s'embêterait à prendre les petites routes quand une autoroute passe pas loin pour mener à Gold Coast ...
C'était toujours pareil. C'était quand on y pensait le moins que ça nous arrivait. De toute façon, la vie ne m'a jamais fait de cadeau alors pourquoi ça changerait maintenant ? J'ai une véritable épée de damoclès qui me tombe dessus dès qu'elle en a l'occasion et ça devient vraiment dur à vivre. J'ai vraiment l'impression de porter la poisse sur moi. J'ai pas déjà assez souffert comme ça pour qu'on m'en rajoute encore ?!
- Quoi ? Et pourquoi on dormirait pas dans la voiture ? C'est plutôt une bonne idée hein et ... Je ... J'en ai marre j'ai plus de force pour faire vingt kilomètres à pieeeedds ! Je préfère largement dormir dans la voiture plutôt que de mettre un pieds dehors. C'est flippant . S'il te plaîîîîîîîîît on peut rester là ?!
Je fis une petite moue pour la supplier. La voiture c'était un rempart contre l'extérieur mais ça ne résisterait pas bien longtemps. C'est pas une voiture blindée de chef d'état... Il fallait que je prenne sur moi, il le fallait et à quoi ça servait d'être revenue si je ne tenais pas mes propres promesses ? J'étais revenue à Gold Coast dans le but de me dépasser et de voir jusqu'où je pouvais pousser mes limites. J'étais toujours recroquevillée sur moi même et sur la banquette lorsque ma meilleure amie sortie de la voiture. La portière grinça lorsqu'elle l'ouvrit ce qui me fit légèrement sursauter. Mon coeur battait la chamade dans ma poitrine. Je n'étais vraiment pas rassurée.
- Même pas vrai je peux t'attendre !
Mensonges ! Isobel se serait à peine éloignée de quelques pas que je l'aurais déjà rattrapée. Si Izzie avait laissé un flingue dans sa boîte à gant oui je serais peut-être restée dans la voiture en me cachant sur la banquette arrière sous une couverture si cela avait été possible mais je me faisais des idées bien sûr... Izzie n'était pas du genre à traîner un pistolet dans sa voiture déjà qu'elle n'avait pas un bidon d'essence... et le pire dans tout ça aurait été lorsqu'elle serait revenue. Soit je me serais endormie comme un gros bébé ou le stress et la peur m'auraient tenues éveillées. Mais les derniers mots qu'elle prononça et l'obscurité à l'extérieur suffirent à me faire changer d'avis rapidement comme je m'y attendais. J'ouvris rapidement la porte de mon côté et accouru vers Isobel.
- En fait, je vais venir avec toi ! Je ne voudrais pas qu'un monstre surgisse de nul part et qu'il t'arrive quelque chose ! L'union fait la force, pas vrai ?
J'entendis des bruits bizarre dans les arbres, des craquements et autres et mon regard se portait automatiquement sur les arbres mais avec l'obscurité c'était pas chose facile de discerner quelque chose. un second craquement proche de nous me fit sursauter.
- C'était quoi ça ? me demandai-je autant à moi-même qu'à Izzie.
Je m'accrochais au bras d'Isobel instinctivement et je tentais de me rassurer en me disant que c'était rien, ce n'était que le vent dans les branches et que ça ferait pas comme dans Harry Potter ou le loup Sirius surgit d'un coup de derrière des buissons pour s'attaquer à Harry. Sauf que moi j'avais pas peur d'un loup mais des hommes.. Faut vraiment que j'arrête la télé aussi mais fictions et réalité se rejoigne tellement parfois.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Dim 28 Aoû - 17:07
« N'en demande pas trop, déjà qu'on à eu à payer de billets d'entrée. » - répondis-je à ma meilleure amie, alors qu'elle venait de me dire de prendre des pass vip pour la prochaine fois. Il ne fallait pas non plus que j'en demande trop à ma boite. Je n'avais obtenu ma promotion que depuis quelques mois et c'était déjà bien de recevoir des invitations à des concerts. Enfin, l'argent n'est pas un problème pour moi. Je suis issue d'un milieu aisé, je n'ai jamais manqué de rien. Mes parents nous ont toujours donné tout ce don nous avions besoin. Cependant, j'ai conscience de la valeur de l'argent. Je ne suis pas comme ces gens riches et idiot qui claquent leur argent pour s'acheter des toilettes en or ou des mèches de cheveux en diamant. J'ai les pieds sur terre, je suis raisonnable. D'ailleurs, malgré la somme qu'il y'a sur mon compte en banque, j'ai pas choisi de vivre dans une grande villa avec des remparts de cinq mètres de haut pour qu'on ne me voit pas. Inutile pour moi seule. Bref.
Toute pensées furent chassées de mon esprit lorsque je fus obligé de me ranger sur le côté. Je me maudissais intérieurement. Pourquoi avais-je été aussi stupide ? Je pense toujours à faire le plein et mon bidon dans le coffre est en général toujours rempli. Aujourd'hui, je n'avais ni l'un, ni l'autre. On était parti dans la précipitation cet après midi, car en retard. Enfin, ça n'excuse pas tout. J'avais bien conscience que tout était de ma faute. Nous ne nous serions pas retrouvées coincées là si j'avais fait le plein. Je soupirais - « T'as eu le permis dans un paquet surprise ? Une fois dans la zone orange tu peux faire minimum quarante kilomètres mais c'est pas une raison pour surestimer les capacités de ta voiture! » - « Oh la ferme Rachel, c'est bon ! » - m'énervais-je alors qu'elle aussi s'était emportée. J'étais au courant que je n'avais pas fais ce qu'il fallait, pas besoin d'en rajouter une couche. A quoi ça allait servir ? - « Désolée. » - repris-je. Rachel et moi ne nous disputions pas souvent, bien que chacune d'entre nous est assez directe. Des tensions se glissent dans toutes les relations n'est-ce pas ? Cependant, nous ne nous sommes jamais vraiment fâchées - « C'est juste que ça sert à rien de s'énerver, parce que ça n'arrangera rien à notre problème. » - Elle m'affirmait qu'elle était calme et que tout allait bien. Mensonges ! Rachel s'était recroquevillé sur le siège passager et elle avait l'air plus effrayée qu'en colère. Les pannes de se genre ne mettent jamais de bonne humeur, c'est grossièrement emmerdant. Rachel avait plutôt l'air de craindre de devoir rester ici, plus que d'en être embêtée parce qu'elle est fatiguée et qu'elle veut rentrer chez elle. Je me trompe peut être cela dit - « A part nous je ne vois pas qui s'embêterait à prendre les petites routes quand une autoroute passe pas loin pour mener à Gold Coast ... » - De toute façon, on serait quand même tombés en panne. Ici ou l'autoroute s'était pareil, ambiance lugubre en plus. Je n'avais pas vraiment peur. C'est vrai qu'on entends chaque jour aux informations des histoires de disparitions, mais ce n'est pas une raison pour ne plus vivre. En plus, j'étais avec Rachel, ça irait. Au pire j'avais mon spray au poivre dans mon sac si on se faisait agressé par un fou. C'était très peu probable de toute façon - « Quoi ? Et pourquoi on dormirait pas dans la voiture ? C'est plutôt une bonne idée hein et ... Je ... J'en ai marre j'ai plus de force pour faire vingt kilomètres à pieeeedds ! Je préfère largement dormir dans la voiture plutôt que de mettre un pieds dehors. C'est flippant . S'il te plaîîîîîîîîît on peut rester là ?! » - dit t-elle, l'air de me supplier. Je souris légèrement - « Je sais que ma mustang est confortable, mais quand même. Arrête de stresser comme ça, qu'est-ce que tu veux qui nous arrives ? Il y'a personne de toute façon. » - Bon d'accord, pas super l'argument parce que c'est justement dans les endroits desserts que les coupeurs de têtes se promènent. Elle ajouta qu'elle pouvait très bien m'attendre ici et je pouffais. C'était faux, je le savais. Et puis, je me refusais à la laisser seule. Je n'ai pas peur, mais bon on ne sait jamais ce qui peut arriver - « Très bien, si tu peux attendre j'y vais. » - J'attrapais mon sac, refermait la porte, puis fis quelque pas, faisant semblant de commencer à partir sans elle - « En fait, je vais venir avec toi ! Je ne voudrais pas qu'un monstre surgisse de nul part et qu'il t'arrive quelque chose ! L'union fait la force, pas vrai ? » - En moins de temps qu'il en faut pour le dire, Rachel se retrouvait à côté de moi. Je riais - « Trouillarde, c'est bien ce que j'avais dit. Comme si j'allais te laisser là toute seule. » - J'appuyais sur le bouton pour verrouillé simultanément toutes les portes de la mustang et nous commencions à marcher, ma meilleure amie m'ayant saisi le bras - «C'était quoi ça ? » - dit t-elle après avoir entendu un bruit auquel je n'avais même pas fait attention - « Le vent ? Détends-toi. » - Je marquais une pause - « Je savais pas que tu étais autant sur les nerfs. » - C'est vrai, elle avait vraiment l'air d'avoir la trouille - « Si un fou s'arrête tu cours et moi je lui mets mon spray au poivre en pleine face, ça te va ? » - plaisantais-je. Alors que j'apercevais une lueur au loin, les phares d'une voiture - « Oh y'a une voiture !!! » - Je fixais le point de lumière des yeux. Je ne comptais pas interpeller le véhicule si le type assis au volant avait une tête de pervers. On ne sait jamais. Je jetais un coup d'oeil à Rachel, elle avait toujours l'air tendue. La voiture s'approchait, je pouvais mieux la distinguer et aussi percevoir le son d'une musique. Elle s'approchait à une allure folle. Encore un malade qui ne sait pas conduire, quoi que, je conduis parfois vite, mais quand même il y'a des limites. J'entendais des rires ivres et des hurlements. Une bande de jeunes qui avaient apparemment bien bu ce soir. Je continuais de marcher avec mon amie, tandis-ce qu'ils se mirent à klaxonner en nous voyant, j'en entendis un siffler, mais ils ne s'arrêtèrent même pas. Chacun pour sa pomme dans ce monde, faut croire. Cela dit, mieux valait pour nous que ces affreux continuent leur route - « Les mecs sont cons. » - lâchais-je alors que leur voiture était certainement déjà loin maintenant. Je détestais me faire siffler ! Je leur aurais bien montré le majeur, mais bon, avec des mecs bourrés valaient mieux pas et Rachel avait la trouille. Autant ne rien provoquer. Je n'avais pas envie de nous fourrer encore plus dans les ennuis, surtout que ma meilleure amie était avec moi.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Dim 28 Aoû - 19:18
« Oh la ferme Rachel, c'est bon ! » Le ton était monté d'un cran. J'étais apeurée et énervée en même temps et je lui tapais sur les nerfs certainement à lui faire la morale. C'était pas vraiment le moment de s'énerver et de perdre ses moyens. D'habitude, Izzie est organisée et a toujours un bidon de secours au cas où ce genre d'incident surviendrait et là, bingo ! Rien ! C'est moi qui avait commencé à déclarer les hostilités mais c'était dans mon caractère. Je suis une personne lunatique qui passe du rire au larme en quelques minutes et je n'y pouvais rien. Aussitôt, Isobel s'excusa car ce n'était pas dans on habitude. En même temps, elle avait le droit de me remettre à ma place parce que je n'avais pas été sympa avec elle lorsqu'elle avait arrêtée la voiture sur le côté de la route. Mais je ne retirerais pas que c'est de sa faute si on en est là ! « C'est juste que ça sert à rien de s'énerver, parce que ça n'arrangera rien à notre problème. » Je me fis toute petite parce qu'elle avait raison et je devais la laisser reprendre ses esprits et ne pas m'acharner sur elle. " Je suis désolée aussi Izzie mais ça reste de ta faute si on est là !" Je regardais une fois de plus à l'extérieur et dans les rétroviseurs. Faut dire que cette panne n'arrangeait personne, même Isobel s'en serait volontiers passée. Je lui avais répondu que j'allais bien mais comment croire ça quand on voit mon comportement ? Je me montrais limite agressive avec ma meilleure amie alors qu'elle n'y était pour pas grand chose... si elle avait estimé qu'il y aurait eu assez d'essence pour arriver jusque chez nous ... mais cette panne est arrivée trop tôt à mon goût, là où j'aurais pas voulu que ça arrive en plus. Les alentours étaient flippant et le vent s'était levé et faisait ronfler les branches des arbres qui nous entouraient. « Je sais que ma mustang est confortable, mais quand même. Arrête de stresser comme ça, qu'est-ce que tu veux qui nous arrives ? Il y'a personne de toute façon. » Isobel semblait à l'aise et pas stressée du tout. D'ailleurs, elle n'avait pas l'air de se rendre compte des dangers dont nous pourrions être victimes. Elle sous estimait la situation, bien trop à mon goût pour qu'elle la prenne avec humour. Mais si nous voulions repartir au plus vite, fallait bien aller chercher de l'essence bien que l'option dormir dans la voiture m'aurait convenue parfaitement. " Bah je sais pas on pourrait attendre que le jour se lève pour aller à la station.. " Je la regardais, toujours recroquevillée sur moi-même. J'étais vraiment pas à l'aise et à y penser, valait mieux suivre Isobel plutôt que de rester seule sur le bas côté dans la voiture. " Justement, tout et n'importe quoi peut nous arriver !" m'énervai-je une fois de plus. N'importe qui serait déjà sorti de la voiture au lieu de parlementer mais j'avais vécu des choses qui me hantaient toujours et chaque situation me le rappelait constamment. La nuit n'était jamais mon moment préféré... et cet endroit non plus. La fin de sa phrase me fit réfléchir. Justement, il n'y a personne et c'est l'endroit parfait pour un psychopathe. " Ouais bah si on disparait, qui nous cherchera alors ?!" Isobel prit son sac et pris au mot le fait que j'aurais très bien pu attendre seule dans la voiture. En réalité, j'étais même pas capable. J'ouvris mon sac et vérifiait que j'avais bien mon arme au cas où il se passerait quelque chose. J'avais un petit flingue avec moi en permanence. Je ne tenais pas à ce que j'avais vécu dans le passé se renouvelle et j'avais pas non plus envie que ça arrive à ma meilleure amie. C'était le meilleur moyen de défense que j'avais et je saurais en faire bon usage, en particulier sur un homme. Je n'hésiterais pas à tirer tellement je les hais ! Ma meilleure amie fit quelques pas à peine que je la rattrapais en vitesse. « Trouillarde, c'est bien ce que j'avais dit. Comme si j'allais te laisser là toute seule. » Pourtant c'est bien ce qu'elle allait faire. J'étais si prévisible que ça pour qu'elle se doute que j'allais la rejoindre avant qu'elle ne disparaisse sur la route ? " Te moque pas, c'est pas marrant !" Les battements de coeur s'affolaient toujours et mes yeux balayaient les alentours pour surveiller que personne ne nous espionnait derrière un buisson ou qu'une voiture étaient cachée et que des pervers nous attendaient à l'intérieur. Je m'efforçai donc de me montrer un peu plus forte mais j'étais vraiment mal et le moindre bruit me faisait sursauter. Des scénarios inimaginables se bousculaient dans ma tête et j'aurais pu faire un film à moi toute seule avec toutes ces idées morbides qui me traversaient l'esprit. « Je savais pas que tu étais autant sur les nerfs. Si un fou s'arrête tu cours et moi je lui mets mon spray au poivre en pleine face, ça te va ? » J'étais autant sur les nerfs qu'un drogué en manque. Pourtant, je ne fumais pas mais j'avais toutes les raisons de m'inquiéter. Si les gens connaissaient mon histoire, ils sauraient pourquoi je suis comme ça mais ce n'était pas leurs affaires et je préférais vivre avec ce secret, le garder pour moi même si c'était pas la meilleure des solutions. Je ne veux surtout pas qu'on ait pitié de moi et j'ai pas envie qu' on fasse resurgir le passé. Il est très bien où il est et moins j'en parle, mieux c'est. ça n'empêche que j'y pense constamment. " C'est rien de le dire ! J'espère que ça n'arrivera pas, et tu peux être sûre que je cours mais je ne te laisserais pas seule. De toute façon j'ai ce qu'il faut aussi pour nous défendre." N'importe quelle fille avait son moyen de défense et moi j'avais opté pour la plus efficace. Cela pourrait peut-être paraître étrange à Isobel si je le lui disais mais voilà, j'avais choisi cette arme. J'aime plus que tout ma meilleure amie. Elle a toujours été là pour moi même si je lui fais croire que ça va alors que ça va pas du tout. Je ne veux pas qu'elle s'inquiète pour moi et jamais je ne la laisserais se débrouiller si on se faisait agresser toutes les deux. Je lui devais bien ça ! « Oh y'a une voiture !!! » Il en fallut pas plus pour me raidir un peu plus encore. J'étais tendue mais là c'était pire. La voiture semblait s'approcher à vive allure et la musique était poussée à fond. Cela ne m'indiquait rien qui vaille. J'avais qu'une envie c'était de nous attirer dans l'ombre pour qu'on ne nous repère pas. Vu la vitesse à laquelle le véhicule était lancé ça ne pouvait pas être une femme au volant... Je me sentis bouillonner prête à exploser et prendre les jambes à mon cou. Mon coeur s'emballa à nouveau et tapait de plus en plus fort dans ma poitrine à l'approche de la voiture. " Izzie on devrait pas rester là..." dis-je d'une voix tremblotante. " ils ont pas l'air net et ils pourraient nous prendre pour des filles qui font les trottoirs ... je le sens pas! " J'étais sur le point de craquer et je sentais les larmes qui me montaient aux yeux. Je tirais Izzie vers moi pour l'obliger à bouger mais elle resta tout de même sur la route. Le pire c'est qu'ils klaxonnèrent en passant et ils nous ont sifflés en criant des choses incompréhensibles. Ils avaient ralenti la cadence en arrivant à notre niveau et j'avais baissé le regard qui restait fixé sur le sol. Je ne voulais pas affronter leur regards pervers et défoncé. En tout cas, ça ne semblait pas inquiéter ma meilleure amie. Je ne savais pas comment elle faisait pour rester si sûre d'elle. Ils auraient pu nous renverser, descendre de voiture et nous faire subir les pires choses qui soient mais heureusement, ils passèrent leur chemin."Les mecs sont cons. » lança-t-elle. " Laisses-les où ils sont, il valait mieux que ces abrutis passent leur chemin !" Maintenant, je pouvais décompresser un peu mais je devais rester sur mes gardes. Une voiture était passé et maintenant on en verrait plus une seule jusqu'à ce qu'on arrive. Du moins c'est ce que j'espérais. Il allait falloir engager une discussion parce que je détestais le silence. Mon coeur ralentissait peu à peu jusqu'à reprendre un rythme normal tout en marchant. Mais rien ne m'empêchait de rester accrochée à Isobel. Je soufflais un bon coup, déjà un peu plus soulagée. Je sortis mon portable pour nous éclairer un peu, ça me rassurait même si ça ne servait pas à grand chose. C'était ce qui me restait de la civilisation en quelque sorte. " Eh bien ! Quelle aventure ! " Je levais le regard vers elle " Je suis vraiment désolée de m'être emportée tout à l'heure. J'aurais pas dû t'engueuler comme ça. T'es ma meilleure amie hein." Je grimaçai. J'avais honte de l'avoir réprimandée ainsi.
It's Isobel Hastings
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Lun 29 Aoû - 23:35
Elle en rajoutait une couche, s'excusant de son comportement, mais elle ne pu s'empêcher de dire - encore une fois - que c'était de ma faute. Je la vis jeter un coup d'oeil à l'extérieur en regardant dans le rétroviseur. A croire qu'elle craignait quelque chose là dehors. Je soupirais, agacée, mais me retenais pour une fois de balancer une réplique cinglante à ma meilleure amie. Elle proposait alors d'attendre le levé du jour pour aller jusqu'à la station essence. Pourquoi attendre alors que nous pouvions y aller dès maintenant ? Puis, elle ajoutait que tout et n'importe quoi pouvait nous arriver en s'énervant. D'accord, le scénario était totalement flippant, digne d'un film, mais il ne fallait pas non plus commencer à « psychoter ». Il n'allait pas forcément nous arriver quelque chose. Rachel se faisait vraiment trop de souci. Je n'avais jamais vu la jeune femme dans un tel état - « Franchement, tu devrais arrêter de regarder des films, ça te rends parano. » - « Ouais bah si on disparait, qui nous cherchera alors ?! » - Absolument personne. Je vis seul, de ce fait, nul n'attendait mon retour ce soir. Il faudrait certainement plusieurs jours avant que l'on s'aperçoive que je n'étais pas rentrée. De plus, je n'avais pas parlé de cette soirée. Et puis, je n'avais personne dans mon existence qui puisse s'inquiéter pour moi. Jaysen était parti. Un fossé s'était créé entre Each et moi. Rachel était déjà avec moi. Mes parents à la limite pourraient me rechercher, mais encore une fois, il faudrait attendre plusieurs jours. Je ne les appellent pas quotidiennement, surtout depuis le départ de Jaysen. Oui, si je venais à disparaître, personne ne s'inquiéterait. C'est déprimant quand on y pense. Je balayais cette pensée de mon esprit. On n'allait pas disparaître de toute façon. Demain matin, je me réveillerais dans mon lit, repensant avec exaspération à l'épisode de cette nuit. Pourquoi fallait t-il qu'une panne d'essence vienne gâcher la si merveilleuse soirée qu'on avait passée ? Enfin, le concert avait été trop bon pour que je laisse ce petit désagrément m'en gâcher le souvenir - « La police. Enfin, sauf si personne ne signale notre disparition et dans ce cas là, on restera séquestré par un malade dans une vielle cave jusqu'à ce qu'il nous tue. » - lançais-je amère. Elle m'agaçait à paniquer de la sorte. Plus elle paniquait et plus ça me stressait. C'est étrange, non ? Elle me fichait la trouille avec ses conneries.
On avait alors commencé à marcher sur le côté de la route. Je restais attentive, car on pouvait à tout moment croisé un véhicule capable de nous aider, mais aussi des chauffards qui pouvaient nous renverser au passage. On dit bien que l'espérance de vie n'est pas très longue une fois arrêté sur une bande d'arrêt d'urgence. Vingt minutes en moyenne - « C'est rien de le dire ! J'espère que ça n'arrivera pas, et tu peux être sûre que je cours mais je ne te laisserais pas seule. De toute façon j'ai ce qu'il faut aussi pour nous défendre » - « Tu as ce qu'il faut pour nous défendre, c'est-à-dire ? Ne me dit pas que tu te balades avec un canif dans ton sac. » - plaisantais-je. Je me demandais bien de quoi parlait ma meilleure amie. Alors qu'une voiture approchait, la tension montait d'un cran du côté de Rachel. Pourquoi ne se calmait t-elle pas ? Le son de sa voix était tremblant. Quelque chose n'allait pas. Je comprenais qu'elle ait peur. Je mentirais si je vous disais que je ne ressent pas une pointe de peur, seulement, Rachel avait vraiment l'air d'être terrorisée. Elle ne faisait pas semblant d'avoir peur - « Izzie on devrait pas rester là... ils ont pas l'air net et ils pourraient nous prendre pour des filles qui font les trottoirs ... je le sens pas! » - dit t-elle en me tirant pour que je bouge ou qu'on aille se cacher, je l'ignore. Je n'allais pas me cacher, c'était trop tard de toute façon. Je m'éloignais simplement de la voie, de façon à éviter de nous faire renverser. Je devais vraiment avoir l'air d'une inconsciente aux yeux de Rachel. Je ne l'étais pas. Je savais très bien quels étaient les dangers, seulement, j'essayais de ne pas y penser. Il fallait bien qu'on aille jusqu'à cette station essence pour se sortir de là - « Surtout, tu ne les regardes pas. » - ajoutais-je juste avant que la voiture arrive à notre hauteur. Ils ralentirent et continuèrent rapidement leur chemin. Si j'avais été inconsciente, j'aurais répondu lorsqu'ils avaient sifflé et klaxonné - « Laisses-les où ils sont, il valait mieux que ces abrutis passent leur chemin ! » - me répondit Rachel, alors que je me plaignais de ses connards - « En effet. N'empêche qu'ils m'exaspèrent. Vivement qu'on arrive à cette station service. » - Nous avions vidé toute notre énergie pendant le concert et voilà que nous nous retrouvions à marcher. J'essayais de ne même plus penser à la douleur dans mes jambes, autrement, il me serait impossible d'avancer davantage - « Eh bien ! Quelle aventure. Je suis vraiment désolée de m'être emportée tout à l'heure. Je n'aurais pas dû t'engueuler comme ça. T'es ma meilleure amie hein. » - « C'est vrai, tu n'aurais pas du m'engueuler comme ça et en rajouter des couches. » - répliquais-je. Je n'allais pas mentir. C'était vrai ! Je suis honnête et direct et ça, Rachel le sait très bien - « Ouais, il parait que je suis ta meilleure amie. Heureusement, sinon, je t'aurais étranglée. » - plaisantais-je, alors que je tenais toujours son bras. Je soupirais légèrement avant de reprendre : « On se souviendra de cette galère. Demain on en rira, tu verras... enfin demain est peut être trop tôt, mais un jour on en rira. » - Je riais - « Je me moque de toi, mais j'aurais certainement eu la trouille si je m'étais retrouvée seule dans cette galère. » - avouais-je. Je me demandais toujours pourquoi elle avait aussi peur que cela - « Ça va mieux ? Tu avais l'air vraiment terrorisée tout à l'heure quand la voiture est passée. »
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Mar 30 Aoû - 12:17
La vie ne m'a jamais fait de cadeau niveau famille. J'ai grandi avec des parents absents, élevée par une nounou que j'affectionnais beaucoup et qui avait fait de moi une personne bien, une enfant assez heureuse mais qui ne connaissait pas le bonheur des autres enfants, d'avoir une vraie vie de famille, d'avoir des parents pour soi, passer du temps avec eux. En même temps, plus tard j'ai appris que je n'avais pas été désirée et que j'étais le fruit d'un accident. Pourtant, si j'avais été un si gros poids pour mes parents, ma mère aurait avorté, ce qu'elle n'a pas fait. D'un sens, elle tenait à moi même si elle ne me l'avait jamais montré quand j'étais petite. J'avais besoin de leur affection, de leur réconfort quand j'avais peur. Je n'ai juste pas eu la chance de ma vie en venant au monde et je cherche constamment ma place. Un événement à tout remis en question et a littéralement changé ma vie, en négatif. Lorsque ma mère a divorcée de mon père, ce dernier l'a très mal vécu et a rejeté la faute sur moi. Il ne m'accordait plus aucune attention et un jour il a totalement changé de comportement. Il se montrait parfois attentionné mais c'était étonnant venant de lui. A partir de là, j'étais descendue en enfer. Allez faire comprendre vous a une fille de sept ans qu'elle était la victime d'attouchements. On a pas encore l'âge de raison pour empêcher ça mais il imposait ses conditions, ses ordres et je ne pouvais rien faire. Il achetait mon silence avec des cadeaux. Je me suis donc coupé de la plupart de mes amis car j'avais peur de dire quoi que ce soit. Personne n'a pourtant rien soupçonné parce que j'avais appris à cacher mon jeu, à être la plus normale possible et chaque soir, la même angoisse. J'avais peur de retourner chez moi mais je n'avais pas le choix jusqu'au jour où j'ai pris le taureau par les cornes et j'ai tout avoué et appelé ma mère en urgence. Toute cette pression accumulée depuis toutes ces années m'avaient rendu paranoïaque, angoissée et j'avais une haine incroyable contre les hommes. J'en voulais à mon père et j'étais bien contente qu'il soit en prison. Il avait tout ce qu'il méritait. Tout ça, Isobel, ma meilleure amie l'ignorait bien que nous ayons été toujours été très proches depuis notre enfance. Ma mère avait fait en sorte que l'affaire ne s'ébruite pas, ce pourquoi même la chaîne d'agences immobilières de mon père n'était pas au courant non plus. Ma paranoïa n'avait rien à voir avec les films d'horreur, enfin indirectement puisque ma vie en était digne. Rien de mon comportement n'était exagéré. Je voyais juste le mal partout sauf dans mes amis. Je savais que je pouvais compter sur eux, et surtout sur ma meilleure amie. Je sais qu'elle ne me laissera pas tomber elle au moins. Je me raidis lorsqu'elle dit que les policiers nous rechercheraient surement mais faut déjà qu'on déclare notre disparition et je secouai la tête pour m'enlever l'image d'un malade qui nous séquestrait dans une cave pourrie et humide, sombre. Bien entendu, le psychopathe avait la tête de mon père...
Le port d'arme à feu n'était pas vraiment légal pour moi. Normalement, je n'y avais pas le droit mais je considérais que c'était la meilleure défense que j'avais. Les psychologues qui me suivaient pendant mon adolescence ont toujours ordonné à ma mère d'être derrière moi, de surveiller chacun de mes faits et gestes au cas où je n'attenterais pas à ma vie. Que je me suicide. Je n'ai jamais fait cela mais quand je le pouvais, je me scarifiais. Ça me procurait un bien fou même si après réflexion c'était plutôt stupide comme acte. Izzie avait juste un spray au poivre, ce qui ne serait pas très efficace en cas d'agression.. « Tu as ce qu'il faut pour nous défendre, c'est-à-dire ? Ne me dit pas que tu te balades avec un canif dans ton sac. » « Hum, disons que tu y es presque ! En fait, vaut mieux pas que tu saches ce que je promène avec moi ! J'ai pas envie que tu me prennes pour une psychopathe ! » Je ne voulais pas que ma meilleure amie me prenne pour une malade qui se promène avec un pistolet dans son sac en permanence. Ça lui semblerait sûrement bizarre que je me promène avec cette arme et ça pourrait être un indice qui la mène à mon secret. Je trouverais bien une autre réponse si elle me posait la question du « pourquoi? ». Après tout, aux etats-unis il est légal d'avoir une arme si on a une licence. J'avais donc fait des entraînement aux tirs pour obtenir cette licence pour la détention d'arme à feu. J'étais donc en règle mais mon état psychologique ne me le permettait pas. Quand la voiture approcha, Isobel me conseilla de ne pas les regarder. J'avais déjà les yeux rivés sur le goudron avant qu'elle ne me le dise. « Crois-moi, j'ai pas attendu que tu me le dises pour que je m'exécute ! » Lorsque les gens boivent, ils deviennent inconscients de leurs actes. Ils ne se rendent pas compte du mal qu'ils pourraient causer. En état d'ébriété, les hommes étaient plus sujets à la violence que les femmes ce pourquoi elles sont souvent victimes d'agressions physiques, sexuelles ou encore que des gens meurent dans des accidents de la route. « Y a pas plus abrutis que les mecs ! » lançai-je. « J'ai hâte qu'on soit de retour à la voiture moi » Je balayais le paysage devant moi une nouvelle fois. Je me retournai même pour vérifier qu'on était pas suivie. La voiture des jeunes ivres et fêtards était sans doute déjà loin. Autour de nous, c'était le calme plat. On en avait plein les jambes, l'une comme l'autre à force d'être restée debout avant et pendant le concert qui nous a pompé toute notre énergie. La soirée s'était bien déroulée jusqu'à présent et cet incident l'avait quelque peu assombri. Connaissant Isobel, elle ne se laisserait pas démoralisée si facilement. On irait jusqu'à la station, fatiguée ou non et on reviendrait aussi vite. Etant donné que tout était silencieux autour de nous, on en profita pour combler ce silence de mort. J'étais beaucoup mieux et j'avais retrouvé mes esprits. « Je suis vraiment, vraiment désolée Izzie ! J'étais sur les nerfs et j'ai pas l'habitude de ce genre de situation. Je m'en veux de t'avoir traité ainsi. Mais sache que je t'aime quand même! » C'est vrai que tomber en panne en pleine nuit et en plein milieu de nulle part, ça relevait plutôt du cauchemar que du rêve et j'avais confiance en ma meilleure amie. S'il lui arrivait quelque chose je m'en remettrais pas. « C'est bien parce que c'est toi et que je tiens à toi que je t'accompagne jusqu'à la station service. Ça aurait été quelqu'un d'autre je me serais pas aventuré ici! Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour sa meilleure amie ! En même temps, je pourrais pas être dans mon lit dans quelques heures si tu n'étais pas là! » La compagnie d'Isobel me rassurait. Il fallait que je me mette dans la tête que je n'étais pas seule et que si elle était capable de prendre sur elle, j'en étais capable aussi. C'était bien un des défis que je m'étais donné en déménageant à Gold Coast, pas vrai?! « Ouais, il parait que je suis ta meilleure amie. Heureusement, sinon, je t'aurais étranglée. »me dit Izzie. Je devais m'être vraiment montrée garce avec elle et ça c'était pas acceptable. « J'étais insupportable à ce point là ?! T'aurais pas dû hésiter ! » je lâchai un petit rire discret. Fallait bien alléger l'atmosphère qui était déjà bien tendue. « Ouais, on en rira sans doute un jour mais pas demain, je te le dis! Faut déjà que je me remette de ces émotions! Et on pourra en rire si on en revient saine et sauve et qu'on nous a pas volé la voiture! » Elle rit mais ça me faisait toujours flipper qu'on retrouve pas notre voiture au retour. « Bah si tu avais été toute seule, j'aurais eu la trouille pour toi et je serais venue te chercher. Si j'avais été seule, je serais sans nul doute restée dans la voiture en attendant les premiers rayons du soleil. Je ne suis pas aussi téméraire que toi ! » Isobel était une femme forte et j'admirais cette face de son caractère. Elle était capable de vous mettre à l'aise, de vous rassurer quand ça n'allait pas. Et c'était le cas en ce moment. Je regardais une nouvelle fois derrière moi. « Ça va mieux ? Tu avais l'air vraiment terrorisée tout à l'heure quand la voiture est passée. » Comment répondre à sa question sans rien avouer... sans qu'elle ne se doute que quelque chose n'allait pas chez moi? « J'ai peur du noir, tu as raison, je dois trop regarder les films d'horreur! » Je ris comme pour lui donner raison à ce qu'elle avait dit précédemment lorsqu'elle avait dit que je devenais parano. Elle n'avait pas tort. J'étais même paranoïaque et la peur me rongeait constamment. Ha la belle excuse, la peur du noir c'est tellement, banal que ça passe toujours. J'avais fait en sorte de ne rien laisser paraître, dans ma voix et dans mes expression pour que ça ait l'air vrai. « Tu penses que la station est encore loin? Je crois que quand on rentrera, on s'endormira vite fait! Si tu veux, tu peux dormir à la maison. Je serais rassurée de te savoir en vie plutôt que de t'endormir au volant. »
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Mar 30 Aoû - 22:35
« Hum, disons que tu y es presque ! En fait, vaut mieux pas que tu saches ce que je promène avec moi ! J'ai pas envie que tu me prennes pour une psychopathe ! » - Derechef, je fronçais les sourcils. Là je commençais à me poser de sérieuses questions sur ce qu'elle trimballait dans son sac. Je pensais même pendant une seconde à une arme à feu. Je vais loin hein ? Rachel avec une arme à feu, j'ai l'imagination débordante moi. Comme je suis curieuse et que je n'ai pas ma langue dans ma poche, je n'hésitais pas à la questionner. Elle me connaissait, si c'est un truc qu'elle n'avait pas envie de dire, elle aurait mieux fait de ne pas en parler, parce qu'il était évident que je n'allais pas changer de sujet - « Oh la, c'est moi qui commence à flipper maintenant. Dis-moi ce que c'est, sinon, je fouille ton sac. » - dis-je avec un sourire. J'avais dis ça sur un ton léger, mais on pouvait aussi ressentir que je ne faisais pas que plaisanté. J'étais sérieuse - « T'es trop adorable pour me faire penser que tu es une psychopathe, alors tu peux me le dire. »
Je ne suis pas contre le fait de faire la fête, de boire un verre de temps en temps, seulement, il faut vraiment être inconscient pour prendre la route après avoir trop bu. A croire que certaines personnes veulent vraiment se tuer. Le pire, ce n'est pas qu'ils mettent leur vie à eux en danger, mais qu'ils risquent aussi celles des autres. J'avais décidé de ne pas les regarder, de ne même pas leur adresser un mot. Les gens saouls sont imprévisibles. Je n'avais pas envie qu'ils descendent de la voiture et qu'ils nous cherchent des ennuis. Deux filles contre plusieurs hommes, on n'aurait pas fait le poids. Il fallait donc mieux les ignorer et les laissé passé, ce qu'on avait fait. N'empêche que j'avais malgré tout eu un peu peur. J'ai beau pensé que je leur aurais bien fait un doigt d'honneur ou insulté, mais en fait, je n'aurais pas pu. Je ne suis pas complètement folle, vous savez. Une fois qu'ils furent loin de nous, on pouvait enfin se plaindre - « Y a pas plus abrutis que les mecs ! » - Je pouffais aux paroles de ma meilleure amie. Elle avait l'air d'avoir une dent contre eux où je me fais des films ? - « Tu m'étonnes. » - D'ailleurs, c'est peut-être parce qu'ils sont tellement crétins que je suis jamais tombée amoureuse. Je n'ai pas besoin des hommes pour vivre ma vie, ni de l'amour d'ailleurs. Je me sens bien en tant que célibataire. J'ai autre chose à faire que de chercher « l'âme sœur ». Ma carrière est beaucoup plus importante, mais avant tout mes amis, comme Rachel. Non, je ne suis jamais tombée amoureuse d'un homme, cependant, je suis « amoureuse » de mes amis, de mon métier, de la musique. Il y'a des choses bien plus importante dans la vie que de se mettre en ménage et de se marier. Forcément, les gens qui sont en couple ne comprendront certainement pas mon raisonnement. D'ailleurs, on m'a déjà dit que si je dis ça, c'est parce que je ne sais pas ce que c'est l'amour. Pourquoi tout le monde parle toujours d'amour ? Je m'en moque, même si je ne connais jamais ça de ma vie. Comme je vous l'ai dit, pas besoin d'un mec pour être heureuse. Si jamais un jour je tombe amoureuse, je reste persuadée que je ne deviendrais pas une de ses femmes aveuglée par l'amour, qui en oublie leurs passions et leurs amies. Je resterais la même. Hors de question que j'abandonne ce qui m'a toujours tenu à cœur - « Je suis vraiment, vraiment désolée Izzie ! J'étais sur les nerfs et j'ai pas l'habitude de ce genre de situation. Je m'en veux de t'avoir traité ainsi. Mais sache que je t'aime quand même! » - me dit t-elle de sa douce voix légèrement cassé. J'aimais bien le son de sa voix. Rachel en à une bien particulière reconnaissable entre milles. Cette voix la rend encore plus mignonne et forcément, on ne peut pas lui en vouloir bien longtemps - « C'est bien parce que c'est toi et que je tiens à toi que je t'accompagne jusqu'à la station service. Ça aurait été quelqu'un d'autre je me serais pas aventuré ici! Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour sa meilleure amie ! En même temps, je pourrais pas être dans mon lit dans quelques heures si tu n'étais pas là! » - Elle réussit à me décrocher un sourire - « J'en ai de la chance moi ! » - rétorquais-je doucement. C'était sincère, j'ai beaucoup de chance d'avoir une amie, une meilleure amie comme Rachel. C'est à peu près la seule personne en qui je peux avoir confiance maintenant, sur qui je peux compter. Jaysen, on peut pas compter dessus, il a couper les ponts comme un lâche. Eachann n'en parlons pas. J'ai pas non plus l'impression qu'il soit la pour me soutenir, il ne l'a pas été depuis le départ de Jaysen. Enfin peut-être parce qu'on passe notre temps à se disputer. N'empêche qu'il s'en moque de cette famille. Il a pas eu l'air vraiment touché par le départ de son frère, a croire qu'ils ont comploté tous les deux et que Eachann savait tout ou qu'il à lui-même demandé à Jay de partir. Je délire peut-être cela dit. Mon mal de jambes doit me faire déraillé sérieusement - « J'étais insupportable à ce point là ?! T'aurais pas dû hésiter ! » - Je riais une nouvelle fois - « Mais non idiote ! Je plaisantais même si je dois admettre que tu m'as un peu agacée, je ne t'en veux pas. » - Et puis, c'était vrai qu'on était là par ma faute de toute façon - « Ouais, on en rira sans doute un jour mais pas demain, je te le dis! Faut déjà que je me remette de ces émotions! Et on pourra en rire si on en revient saine et sauve et qu'on nous a pas volé la voiture! » - « Parle pas de malheur. Si on me vole la voiture, je fais un scandale. » - J'aimais ma mustang. Je ne suis pas matérialiste et ce n'est qu'une voiture, seulement, j'ai certain souvenir lié à elle. Par exemple, lorsque je l'ai achetée, j'étais avec Jaysen. Je me souviens aussi d'un séjour loin de Gold Coast avec mon petit frère. On avait passé des heures sur la route tout ça pour aller à un concert à plus de huit heures de route de chez nous. On s'est relayé au volant toutes les deux heures. On n'a pas échappé aux bouchons, mais cette journée restait gravée dans ma mémoire. En plus ce jour là, on a vu Muse en concert. Oui, cette voiture m'a emmené dans vers des endroits magique, m'a mené à de belles, comme de moins belles aventures. J'y suis attachée, c'est vrai - « Bah si tu avais été toute seule, j'aurais eu la trouille pour toi et je serais venue te chercher. Si j'avais été seule, je serais sans nul doute restée dans la voiture en attendant les premiers rayons du soleil. Je ne suis pas aussi téméraire que toi ! » - « Non, si tu avais été seule j'aurais aussi eu la trouille pour toi et je serais venue te chercher. Je ne suis pas si téméraire que ça, tu sais. Je me dis juste qu'il faut qu'on se sorte de là et en plus je ne suis pas toute seule, ça aide. » - Répondis-je franchement. Rachel pouvait m'appeler à 3 heures, à 5 heures, à n'importe quelle heure, elle savait très bien que je serais toujours présente. J'aurais vraiment été capable d'aller la chercher si elle était tombée en panne toute seule au milieu de nulle part. Je m'inquiétais pour elle, parce qu'elle semblait avoir vraiment très peur d'être ici. Elle était aux aguets au moindre bruit, se retournait de temps à autre, comme si elle craignait que quelqu'un nous suive. La tension était montée d'un cran quand les autres débiles ivrognes étaient passés en voiture - « J'ai peur du noir, tu as raison, je dois trop regarder les films d'horreur! » - Je fronçais les sourcils, ayant quand même un peu de mal à y croire. Avoir peur du noir d'accord, regardé trop de films d'horreur d'accord, n'empêche qu'elle avait vraiment beaucoup paniqué. Il y à avoir peur et avoir peur. Elle rit et je me contentais de sourire - « T'inquiètes pas, tu n'as pas à avoir peur du noir, super Izzie est là. » - Cette fois-ci je pouffais. N'importe quoi moi ! - « Je vais devoir surveiller ce que tu regardes à la télé, parce que, je le répète, tu avais l'air tétanisée et tu as encore l'air inquiète. » - Inquiète, je l'étais aussi, mais je n'allais pas le dire. Heureusement que l'obscurité cachait un peu mon visage, car elle pourrait aisément lire dans mes yeux cette pointe d'inquiétude. Je ne suis pas très douée pour brider les expressions de mon visage. Rachel était déjà assez inquiète pour deux, donc je devais me montrer plus rassurante - « Tu penses que la station est encore loin? Je crois que quand on rentrera, on s'endormira vite fait! Si tu veux, tu peux dormir à la maison. Je serais rassurée de te savoir en vie plutôt que de t'endormir au volant. » - « On arrive. Dire qu'il faut faire le chemin dans le sens inverse après, la galère... J'y penserais, mais il y'a peut de chance que je m'endorme au volant... quoi que vu la soirée qu'on à passé, ce serait peut-être plus prudent d'accepter ta gentille proposition. » - Enfin et après plusieurs longues minutes de marche. Elles m'avaient paru interminables, on arrivait près de la station service. Heureusement que celle-ci était ouverte, sinon j'aurais piqué une crise. On allait enfin pouvoir trouver un bidon d'essence et retourner à la voiture. Je me dirigeais avec Rachel vers la boutique encore ouverte. Ce genre de commerce ferme toujours très tard ici. Ils y vendaient tout ce qui étaient utiles quand on est sur la route. Il y avait autant des rayons vendant de la nourriture et des boissons, que des choses pour les voitures. Des voitures étaient garées sur le parking, tandis-ce que d'autres étaient arrêtés à la station d'essence. J'aurais du m'arrêter ici qu'en on étaient passées.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Mer 31 Aoû - 0:11
« Oh la, c'est moi qui commence à flipper maintenant. Dis-moi ce que c'est, sinon, je fouille ton sac. T'es trop adorable pour me faire penser que tu es une psychopathe, alors tu peux me le dire. » On me disait souvent que j'étais adorable et c'était un avantage dans les affaires. Mon apparence physique et mes valeurs morales suffisaient pour mettre les personnes en confiance. Mais on a beau être adorable à l'extérieur, on peut être noire à l'intérieur et faire les pires actes de notre vie. Beaucoup s'en sortaient comme ça pour obtenir ce qu'ils voulaient. Des personnes comme ça peuvent facilement se faire passer pour ce qu'elles ne sont pas réellement et abuser de la confiance d'autrui. " Méfie-toi, Miss Hastings, les apparences sont parfois trompeuses !" Ce genre de phrase m'a toujours fait sourire même si les circonstances ne s'y prêtaient pas. Et le dire sur le ton de la plaisanterie paraissait beaucoup moins sérieux de ma part. " On me le dit souvent ! Sais-tu au moins combien de personnes se font trahir par leur apparence ? Beaucoup de gens, je le vois dans les séries à la télé ! Ecoute, l'autre jour je regardais une série et bah tu devineras jamais ! J'étais loin de penser qu'une nounou sexy deviendrait psychopathe et kidnappeuse d'enfant !" Parfois on voyait vraiment tout et n'importe quoi à la télé mais certaines situations reflétaient bien la réalité. En déviant sur ce sujet, j'évitais de répondre à sa question, ce qu'il y avait comme moyen de défense dans mon sac. Mais ce ne serait pas connaître Isobel si je la sous estimais ainsi parce que quand elle veut savoir quelque chose elle ne le met pas dans l'oreille d'un sourd. Je resserrais mon sac contre moi, à l'opposé d'Isobel. Je pouvais sentir l'arme contre moi et ça me faisait toujours bizarre de me dire que je me baladais avec une arme sans que personne n'y pense.
A mon retour à Gold Coast je m'étais promis de me prendre en main et de faire passer ma vie et mon travail en premier. C'est tout ce que j'avais de plus précieux à mes yeux et je m'étais donné tant de mal pour arriver jusque là que je ne comptais pas baisser les bras tout de suite. J'avais eu la chance de trouver un fond de commerce très vite dans le centre de Gold Coast parmi les magasins existants et je me l'étais vite approprié. Il avait fallut faire les démarches administratives et tout le reste et je m'en suis plutôt bien sortie. J'étais fière de moi et c'était la première fois que je faisais quelque chose de bien dans ma vie. Consacrer du temps à mon travail était prioritaire sur tout le reste, sauf pour ma meilleure amie. J'aimais passer du temps avec elle et pour moi, elle représentait la personne la plus importante à Gold Coast après ma mère qui m'a sauvé des griffes de mon affreux pervers de père. Lui, c'était comme s'il était mort pour moi et je ne ressentais rien pour lui à part une haine considérable. Si je devais l'avoir en face de moi, je n'hésiterais pas une seconde à lui pointer mon pistolet dans sa figure. Je ne pourrais jamais lui pardonner pour l'Enfer qu'est devenu ma vie à cause de lui. Je n'ai pas profité de mon adolescence et encore moins de mon enfance. Il était temps que je prenne ma vie en main, de faire mes propres décisions et de commencer à tourner la page même s'il était difficile de réécrire une nouvelle histoire. Je bénissais le ciel de m'avoir donné Izzie comme meilleure amie. Elle est la seule sur qui je peux compter réellement ici et il en va de même pour elle. Isobel me téléphonerait n'importe quand, je répondrais toujours présente car elle l'a été à mon retour à Gold Coast pour m'aider à m'intégrer dans cette ville que j'avais abandonnée. Notre relation avait été refroidie par la distance et par ce qui m'est arrivé. Je ne pouvais rien lui dire, par honte, par peur de sa réaction. J'ai juste appris à me taire mais parfois une petite voix au fond de moi me pousse à tout dire pour me soulager de ce poids encombrant sur mon coeur. Cela viendra sûrement un jour mais pas maintenant. Heureusement qu'elle était là pour me changer les idées même si elle ne savait rien. Je m'acharne sur mon travail en bossant jusque tard dans la nuit car la peur est toujours présente, les cauchemars ne me quittent jamais non plus même s'ils sont moins fréquents qu'avant. Le concert auquel m'avait invité Izzie m'avait beaucoup plus et je n'avais pas manqué de lui dire. « J'en ai de la chance moi ! » me dit-elle en décochant un sourire que je vis se dessiner sur son visage. " Je suis riche mais mon amitié pour toi est inestimable !" Voilà que je me laissais aller aux confidences. L'amitié est quelque chose d'important, plus important que l'amour car ce dernier n'existe tout simplement pas. Je n'ai jamais su ce que cela voulait signifier. J'ai grandi sans l'amour de mes parents alors qu'est-ce que c'est ? Et les hommes, c'est toujours pareil. Ils disent que vous êtes belles, qu'il vous aime mais ce ne sont que des paroles en l'air car une fois ce qu'il a obtenu de vous ce qu'il voulait, il vous laisse en plan alors que vous commenciez à planifier une vie à deux dans le futur. Il n'y a rien d'amoureux là-dedans. Quand est-ce qu'on comprendra que les femmes ne sont pas des objets? Certaines décident de le devenir, à leurs risques et périls. Isobel me dit qu'elle ne m'en voulait pas lorsque je m'excusai auprès d'elle d'avoir été vraiment énervante au point que ma meilleure amie s'était mise à me crier dessus. Elle avait tout à fait le droit. Au lieu de me montrer forte, je me suis montrée faible et vulnérable, incapable. « Parle pas de malheur. Si on me vole la voiture, je fais un scandale. » déclara-t-elle. " Tu crois qu'on aurait du pousser la voiture complètement jusqu'à la station service ? ça aurait été plus pratique d'un sens et au moins on était sûre qu'elle serait encore entre nos mains! C'est pas pour te faire peur hein!" Je me sentais beaucoup mieux, plus détendue car Isobel faisait de son mieux pour me rassurer et me mettre à l'aise. C'est vrai que ça n'aurait pas été une mauvaise idée de pousser la voiture mais on aurait eu plus de chance de se faire aborder par d'autres conducteurs et les mecs ivres de la seule voiture seraient descendus et auraient abusé de nous et nous auraient piqué la voiture à coup sûr. C'était tellement prévisible. Cela me fit plaisir quand Isobel m'annonça que si j'avais été seule et en panne elle serait venue me chercher quand même. " C'est gentil !" C'est tout ce que je trouvai à répondre à ma meilleure amie alors que je mourais d'ajouter un autre scénario catastrophique, celui du manque de réseau pour téléphoner. « T'inquiètes pas, tu n'as pas à avoir peur du noir, super Izzie est là. » - Sa réplique eu le don de me faire sourire à nouveau - « Je vais devoir surveiller ce que tu regardes à la télé, parce que, je le répète, tu avais l'air tétanisée et tu as encore l'air inquiète. » J'avais mentis à Izzie sur les raisons de mes peurs, de mon angoisse insensée pour elle. Je pris comme prétexte que je regardais trop de film d'horreur, ce qui n'était pas le cas en réalité. Qui a envie de regarder un film d'horreur en étant seul chez soi et en rentrant du boulot qui plus est ? Il n'y a que les fous pour faire ça ou pendant une soirée mais c'est pas des trucs que je fais. Je ne suis plus masochiste. Ce temps là est révolu. " Super Izzie ?! T'as oubliée ta cape, t'es une fausse super héroïne !" rigolai-je "Enfin ça marche parce que t'as réussi à me faire rire! Et t'en fais pas, regarde, ça va beaucoup mieux ! C'est juste qu'il me faut un temps d'adaptation. Mais je te jure que ça va ne me regarde pas comme ça !" lui dis-je en donnant un petit coup de coude dans les côtes. On avait déjà fait un bon morceau de chemin et mes jambes devenaient de plus en plus lourde et j'avais mal au pieds. C'était pas pratique du tout d'aller à un concert avec des talons mais d'habitude ça va car on ne doit pas faire des suppléments de kilomètres à pieds. La prochaine fois je choisirais des chaussures de villes, juste au cas-où. Je m'arrêtai et regardai autour de moi tout en enlevant mes chaussures. Voilà qui était mieux. " Elles me faisaient mal." Je marchai sur le goudron de la route et je me sentis tout de suite plus à l'aise. C'était dingue de voir que de ces boutiques résistaient à la faillite. Personne ne passait sauf les cas désespéré dont nous faisions partis. Une vague d'angoisse m'envahit à nouveau. Cela me rassurait jamais mais je pris sur moi pour ne rien faire paraître. Il y avait de l'éclairage au bord de la route pour situer la station et nous accélérions le pas. On s'y dirigea avec Izzie et des voitures étaient garées sur le parking disponible aux gens de passage.« On arrive. Dire qu'il faut faire le chemin dans le sens inverse après, la galère... J'y penserais, mais il y'a peut de chance que je m'endorme au volant... quoi que vu la soirée qu'on à passé, ce serait peut-être plus prudent d'accepter ta gentille proposition. » Izzie accepta ma proposition pour dormir à la maison. Je ne voudrais pas qu'elle tombe à nouveau en panne ou qu'elle ait un accident même si elle pense être immunisée contre la fatigue au volant. La nuit on est jamais sûr de rien. " Et on aura les bras chargé de bidons d'essence... tu veux que j'achète le ravitaillement?" Juste au moment où je parlai mon ventre se mit à gargouiller. " Et tu repartiras demain matin, tu es la bienvenue à la maison tu le sais !"Et ça me rassurait qu'elle soit là mais je pouvais pas la garder avec moi. Je n'avais toutefois pas le courage de prendre une colocataire, à cause de ma paranoïa maladive. Cette maison était certes un peu grande pour moi mais elle me convenait parfaitement. On approcha de la boutique et je laissai Izzie rentrer la première. Mon regard fit le tour de la pièce et il fut attirer par l'homme à la caisse. Il était tatoué jusqu'au cou, ça flanquait la chair de poule et il avait l'air aimable comme une porte de prison. " Bon eh bien... tu viens avec moi avant d' aller faire le plein? Je ne veux pas te savoir seule dehors avec ce type louche a la caisse" chuchotai-je à son oreille.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Jeu 1 Sep - 1:13
« Méfie-toi, Miss Hastings, les apparences sont parfois trompeuses ! On me le dit souvent ! Sais-tu au moins combien de personnes se font trahir par leur apparence ? Beaucoup de gens, je le vois dans les séries à la télé ! Ecoute, l'autre jour je regardais une série et bah tu ne devineras jamais ! J'étais loin de penser qu'une nounou sexy deviendrait psychopathe et kidnappeuse d'enfant !» - Je pouffais. En effet, les apparences peuvent parfois être trompeuses. Je suis loin d'être une femme naïve. Ralph Aldo Emerson a écrit que notre société est comme un bal masqué, chacun y cache sa véritable nature et elle est révélée par le choix de son masque. Cela dit, je connais il me semble suffisamment Rachel pour savoir à qui j'ai à faire. On traînait déjà ensemble quand on était gamine et bien qu'elle soit partie à un moment, on a jamais perdu le contact. Je pense qu'avec toutes ces années, je me serais rendue compte si Rachel était une dangereuse psychopathe - « Bien sûr que les apparences sont trompeuses, mais moi, je te connais. Il faut vraiment que je surveille ce que tu regardes. Enfin bref, ne change pas de sujet. Qu'est-ce qu'il y'a dans ton sac Rachel ? » - Il était amusant de voir qu'elle cherchait à m'éloigner de mon intérêt principal. J'allais quand même pas me laisser avoir comme ça. Elle m'avait intriguée et je voulais savoir. Je ne suis pas du genre à lâcher le morceau. « Je suis riche mais mon amitié pour toi est inestimable ! » - Je me mis à sourire. Ces paroles me touchaient. Encore une fois, je pensais à la chance que j'avais d'avoir Rachel dans ma vie. Je ne me lie pas facilement d'amitié et ils sont peu à se faire une réelle place dans ma petite vie. On dit bien « Les vrais amis se comptent sur les doigts d'une seule main ». C'est exact. Je pense que les gens qui disent avoir des tonnes d'amis n'y regardent pas de vraiment près, parce qu'il est clair qu'on ne peut pas compter sur tout le monde. Je ne veux pas m'entourer de gens inutiles et d'hypocrites juste pour avoir l'air d'être très entourée. Je n'en vois pas l'intérêt. Autant être peu entouré, mais bien - « On est vraiment riche que de ses amis. Je dois être l'équivalant de milliardaire avec ton amitié. » - Je ne fais pas souvent ce genre de confidences, mais j'avoue qu'avec Rachel, c'est plus facile. Elle doit bien voir, chaque fois, combien elle compte pour moi. Je suis dévouée pour mes amis, mais aussi attentionnée. Il faut prendre soin des gens qu'on aime tant qu'ils sont là et savoir profiter au mieux de chaque moment. Je dois avouer que j'ai parfois peur qu'on m'abandonne encore une fois, comme Jaysen l'a fait. J'ai toujours cru qu'il tenait à moi et que nous étions fusionnels. Pfff, conneries, il s'est barré on ne sait où et à couper ton contact. Je me demande parfois pourquoi je cherche encore. C'est pitoyable, lui à certainement continuer sa vie sans penser à moi et moi, il ne se passe pas un jour sans que je pense à lui. Je suis triste de savoir qu'il est peut-être plus heureux ailleurs. Ces pensées me rendirent triste et j'avais arrêté de sourire, mon regard perdu sur le paysage obscur devant moi. Je suis malheureuse sans mon frère. J'essaie de rester forte, de me tenir debout, mais il me manque une part de moi-même - « Tu crois qu'on aurait du pousser la voiture complètement jusqu'à la station service ? ça aurait été plus pratique d'un sens et au moins on était sûre qu'elle serait encore entre nos mains! C'est pas pour te faire peur hein! » - Rachel me sortit alors de mes pensées. Difficile de ne pas avoir l'air d'être complètement ailleurs. J'aimerais être comme ces gens capables de brider leurs émotions et de masquer les expressions de leur visage. Surtout que je déteste me confier et je ne le fais quasiment jamais, sauf peut-être quelques fois avec Rachel, parce que c'est ma meilleure amie. On ne pose jamais de questions aux gens qui savent masqué leurs émotions, parce qu'ils ont toujours l'air d'aller bien - « Je crois que si on avait fait ça, on se serait fait encore plus remarquer... et en plus on serait pas arrivé à la station avant demain. » - répondis-je avec un léger sourire
« Super Izzie ?! T'as oubliée ta cape, t'es une fausse super héroïne ! Enfin ça marche parce que t'as réussi à me faire rire! Et t'en fais pas, regarde, ça va beaucoup mieux ! C'est juste qu'il me faut un temps d'adaptation. Mais je te jure que ça va ne me regarde pas comme ça ! » - « J'ai pas de cap, mais j'ai mon costume de super girl en dessous de mes vêtements. » - Je me mis à rire - « Mouais... si tu le dis. » - répondis-je peu convaincue. Rachel s'arrêta pour enlever ses chaussures, m'avouant que celle-ci lui faisaient mal - « Tu m'étonnes, quelle idée de mettre des talons à un concert où on est placées dans la fosse ! » - Moi, j'avais opté pour des chaussures plates. Tant pis si j'avais l'air ridiculement petite à côté de Rachel. Je ne mesure pas plus de 1m63, alors que Rachel doit bien attendre le mètre soixante dix. Enfin, j'en sais rien en tout cas, elle est plus grande et surtout avec des talons. On arrivait enfin à cette maudite station essence. Je ne sais pas vous, mais j'ai toujours trouvé celles-ci assez glauque. Il y'a jamais personne, sauf un type bizarre derrière la caisse. Cette nuit, c'était encore le cas. L'homme à la silhouette carrée avait un air de pitbull et des tatouages sur le corps. A mon avis, vaut mieux pas lui chercher des ennuis à celui là, ni essayer de lui voler quelque chose - « Et on aura les bras chargé de bidons d'essence... tu veux que j'achète le ravitaillement? Et tu repartiras demain matin, tu es la bienvenue à la maison tu le sais ! » - « Tu as raison, on va avoir besoin de ravitaillement, surtout toi. » - dis-je alors que j'avais entendu son ventre gronder - « D'accord, mais si je reste c'est uniquement pour pas que tu t'inquiètes pour moi. » - plaisantais-je alors. Rester chez Rachel ne me dérangeais pas. J'aimais passer du temps avec ma meilleure amie, avec elle plus que personne désormais. On aurait pu cohabité si je n'étais pas aussi solitaire. J'ai parfois besoin de me retrouver vraiment seule dans mon univers. J'étais entrée la première dans la boutique, Rachel à ma suite - « Bon eh bien... tu viens avec moi avant d' aller faire le plein? Je ne veux pas te savoir seule dehors avec ce type louche a la caisse » - « Oh tu le trouves louche toi aussi ? Genre tronche de dealer. » - chuchotais-je à mon tour - « Aller, je viens avec toi. On prendra l'essence ensuite. » - dis-je en laissant Rachel passer devant moi. A l'extérieur, j'entendis des éclats de rire qui attiraient mon attention. Je jetais un oeil par la vitrine. Des types à côté de leur voiture sur le parking. Je reconnu la voiture, celle qu'on avait croisé quelques minutes auparavant. J'espèrais que Rachel ne le verrais pas, sinon elle se mettrait à paniquer - « Bon on se dépêche ? J'ai hâte d'être rentrée moi. » - J'attrapais un paquet de gâteau au chocolat et le secouait devant les yeux à Rachel - « Il nous faut ça. » - Je pris aussi des boissons. Une fois que nous eûmes fini de faire nos emplettes alimentaires, on sortait à l'extérieur pour remplir le bidon d'essence tandis-ce que, plus loin, sur le parking, les jeunes hommes faisaient du bruit.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Jeu 1 Sep - 18:19
« Bien sûr que les apparences sont trompeuses, mais moi, je te connais. Il faut vraiment que je surveille ce que tu regardes. Enfin bref, ne change pas de sujet. Qu'est-ce qu'il y'a dans ton sac Rachel ? » Isobel n'avait pas tort. On se connaissait depuis notre plus jeune âge, depuis qu'on avait commencé l'école en fait. Vous savez, à cet âge, on ne se pose pas de questions et on veut être amie avec n'importe qui. Cette époque était tellement plus facile. En grandissant, les gens changent et leur comportement change encore plus. Quand on est petit c'est "t'es ma copine" ou "t'es plus ma copine" et on change d'amis comme de chemises. Plus tard, ce n'est plus la même chose. On doit se justifier quand quelque chose ne va pas, on a peur de trahir la confiance des personnes qui vous l'accordent et vous essayez de garder vos amis le plus longtemps possible. La solitude fait peur mais elle est partagée par tellement de gens qu'il serait égoïste de l'éprouver seule. C'est peut-être pour ça que je m'entends si bien avec Isobel. On se ressemble d'un certain point de vue. On n'accorde que très peu notre confiance et on a du mal à se mêler d'amitié avec de nouvelles personnes. Même si j'avais déménagée à Sydney et qu'on ne s'était pas vu, on avait tout de même gardé le contact. Jamais nous n'avons rompu ce lien d'amitié qui nous unissait, même quand j'allais mal mais que je faisais semblant d'aller bien. Donc oui, Izzie pouvait dire qu'elle me connaissait mais pas tout à fait. On ne peut jamais connaître une personne par coeur, les humains restent imprévisibles et cachent souvent des choses, comme moi. "Oui j'avoue alors, t'es l'exception ! Tu es bien la seule à me connaître à ce point je te l'accorde. T'es sérieuse? -je ris- Tu veux installer des caméras chez moi et m'espionner c'est ça ?" Cette image me fit rire, j'imaginais bien Isobel entrain d'installer des micros dans les murs et des caméras discrètement dans ma maison pour surveiller ce que je regardais à la télé. "Tu sais je regarde pas souvent la télé, je préfère travailler et je n'ai pas changé de sujet !" Je l'avais dit, Isobel ne lâcherait pas le morceau même si j'avais changé de sujet... "J'ai..une arme, juste au cas où !" Je grimaçai mais je n'avais pas d'autres choix que de le lui dire. Elle n'aurait pas lâché le morceau de toute façon et je n'avais pas envie de l'envoyer sur les roses pour une simple histoire d'arme. C'est ma meilleure amie et je sais que je peux lui faire confiance. Entre amies, on se dit tout. Ou presque. « On est vraiment riche que de ses amis. Je dois être l'équivalant de milliardaire avec ton amitié. » C'est clair que l'amitié valait beaucoup et représentait énormément pour moi. Je n'accordais pas ma confiance à toutes les personnes que je rencontrais et j'avais que très peu d'amis. Enfin, j'en ai mais ce sont surtout des filles parce que je n'arrive pas à communiquer avec les hommes, je préfère les éviter au maximum quitte à me montrer très méchante envers eux. S'ils voulaient des explications, ils n'avaient qu'à demander à mon père et ils auraient la réponse à leur question. Je me méfiais de tout le monde. On vit dans un monde individualiste et la devise est "chacun pour soi" alors quand on rencontre de vrais amis qui se comptent sur les doigts d'une main, faites-en bonne usage et gardez les toujours auprès de vous. Isobel était la seule personne que j'appréciai vraiment ici. " Tu devrais m'attacher parce qu'on pourrait me voler si je vaux de l'or alors !" je souris. Izzie était vraiment exceptionnelle à mes yeux et je ne la remercierais jamais d'être là pour moi. Je ne suis pas assez bien pour mériter une meilleure amie comme elle.
« J'ai pas de cap, mais j'ai mon costume de super girl en dessous de mes vêtements. Mouais... si tu le dis. Tu m'étonnes, quelle idée de mettre des talons à un concert où on est placées dans la fosse ! » - Elle me fit rire. J'imaginais bien Isobel en tenue de super girl, collants moulant son corps élancé et bien dessiné avec une cape flottant dans le vent. "Tu as opté pour le cuir j'espère? ça fait fureur et ce serait sexy sur toi!" On avait toujours le mot pour rire et on n'en manquait jamais pour taquiner l'autre à chaque fois qu'on le pouvait. J'avais ensuite enlevée mes chaussures à talons mais j'avais mal au pieds à force. " Je ne pouvais pas prévoir qu'on allait devoir marcher pendant des kilomètres, Izzie !" On était enfin arrivée à la station service. Elle faisait un peu glauque dans cet endroit coupé du monde, en pleine campagne mais il y avait quand même quelques voitures et la boutique était allumée. J'étais bien contente d'y être enfin mais quand on pénétra dans la station, on fut plutôt accueillie froidement. Le regard du caissier se porta automatiquement sur nous pour nous détailler. C'était extrêmement gênant et effrayant. « Tu as raison, on va avoir besoin de ravitaillement, surtout toi. D'accord, mais si je reste c'est uniquement pour pas que tu t'inquiètes pour moi. » Il était tatoué et tout ce qui peut faire peur c'était l'expression de son visage. Il était fermé et valait mieux pas l'embêter celui-là. En même temps, si ça peut intimider les voleurs du coin c'est tant mieux pour lui. " Il a l'air aimable lui !" C'était ironique. Je remis mes chaussures pour marcher dans la boutique et prendre quelques choses à manger sur le chemin du retour. " Je m'inquièterai toujours pour toi, Izzie, je tiens trop à toi." J'essayais de ne pas trop penser aux regards qui se portaient sur nous. Cette fois, je n'avais qu'une hâte c'était de sortir de cet endroit, de faire le plein vite fait et de repartir à la voiture, et ce, le plus vite possible. « Oh tu le trouves louche toi aussi ? Genre tronche de dealer. Aller, je viens avec toi. On prendra l'essence ensuite. » Isobel chuchota à son tour dans le creux de mon oreille. J'imagine qu'elle ressentait la même chose que moi. " Dealer ? aussi mais il a plutôt la tronche d'un mec qui vient de sortir de prison pour meurtre.." Je regardais Izzie " ce n'est que mon impression!" Au moins, on était d'accord là dessus. On fit les quelques rayons rapidement. Je me concentrais sur ce que j'allais prendre, sur ce qui me faisait envie. « Bon on se dépêche ? J'ai hâte d'être rentrée moi. » Isobel agita un paquet de gâteaux au chocolat devant mes yeux « Il nous faut ça. » Je lui dis de le prendre. Du chocolat, comme si on pouvait y résister ! Je pris aussi un paquet de chips, une bouteille de coca pour être raisonnable même si l'alcool me tentait un peu. Toutefois, je ne voulais pas tenter Izzie, elle conduisait et c'était dangereux alors autant être solidaire. Et le coca, c'est plein de caféine, ça nous aidera à tenir. Je pris aussi deux tablettes de chocolat au lait. " Oui oui, on se dépêche! Tu l'es pressée d'un coup ! En remarque, ça fait vraiment peur d'être ici!" J'avais les bras enfin plein de victuailles. " Vas-y, je vais tout payer et si tu veux, on partage les frais d'essence." J'étais sûre qu'elle refuserait mais je pouvais bien faire ça. Après tout, elle m'avait emmenée au concert et tout. " J'insiste! Et ça me fait plaisir". J'étais assez riche pour me permettre de faire ça et pour ma meilleure amie je ne comptais pas mon argent. Je redoutais ce moment, le passage à la caisse. C'est donc sans un sourire qu'on s'approcha de l'affreux bonhomme. Je déposai le tout sur la caisse et il ne dit pas un mot. Je voyais juste son regard se porter sur le décolleté de ma meilleure amie. Je serrais mon poing discrètement pour éviter de faire un scandale et je me demandais si Isobel l'avait remarqué.
It's Isobel Hastings
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Ven 2 Sep - 0:32
« Oui j'avoue alors, t'es l'exception ! Tu es bien la seule à me connaître à ce point je te l'accorde. T'es sérieuse ? Tu veux installer des caméras chez moi et m'espionner c'est ça ? » - « Qui te dis que ce n'est pas déjà fait ? Peut-être que je passe mes soirées à t'écouter et te regarder vivre. » - Je ne riais pas, essayant avec difficulté de garder mon sérieux, mais il ne me fallut que six secondes pour exploser de rire - « Franchement, tu viens de me donner une idée. » - Je riais encore. Elle me dit ensuite qu'en réalité, elle ne regardait pas beaucoup la télé, trop occupée à travailler. On avait aussi ce point commun : La passion de notre profession. Que ce soit l'une ou l'autre, nous passions certainement beaucoup trop de temps a travailler, beaucoup plus qu'à s'occuper de nos vies amoureuses. A quoi bon s'occuper de ce genre de choses ? Pour ma part, j'ai plus d'intérêt à découvrir et développer le projet d'un artiste qu'à chercher l'amour. Je m'arrêtais et me figeais presque sur place lorsque Rachel avoua avoir une arme. Je ne me faisais pas d'idée, hein ? Elle entendait bien par-là une arme à feu - « Attends. Une arme ? Genre un flingue ? » - dis-je a voix basse même si il n'y avait personne autour de nous - « Depuis quand tu sais te servir de ça et... et depuis quand tu te balades avec ça ? » - Je me posais beaucoup de questions, forcément. Je ne m'étais pas attendue à ce que mon amie me dise cela. Une arme. La plupart des femmes se baladent avec un spray lacrymogène. Il y avait apparemment des choses que j'ignorais sur ma meilleure amie. J'essayais de comprendre. Je ne l'avais jamais vu aussi anxieuse et craintive qu'aujourd'hui et j'apprenais que maintenant elle avait un flingue « au cas où ». Ces deux choses rassemblées me poussaient à croire qu'elle avait peur de quelque chose. Pourquoi se baladerait t-elle avec cette arme sinon ? Devenait t-elle paranoïaque ou lui était t-il arrivé quelque chose ? Je restais silencieuse en essayant de rassembler mes idées. C'est peut-être moi qui m'étais mise à délirer... mais Rachel avec une arme, c'est fou.
« Tu devrais m'attacher parce qu'on pourrait me voler si je vaux de l'or alors ! » - « Ah ? J'hésitais à t'attacher à mon poignet avec des menottes pour être sûr de te garder près de moi, je devrais le faire. » - Je souris à mon tour. Je plaisantais bien sûr... quoi que - « Tu as opté pour le cuir j'espère? Ça fait fureur et ce serait sexy sur toi! » - « Bien sûr, tu crois quoi ? » - répondis-je en riant - « Par contre, je savais pas que tu fantasmais sur moi en tenue en cuire. » - ajoutais-je, en rigolant avec elle. Je ne pus m'empêcher de lui faire une remarque lorsqu'elle retirait ses chaussures et elle me répliquait, qu'elle ne pouvait pas prévoir cette randonnée nocturne et a pieds. C'est certain que nous n'avions pas mis ça dans le programme. A l'heure qui l'est nous devrions être sur la route et approcher de Gold Coast. On allait rentrer vraiment plus tard que prévu. Rentré plus tard n'était pas le problème, le problème c'était de se retrouver ici au milieu de rien, en pleine campagne Australienne. Encore heureux qu'il ne pleuve pas.
« Dealer ? Aussi mais il a plutôt la tronche d'un mec qui vient de sortir de prison pour meurtre... » - « Tu as raison, c'est plus juste. Un échappé de prison... j'en ai des frissons dans le dos. » - J'avais beau plaisanté légèrement, ce type était tout de même flippant. Honnêtement, je ne resterais pas seule dans une pièce avec lui, de peur de me faire couper la gorge ou de me faire violer... ou les deux. Voilà que je devenais parano. Ce n'est pas dans mes habitudes, mais il avait une tête qui ne m'inspirait rien de bon. C'est le genre de type que si vous le croiser dans la rue, vous changez de trottoir, vous voyez ? Et puis, je remarquais la bande de jeunes près de leur véhicule. J'espérais vraiment qu'il ne nous porte aucune attention, parce que petit un : Les petites racailles bourrées sont souvent assez lourdes et petit deux : Rachel allait se mettre à paniquer de nouveau. Je ne voulais pas d'ennuis - « Oui oui, on se dépêche! Tu l'es pressée d'un coup ! En remarque, ça fait vraiment peur d'être ici! » - « C'est qu'avec tout ce que tu m'as dis sur le vol de la voiture, j'ai hâte de la retrouver. » - répondis-je simplement, l'aidant à prendre nos emplettes. Arrivé à la caisse, elle me proposait de payer une partie de l'essence, ce que je refusais immédiatement. C'était gentil de sa part, mais je pouvais nettement couvrir les frais à moi toute seule et puis, elle payait la nourriture, c'était suffisant. Je lançais un regard au caissier qui avait plongé son regard dans mon décolleté. Lorsque nos regards se croisaient, je le toisais avec froideur. Pervers ! Obsédé ! Dégoûtant ! Pensais-je. A croire que les hommes n'ont que ça à l'esprit... et en plus cet homme là me repoussait au plus haut point. Je restais silencieuse. Je n'avais pas du tout l'envie de faire un scandale. On aurait été dans un lieu moins désert et pas à pied, je ne me serais pas gêné, mais vu l'ambiance, mieux valait laissé passer. Je n'allais pas tenter le diable. Autant dire qu'on ne s'attardait pas une fois qu'on eu payé notre marchandise. Je balançais un au revoir sec au mec et quittais le magasin accompagné de ma meilleure amie, ce après quoi on se dirigeait pour aller faire le plein, remplir le bidon d'essence sous les regards pervers des types qui traînaient. J'entendis alors un « Hé » qui venait de la bande de jeune, mais je n'y prêtais pas d'attention. Je me dépêchais de faire mon plein et de régler la note. Punaise, ça allait être dur à porter à pied tout ça. J'avançais avec Rachel pour reprendre notre route. On devait faire tout le chemin en sens inverse, mais j'entendis encore ces jeunes cons nous adresser la parole alors qu'on était passé pas loin - « Hé, princesses, on peut vous raccompagner si vous voulez. » - Entendis-je dire, alors qu'il éclatait de rire pour rien, sûrement les effets de la boisson.
It's Rachel L. Stoecker
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Ven 2 Sep - 18:09
« Qui te dis que ce n'est pas déjà fait ? Peut-être que je passe mes soirées à t'écouter et te regarder vivre. Franchement, tu viens de me donner une idée. » Isobel me taquinait toujours et savait trouver les mots pour me redonner le sourire ou détendre l'atmosphère dans une situation tendue. C'était dans son caractère et c'est ce qui me plaisait aussi. Isobel était loin d'être une fille qui se prend la tête pour un oui ou pour un non. Cela me fit bien sourire quand elle me dit que j'ignorais qu'elle m'espionnait peut-être déjà. " Anh !" m'exclamai-je " je ne te savais pas comme ça ma chère mais tu n'oserais pas faire une telle chose à moi, ta meilleure amie !" Je savais très bien qu'Izzie en était incapable. Elle ne me trahirait pas et ça n'arriverait sans doute jamais. Je lui avais accordé ma confiance et elle la sienne donc nous n'avions pas le droit à l'erreur au risque de trahir l'autre. On s'aime trop pour se prendre la tête pour des histoires sans importances. De toute façon, même si on m'espionnait, ils n'auraient pas grand chose à se mettre sous la dent. Ma vie n'est pas très passionnante. A part bosser, regarder les dessins animés le matin avec un bol de céréales dans les mains et dormir... je ne vois pas que qui pouvait intéresser. Enfin, faudrait vraiment être pervers pour oser poser des caméras dans ma salle de bains. Déjà pour pénétrer dans ma maison, il faudrait y rentrer par effraction en cassant une fenêtre ou en défonçant la porte parce que chez moi, tout est sécurisé. J'ai même posé une alarme au cas où. On est jamais trop prudent. Si les gens le savait, ils me prendraient pour une folle à lier, une paranoïaque. Je sais que je suis parano mais j'ai de bonnes raisons pour l'être et me méfier de tout. J'en ai trop bavé quand j'étais gamine pour refaire les même erreurs. Personne ne pouvait entrer dans ma maison sans y être préalablement autorisé. Question de sécurité avant tout. Pour l'instant, l'alarme et tout le reste ne m'avaient pas encore servi mais bon... je parle pas trop vite. « Attends. Une arme ? Genre un flingue ? » me demanda-t-elle à voix basse comme si elle avait peur que quelqu'un l'entende - « Depuis quand tu sais te servir de ça et... et depuis quand tu te balades avec ça ? » Les questions fusaient. Je m'attendais à cette réaction mais faut dire que je m'attendais aussi à pire, genre une leçon de morale comme quoi c'est dangereux et risqué, que je pouvais blesser quelqu'un et que c'était pas bien pour une fille. Mais comment lui expliquer... Je décidai d'inventer une histoire de toute pièce et j'espérai qu'elle n'y verrait que du feu. " Oui t'as bien entendu et c'est pas "genre" mais c'est un flingue! En fait, quand j'ai déménagé à Sydney et que j'ai eu l'âge, j'ai demandé à m'inscrire dans un club de tir pour me défouler. Tu sais, Sydney c'est une ville stressant et c'est une autre mentalité qu'ici. Je ne connaissais personne là-bas et je n'arrivais pas à me faire accepter donc j'ai trouvé ce défouloir et comme une femme doit toujours avoir un moyen de défense, j'ai opté pour le meilleur !" lui avouai-je comme si c'était naturel. "Aux Etats-Unis c'est l'arme la plus répandue tu sais." ajoutai-je. Ma meilleure amie était restée silencieuse et je brouillai les pistes sans cesse pour ne pas la mettre sur une quelconque voie en lâchant des indices ici et là. Mon amitié pour ma meilleure amie était sans limites. Je pourrais faire n'importe quoi pour elle et on a créé des liens forts depuis notre enfance alors c'est comme si on était des soeurs en quelques sortes. Je ressentais ce genre de lien avec Izzie en plus, on avait pas de différence d'âge donc on était sur la même longueur d'ondes. C'est pourquoi je lui ai dis qu'elle devrait m'attacher au cas où on me volerait à elle parce qu'on valait de l'or. Cela la fit rire et elle me répondit qu'elle avait déjà envisagée cette solution. Trop marrante ma Izzie! Elle avait le don pour me remonter le moral et c'était encore plus drôle en m'imaginant ma meilleure amie dans une tenue en cuir et un "S" comme Superman sauf que là ce serait SuperGirl ! « Bien sûr, tu crois quoi ? Par contre, je savais pas que tu fantasmais sur moi en tenue en cuire. » Je ris de bon coeur " Moi fantasmer sur toi? Noon! Si j'ai plus le droit de dire que ma meilleure amie est sexy sans que tu penses à des trucs comme ça... Espèce de perverse va !" lançai-je en riant et en passant mon bras autour de ses épaules. Ce geste ne me posait aucun problème car Izzie était légèrement plus petite que moi. Je trouve ça un peu flippant, une station ouverte en pleine nuit et en plein milieu de la campagne Australienne. Ce n'était pas possible que je me retrouve dans cette situation, je devais être entrain de faire un cauchemar mais pourquoi je ne me réveillais pas ?! C'était réel et il fallait que je m'y fasse. Rien n'était rassurant, l'endroit, les personnes, les jeux de lumières lugubres.... « Tu as raison, c'est plus juste. Un échappé de prison... j'en ai des frissons dans le dos. » ajouta Izzie. Au moins, on était d'accord et on était toute aussi pressée de revenir à la voiture et d'être dans notre lit, bien en sécurité. " Comme quoi c'est pas inutile de se balader avec un flingue quand on voit sa tronche !" murmurai-je en faisant en sorte que ça ne lui arriverait pas aux oreilles. J'étais bien trop concentrée sur ce que j'allais prendre pour manger. J'étais une grande gourmande et pendant un instant, j'oubliai où je me trouvais. Izzie semblait plus pressée que jamais et je remarquai qu'elle était aussi beaucoup moins à l'aise que tout à l'heure. « C'est qu'avec tout ce que tu m'as dis sur le vol de la voiture, j'ai hâte de la retrouver. » me dit-elle alors que je prenais un sachet de chips. " T'es trop mignonne d'être amoureuse de ta voiture ! Dis-moi, ta vie amoureuse n'a pas l'air de voler bien haut pour que tu sois aussi attachée à ta mustang !" dis-je pour rigoler " Relaxe, Izzie, respire ! On te la volera pas, j'ai dit ça comme ça et c'est toi tout à l'heure qui m'a dit qu'il n'y avait personne sur cette route et qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent d'une voiture à sec ?!" Pourtant, tout à l'heure c'est moi qui paniquait et c'était à mon tour de relativiser et de calmer Izzie qui semblait un peu sur les nerfs d'un seul coup. Tout à l'heure c'était ce qui me faisait le plus peur mais je prenais sur moi en me disant qu'il fallait être courageuse et que tout se passerait bien. C'est pas comme si mon père surgissait du bois... Je payais la nourriture au caissier non sans avoir le coeur qui bat à cent à l'heure fasse à l'aimable porte de prison que j'avais en fasse de moi. Il faisait vraiment peur et je lui jetai un regard noir lorsqu'il lorgna dans le décolleté de ma meilleure amie. C'était une chose que je n'acceptais pas et je lui tendis l'argent froidement. Il eut un petit rictus amusé sur le visage mais je continuai de me montrer aussi aimable que lui. On pu enfin sortir. Je respirai un bon coup une fois la porte du magasin fermé. Izzie prit le bidon d'essence et le remplit. Seulement voilà un détails que j'avais pas noté. Les types ivres qui étaient passé en roulant à côté de nous tout à l'heure étaient là. Ils continuaient de boire, de nous siffler et j'étais vraiment mal à l'aise. Je ressentais le même malaise monter en moi comme tout à l'heure. Je ne leur accordais pas un regard tout en restant concentrée sur le sol. Ils nous interpelaient sans arrêt mais on ne leur répondait pas. Si ça continuait ainsi, ils allaient perdre patience et venir nous "casser les ovaires".« Hé, princesses, on peut vous raccompagner si vous voulez. » Je ne pouvais pas éternellement rester vulnérable et faible. Où était donc passée ma haine envers les hommes à ce moment là ? Ils sont répugnants et il me fallut juste revoir la scène devant les yeux pour faire monter la rage en moi. C'était une image qui me quitterait jamais et elle me hante chaque nuit à vrai dire. "Pitié pas eux..." dis-je tout bas à moi-même. Mais ils se montraient insistant et l'un d'entre eux s'avança vers nous " Allez les filles, on va bien s'amuser !" dit un type complètement soul. Ce fut plus fort que moi et cette fois, la fureur pu se lire dans mes yeux. Je n'aimais pas qu'un homme me parle sur ce ton. "Allez vous faire voir bande d'ivrognes ! On a pas de besoin de votre aide, allez voir ailleurs si on y est ! " Je regarde Izzie furtivement "Partons d'ici tout de suite avant que je ne pète un cable !" Je commençai à marcher avec Izzie lorsque l'homme en question s'avança jusqu'à notre hauteur et me toucha l'épaule. A cet instant, tout se passa très vite. D'abord, je me retournai et lui mis un coup de sac dans la tête et une gifle à la suite. Je plongeai ma main dans mon sac en vitesse pendant qu'il vacillait et le pointai sur lui " Dégage ! Dégage de là où je t'explose la tête !" crachai-je méchamment et en criant presque hystérique, un rictus écoeuré sur le visage. Il leva les mains en l'air. " Retourne voir tes petits copains ivrognes et foutez nous la paix! " A partir de maintenant, on pouvait retourner a la voiture sans être embêtée.
It's Isobel Hastings
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Sam 3 Sep - 23:59
Bien sûr que non, je serais incapable d'espionner Rachel de la sorte. Il n'y a que des pervers dérangés psychologiquement qui pourrait faire cela. Il faut vraiment être taré pour truffer une maison de micros et de caméra afin de regarder une personne dans son quotidien. Etre taré, voyeur et ne rien avoir à faire d'autre. Je souris aux répliques de Rachel. Elle savait très bien que je rigolais et que même si je voulais la protéger, jamais je ne l'espionnerais pour. La jeune femme pouvait me faire confiance et dans l'autre sens, je pouvais aussi lui accorder la mienne. Elle fait partie de ses rares personnes en qui je peux avoir foi. Si il y'a bien une personne qui ne me trahira pas c'est elle. Je crois que je tomberais de haut si ça arrivait un jour, mais ça n'arrivera pas. Je le sais - « Oui t'as bien entendu et c'est pas "genre" mais c'est un flingue! En fait, quand j'ai déménagé à Sydney et que j'ai eu l'âge, j'ai demandé à m'inscrire dans un club de tir pour me défouler. Tu sais, Sydney c'est une ville stressant et c'est une autre mentalité qu'ici. Je ne connaissais personne là-bas et je n'arrivais pas à me faire accepter donc j'ai trouvé ce défouloir et comme une femme doit toujours avoir un moyen de défense, j'ai opté pour le meilleur ! Aux Etats-Unis c'est l'arme la plus répandue tu sais » - M'avouait t-elle, alors que les expressions de mon visage ne cachaient pas mon « choc ». Rachel était t-elle devenue folle ou inconsciente ? Une arme. J'avais envie de lui faire la morale, de lui dire qu'elle pourrait blesser quelqu'un ou se blesser et que ce n'est pas quelque chose à trimballer dans son sac. En plus, que dirait la police si on se faisait arrêté avec ça ? Est-ce qu'elle avait au moins une autorisation de port d'arme sur elle ? Oui, pour le coup j'étais vraiment inquiète - « Aux Etats-Unis peut-être mais pas ici ! Non mais tu es devenue dingue ? Tu n'aurais pas pu t'inscrire à la boxe où je ne sais pas judo pour te défouler. Un flingue... » - J'en revenais toujours pas. Comme on dit familièrement : Je suis sur le cul - « Bien sûr qu'une femme doit savoir se défendre, mais moi j'ai pas acheté un flingue. Je prends des cours de self défense. » - Je marquais une courte pause - « Dis-moi que tu as une autorisation pour le port de cette arme et que tu l'as avec toi. »
« Moi fantasmer sur toi? Noon! Si j'ai plus le droit de dire que ma meilleure amie est sexy sans que tu penses à des trucs comme ça... Espèce de perverse va ! » - Je me mis à rire avec elle alors qu'elle avait passé son bras autour de mes épaules - « Bah quoi ? J'ai le droit de me poser des questions. » - Dis-je en riant encore - « Et je suis pas une perverse. » - Ajoutais-je. Ce qui était bien avec Rachel c'est que l'on pouvait plaisanté ensemble sur tout et n'importe quoi. Elle était toujours réceptive à mon humour et nous partions parfois dans des délires que nous étions les seules à comprendre. On se comprends et on est exactement sur la même longueur d'onde toutes les deux. J'espérais ne jamais avoir à la perdre, car je n'étais pas certaine de pouvoir me passer d'elle, de son amitié. En fait je le sais déjà : Je ne pourrais pas m'en passer. Je dois déjà faire avec l'absence de Jaysen et les disputes avec Eachann. Je ne supporterais pas de perdre une autre personne que j'aime - « Comme quoi c'est pas inutile de se balader avec un flingue quand on voit sa tronche ! » - Je me contentais d'acquiescer sans rien dire. Nous étions rentrés à l'intérieur et je n'avais pas trop envie qu'il nous entende. Il était là à attendre la clientèle et n'avait pour l'instant rien d'autre à faire que de nous surveiller. Je me demandais comment il faisait pour jour après jour venir travailler ici. Les passages ne devaient pas être fréquents. De plus, il n'y à rien de plaisant à attendre une clientèle presque inexistante. En tout cas, je n'aimerais pas être à sa place. Et puis, resté ici jusqu'à tard le soir, c'est flippant. Je suis sûr qu'il a déjà du se faire braquer la caisse plusieurs fois. Je comprends pourquoi il à une tête de serial killer, ça en dissuade certains de se frotter à lui. Ils ne peuvent pas mettre une femme en service la nuit. Vous imaginez un peu ? « T'es trop mignonne d'être amoureuse de ta voiture ! Dis-moi, ta vie amoureuse n'a pas l'air de voler bien haut pour que tu sois aussi attachée à ta mustang. Relaxe, Izzie, respire ! On te la volera pas, j'ai dit ça comme ça et c'est toi tout à l'heure qui m'a dit qu'il n'y avait personne sur cette route et qu'est-ce que tu veux qu'ils fassent d'une voiture à sec ?! » - Elle se moquait gentiment. Qu'elle est mignonne elle aussi ! - « C'est vrai. Ils pourront aller nul part avec vu qu'il n'y à plus d'essence... et je ne suis pas amoureuse de ma voiture. Mais si on nous la vole, on sera obligé de dormir ici puisqu'on ne pourra pas rentrer à Gold Coast. » - Silence. Ma vie amoureuse était inexistante, mais je m'en fichais. Cela n'avait rien avoir avec l'attachement pour ma voiture. Comme je vous l'ai dit, la mustang est liée à pleins de souvenirs, c'est tout. Quant aux relations amoureuses ? Aucune utilité. J'ai déjà bien assez à faire comme ça pour me compliquer la vie avec un homme. Rachel ne se montra pas plus aimable que moi avec le caissier. On devait vraiment avoir l'air de deux glaçons et lui, ça le faisait sourire. En plus, ce sourire de crétin lui donnait un être de malade mental. Bref. On se pressait pour prendre l'essence avant de quitter cette maudite station. C'était sans compter sur la bande de jeunes crétins qu'on avait croisé un peu plus tôt, lorsqu'on marchait sur le bord de la route. Hé merde ! Ils avaient rien d'autre à faire que de boire et de traîner sur un parking désert d'une station essence toute aussi déserte ? Comme si nous interpellé leur suffisait pas, l'un d'eux s'approcha de nous. Allez les filles, on va bien s'amuser, nous avait t-il dit. Les mecs sont cons quand ils ont bu. Je ne pense pas que ces racailles soient bien menaçantes, seulement, ils ont bu et ils sont lourds. Je me méfiais. Je me retenais de l'insulter. C'était très dur. Finalement, Rachel ouvrit la bouche en premier - « Oui, calme toi Rachel. » - C'était pas le moment de les provoquer. Ils attendaient tout à fait ce genre de réaction, alors que si on ne répondait pas, ils laisseraient coulé après une où deux insultes. On poursuivait notre chemin, mais le jeune homme s'avança jusqu'à notre hauteur, saisissant l'épaule de Rachel. Tout ce passa très vite. Rachel se retourna avant de lui mettre un coup de sac suivi d'une bonne gifle. J'entendis les rires des potes du type. Rire qui cessèrent quand Rachel sorti son arme. Elle lui crachait quelques mots au visage, hurlant presque comme une hystérique. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? J'étais sûr que le caissier avait entendu de l'autre bout. Elle allait certainement l'ameuter - « Rachel, calme toi, c'est juste un branleur. » - répliquais-je en essayant de rester calme moi aussi. Cette image de Rachel pointant une arme sur le type m'impressionnait. Je ne m'y étais pas attendue. J'avais peur que les choses ne tournent au vinaigre. Qu'il face un truc stupide, qu'elle prenne peur et qu'elle ne tire par exemple - « T'attends quoi pour te casser ? » - dis-je au type qui était resté un moment devant nous avec les mains en l'air. Au moins, il cesserait de nous embêter. Il s'éloignait de nous pour rejoindre ses potes sans plus un mot. Rachel et moi reprenions notre chemin. J'attendis qu'elle range son arme et lui frappait le bras avec un sac - « Putain Rachel ! Qu'est-ce qui t'a pris de sortir ton flingue ! Ça ne va pas la tête ! Tu crois que c'était vraiment nécessaire ? C'est juste une bande d'abrutis bourrés. » - J'élevais le ton - « Tu t'imagines si ça avait mal tourné ? Tu ne devrais même pas avoir cette putain d'arme dans ton sac, c'est trop dangereux ! »
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Dim 4 Sep - 1:23
Quand on subit ce genre de traumatisme dans son enfance, on a pas d'autres choix que de devenir parano en voyant le mal partout et particulièrement chez les hommes. C'est en regardant la télé que j'ai eu cette idée de prendre des cours de tirs. Pour moi, c'était le moyen de défense le plus sûr, le plus efficace mais aussi le plus stupide. Je ne m'en servirais jamais sauf en cas d'extrême urgence. Ôter la vie à un être humain n'était pas dans mes intentions. Je n'étais pas assez barge pour tuer gratuitement et sans motif valable. Enfin, vous me direz, être suivi par des psychologues pendant toute votre adolescence c'est que vous avez vraiment un problème mental et que vous êtes un peu dangereuse. J'aurais pu l'être si je n'avais pas aidé car j'étais tellement en colère contre mon père, tellement honteuse que j'aurais rejeté la faute sur n'importe qui d'autre, le premier qui me serait passé sous la main peut-être. Ce genre de thérapie m'avait un peu aidé à décharger toute cette douleur et toute cette rage que je portais désormais en moi. Elles ne me quitteront jamais, c'est une certitude mais il fallait apprendre à vivre avec m'avaient-ils conseillés. Mais au bout d'un moment, on sent notre adolescence s'envoler et qu'on me l'a volé par la même occasion. Je n'ai jamais eu les occupations des jeunes de mon âge à l'époque et j'ai l'impression d'être passé à côté de beaucoup de choses en m'étant refermée au monde extérieur. Mais ce n'est que maintenant que je le réalise. L'arme était là pour me rassurer surtout et je ne pouvais pas cacher bien longtemps cela à Isobel, ma meilleure amie. Les psys m'avaient dit de parler pour éviter de tout refouler et de finir par exploser alors, c'était ce que j'étais entrain de faire, en partie. Le plus important je le garde pour moi. D'un sens, je m'attendais à ce qu'elle ait une réaction négative à ce sujet et qu'elle essaierait de me dire qu'il ne fallait pas que je porte cette arme à feu sur moi, que c'était trop dangereux etc... Alors ça ne m'étonnait pas parce que c'est la plupart de ce que les gens normaux penseraient. « Aux Etats-Unis peut-être mais pas ici ! Non mais tu es devenue dingue ? Tu n'aurais pas pu t'inscrire à la boxe où je ne sais pas judo pour te défouler. Un flingue... Bien sûr qu'une femme doit savoir se défendre, mais moi j'ai pas acheté un flingue. Je prends des cours de self défense. » -Izzie marqua une pause - « Dis-moi que tu as une autorisation pour le port de cette arme et que tu l'as avec toi. » Je savais qu'elle me ferait aussi un peu la leçon en me demandant si j'avais pas pu faire quelque chose de mieux, comme des cours de boxes ou de sefl défense. Pour moi, ça n'avait aucune utilité. La force d'une femme est bien inférieur à l'agressivité et à la masse musculaire d'un homme. Je n'irais pas bien loin... " Une arme c'est plus dissuasif ! Eh oh Izzie, c'est bon là ! Je fais ce que je veux ! Et si ça peut te rassurer oui j'ai une autorisation, je suis pas allée dans un club pour rien ! J'ai passé des tests d'aptitude avant alors arrête un peu de "psychoter" J'avais haussé un peu le ton et j'étais devenue plus dure dans mes paroles involontairement. Le problème, c'est que je devais faire face à ma meilleure amie qui ne savait pas ce que j'avais du endurer dans le passé alors c'était difficile de me faire comprendre...
Ce sujet faisait débat entre nous mais jamais je ne me séparerais de mon arme. Cela représentait ma sécurité et me donnait le pouvoir de vie ou de mort à quelqu'un qui tenterait de me faire du mal physiquement. Je pouvais très bien le paralyser juste ou si vraiment j'étais intentionnelle, le tuer totalement. Au moins, ça ferait un assassin de moi sur Terre. Il y a tellement de gens comme mon père qui sont relâchés qu'ils récidivent. Je n'ai jamais accepté qu'on redonne la liberté à ce genre de pourriture. Ils font le mal autour d'eux, blessent des familles et eux tout ce qu'ils ont le droit c'est d'être libres ? Ce n'était pas juste du tout. Parfois, la Justice devrait faire son travail un petit peu mieux et revoir ses lois. Des mecs comme ça devraient pourrir en prison pour la vie. Dommage que la peine de mort soit abolie soit dit en passant. Ce qui était bien avec Isobel c'est qu'on pouvait parler de tout et de rien, rire sur tout et n'importe quoi et c'est bien ce qu'on faisait lorsqu'elle prétendit être une super héroïne et moi j'avais ajouté qu'elle serait plus sexy en tenue de cuire. Mais elle eut des allusions perverses mais je savais qu'elle déconnait, comme d'habitude. Izzie pas perverse ? Juste un peu ! lui ai-je ajouté par la suite. Je ne comprendrais jamais le système des commerces de campagne, en particuliers les stations services. Il n'y avait quasiment pas de passage sur cette route alors pour attendre ad eternam et désespérément qu'un client fasse son apparition ?! Allez savoir. J'aurais été lui, j'aurais fermé depuis bien longtemps. Le jour il peut faire un assez bon chiffre d'affaire mais la nuit, il n'y a personne sauf de pauvres bourrés et crétins qui rentrent de boîte de nuit le week-end. Encore il aurait fait motel j'aurais compris son ouverture mais là, mis à part une station essence et une boutique... il ne devait pas très bien gagné sa vie. A l'intérieur, on se dépêcha pour faire nos petites emplettes rapides à défaut d'avoir un fast food incorporé. Rien n'était très accueillant dans cet endroit et à la caisse, moi et Izzie on devait avoir l'air de deux filles pommées et effrayées, en plein cauchemar. « C'est vrai. Ils pourront aller nul part avec vu qu'il n'y à plus d'essence... et je ne suis pas amoureuse de ma voiture. Mais si on nous la vole, on sera obligé de dormir ici puisqu'on ne pourra pas rentrer à Gold Coast. » Alors là, c'était quelque chose que je ne voulais même pas m'imaginer. Enfin, dormir était un bien grand mot parce que je resterais éveillée et à sursauter à moindre bruit étrange. "Je suis sûre que le mecs de la caisse serait ravi de t'avoir dans son lit..." ajoutai-je d'un ton non rassuré. On se dépêcha de retracer notre route inverse mais les types de tout à l'heure nous ont interpelé. Cela m'avait fortement déplu et j'étais effrayée tout de même. On était deux, ils étaient cinq... Ils n'auraient aucun mal à nous encercler. Mais tôt ou tard, on doit affronter ses peurs, faire face à son destin. Je me montrai donc agressive et les rembarrai mais l'un d'entre eux ne semblait pas vouloir nous lâcher et insistait pour qu'il nous accompagne, prétextant qu'on s'amuserait. Je ne pense pas qu'on avait le même sens du verbe "amuser"... Et là, ce fut le pas, le geste de trop pour lui. Tout se passa très vite et je ne prêtai plus attention à ma meilleure amie et sortis mon arme pour le mettre face à la tête du pauvre type dégueulasse que j'avais en face de moi. D'abord, avant que je ne sorte l'arme, Isobel m'avait dit de me calmer mais c'était trop tard. J'étais sur les nerfs, le coeur battant à tout rompre et l'adrénaline coulant dans mes veines. J'avais le doigt posé sur la détente et il ne me faudrait pas plus d'une seconde pour appuyer dessus. J'en tremblais d'énervement et une boule se formait dans ma gorge. Ma voix en devenait presque étranglée. Je n'avais pas l'envie d'appuyer et Isobel lui conseilla, ou plutôt ordonna au type de se casser. Il ne fallut pas lui répéter une deuxième fois. Au moins cette scène devait l'avoir dessoulé et refroidit. Cette boule dans ma gorge m'étouffait et j'étais sur le point de craquer mais voulant me montrer plus forte que je ne le suis, je pris sur moi une fois de plus face à Isobel. Je rangeai mon arme dans mon sac. Je ne savais plus quoi dire tellement j'étais hors de moi. Mais Izzie ne tarda pas à me rappeler à l'ordre. « Putain Rachel ! Qu'est-ce qui t'a pris de sortir ton flingue ! Ça ne va pas la tête ! Tu crois que c'était vraiment nécessaire ? C'est juste une bande d'abrutis bourrés. » - Elle éleva le ton, bien plus sérieuse. - « Tu t'imagines si ça avait mal tourné ? Tu ne devrais même pas avoir cette putain d'arme dans ton sac, c'est trop dangereux ! » Je me retournai vers elle " Tu pourrais au moins me dire merci !" criai-je " Si j'avais pas eu ce flingue ce type nous aurait agressé ! C'est ce que tu voulais ?! Dans ce cas, très bien, la prochaine fois fais lui une prise de judo ou de je sais pas quoi là, on te verra à l'oeuvre ! J'en ai rien à foutre que ce soit dangereux ou pas, il l'aurait mérité c'est tout ! Des pourritures pareilles ne devraient pas exister !" m'énervai-je en haussant le ton encore plus qu'Izzie. Se rendait-elle compte du danger auquel on avait du faire face. "Et le danger ce n'est pas mon arme mais ces pauvres nazes là !" lui dis-je en désignant du doigt les mecs derrière nous. Je respirai un inspirai un bon coup pour tenter de me calmer. Voilà le problème, à cause de lui je me défoule sur ma meilleure amie. Elle ne me le pardonnera pas de m'acharner sur elle comme ça... J'avais les larmes aux yeux, ces traitresses qui ne manquaient jamais une occasion de montrer ma faiblesse mais que je tentais de retenir tant bien que mal.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Lun 5 Sep - 14:54
C'est certain, le fusil est la plus dissuasive des armes. Cependant, avoir ce genre d'arme reste très risqué. A tout moment, on peut appuyer sur la gâchette et voir sa vie basculer. Je peux comprendre que Rachel veuille se défendre ou même qu'elle ait peur. Aux informations, on entend toujours des histoires tellement atroces. On vit dans un monde de fous et le taux de criminalité est élevé. Je pense que même si il s'agit de légitime défense, a partir du moment ou l'on tire sur quelqu'un, on ne peut s'enlever cette image de la tête. Cela doit être quelque chose de difficile à gérer, de savoir qu'on a pris la vie, même à un criminel. Enfin, je pense que c'est très perturbant. Il fallut peu de temps à Rachel pour monter sur ses grands chevaux. Pourquoi s'énervait t-elle ainsi ? J'avais raison. Je la trouvais inconsciente de se balader avec une arme pareille. Ce n'est pas un jouet et je n'avais pas envie de plaisanter avec cela - « C'est moi qui "psychote" maintenant ? Parce que tu trouves ça normal pour une femme de ton genre de se balader avec ça ? Tu as déjà pensé à ce qui pourrait arriver si jamais tu tires un jour sur quelqu'un ? Et même si c'est pour te défendre ? » - Lui répondis-je sur un ton assez sec. Je soupirais, réellement agacée par l'attitude de Rachel. Je ne comprenais pas. Je riais intérieurement, parce qu'elle en repensant à ce qu'elle avait dit. Laquelle de nous deux « psychotait » le plus ? Celle qui se balade avec une arme dans son sac parce qu'elle est parano ou celle qui est contre le port de cette arme ? Je me rendais compte que n'importe qui pouvait obtenir une arme. Je ne dis pas que Rachel est n'importe qui, non c'est ma meilleure amie. Elle avait pu avoir une autorisation pour cette arme, tout le monde pouvait en avoir une. Rien que d'y penser, ça me fou la trouille. Combien de gens se baladent avec une arme sur eux ? En prenant conscience que bien sûr, certain n'ont même pas le droit d'en porter une. Pas étonnant qu'il y ait autant de meurtres volontaires ou involontaires.
Je ne suis pas perverse ! Juste un peu m'avait répondu Rachel lorsqu'on s'était mise à déliré sur une tenue de super woman en cuire. J'avais fais certaines allusions en plaisantant. Je suis en vérité très loin d'être perverse, je le suis si peu que ma vie sexuelle en est réduite à néant. Je ne vais dans le lit de personne et personne n'est invité dans le mien. Je n'ai pas le temps pour ce genre d'activité et puis surtout, je ne vais pas coucher avec n'importe qui juste histoire d'être active sexuellement. Je suis une femme. Je peut très bien m'en passer. J'ai un métier qui remplit bien ma vie et beaucoup d'autres choses à penser. Enfin cela dit, j'avais quand même trouvé le temps de me retrouver dans le lit de Nohlan l'autre soir. Avant cela, je n'avais eu aucun rapport depuis pas un siècle, mais presque. Enfin bref. Je sortais de mes pensées, parce que Rachel me dit qu'elle était sûr que le costaud tatoué derrière la caisse me voulait dans son lit. Je tournai mon regard vers Rachel, lui faisant de gros yeux - « C'est dégoûtant. » - Heureusement que j'étais incapable de lire dans les pensées ou quelque chose du genre. Je ne veux même pas savoir ce que ce type pense de moi, bien qu'en voyant son regard et la façon dont il à plongé ses yeux dans mon décolleté, on comprend tout de suite. Il est clair que ce n'est pas du tout le genre d'homme qui m'attire et sur lequel je peux fantasmer. Petit un : Il m'effraie et petit deux : il me répugne. On avait fini nos emplettes et c'était une bonne chose, parce que je n'avais aucune envie de perdre mon temps dans ce trou à rat.
On n'avait vraiment pas de chance ce soir. La voiture tombait en panne d'essence et en plus, voilà que des crétins venaient nous chercher des ennuis. Du moins, un seul des cinq débiles s'était approché. Il l'avait vite regretté, car Rachel était partie au quart de tour et elle avait sorti son arme. Mes palpitations cardiaques s'étaient accélérées. A partir de ce moment, il pouvait se passer n'importe quoi. Je ne suis pas parano, ni craintive, mais l'espace d'une seconde j'ai eu peur que cette racaille sorte aussi une arme. Je me repris en me disant que c'était juste un jeune con qui n'avait rien d'autre à faire de ces nuits que de traîner et de boire. La racaille est conne, ils sont imposant et font chier. Ils sont souvent à l'origine de petit délit, mais ce ne sont pas des dangereux psychopathes. Enfin, pas tous en tout cas. Rachel réagissait comme si elle avait à faire à quelqu'un qui aurait pu la tuer ou la violer. La réaction de ma meilleure amie me paraissait complètement démesuré. Le jeune homme n'avait pas insisté face à l'arme de Rachel et nous avait vite fait laisser tranquille. On reprenait notre chemin et je ne pu m'empêcher de la réprimander. Je n'étais pas contente et je dis toujours ce que j'ai à dire. Je me fichais bien que cela ne lui plaise pas. Elle devait prendre conscience de ce qu'elle avait fait. Comme je m'y étais attendu, la réaction de Rachel était plutôt excessive. Elle s'énervait contre moi, me crachant presque ses paroles au visage. Je continuais de marcher et la tension montait à chacune de ses paroles - « Oh arrête un peu d'être aussi paranoïaque ! Je connais ce genre de petits branleurs. Il nous aurait juste fait un peu chier et il serait retourné voir ses potes ! » - Balançais-je avec dureté - « Non mais tu entends un peu ce que tu dis ? Okay ce sont des abrutis et il méritait clairement la claque et le coup de sac. Ils m'énervent tout autant que toi, mais tu ne penses pas que tu y vas un peu fort en insinuant qu'il méritait que tu pointes cette arme sur lui ou que tu lui tires dessus ? » - Je soupirais - « Je ne sais pas ce qui se passe avec toi, mais tu dérailles clairement ! Je pense que tu ne devrais même pas avoir cette arme sur toi, parce que tu es incapable de te maîtriser. Tu serais vraiment capable de tiré sur quelqu'un ? Parce que dit toi bien que légitime défense ou pas, si tu blesses ou même tue quelqu'un, ça restera à jamais gravé dans ta mémoire. Il y'a des choses qu'on oublie pas et dont on ne se remet pas. Je ne crois pas que tu sois capable de faire autant de mal. » - J'étais assez en colère contre elle et le ton de ma voix le démontrait. Je me tournais vers elle et vit alors son visage. Il n'y avait que très peu d'éclairage, mais je remarquais que ses yeux s'étaient mis à briller - « Qu'est-ce qui se passe Rachel ? » - Je m'arrêtais et déposais mon bidon d'essence sur le sol. J'avais attrapé son bras pour qu'elle s'arrête elle aussi. Je l'obligeais à me faire face et posais mes mains sur chacune de ses épaules, l'encadrant ainsi - « Il y'a quelque chose qui ne va pas et ne mens pas. Tu te balades avec une arme et tu n'as pas cessé d'avoir peur. Je dirais même que tu es terrorisé et ta réaction face au type, c'était aussi part peur. Je suis pas débile, il y'a un truc qui cloche. Puis il y'a la façon dont tu réagis face à mes réflexions qui m'interpelle. Pourquoi tu réagis comme ça et qu'est-ce qui se passe réellement ? »
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Lun 5 Sep - 21:25
« C'est moi qui "psychote" maintenant ? Parce que tu trouves ça normal pour une femme de ton genre de se balader avec ça ? Tu as déjà pensé à ce qui pourrait arriver si jamais tu tires un jour sur quelqu'un ? Et même si c'est pour te défendre ? » Il est normal qu'Isobel se pose des questions. N'importe qui se poserait des questions sur le fait qu'une femme porte une arme sur elle. Ce n'était pas commun, en effet et on disait toujours que ceux qui en ont sont dangereux ou dérangés psychologiquement. Seulement moi, je ne suis pas dangereuse. Loin de là puisque je serais incapable de faire du mal à une mouche mais si je devais tirer sur quelqu'un pour me défendre alors je n'hésiterais pas. "J'espère ne jamais avoir à l'utiliser, crois-moi. Si tu crois que ça me fait plaisir de me balader avec cette chose, tu te trompes." Heureusement que j'avais une autorisation de port d'arme quand même car si on se faisait arrêter, je pourrais être prise pour une dangereuses psychopathe alors que je ne veux tuer personne. En fait, je n'ai jamais pensé à la façon dont je réagirais si je tuais quelqu'un volontairement ou pas. Cela devait être traumatisant quand même et si on ôte la vie à quelqu'un on enlève une partie de soi aussi parce qu'on se demande si on est assez humain pour passer à ce genre d'acte qui demande de l'audace, du courage et surtout aucune émotion. Moi qui suis super émotive, je ne sais pas si je pourrais mais ça pouvait toujours partir tout seul sous l'effet de la peur ou de la colère, selon à qui j'ai affaire. Mais j'espérais vraiment ne jamais devoir à tirer sur quelqu'un. " Une femme de mon genre? Qu'est-ce que tu entends par-là ?!" Qu'était-elle entrain d'insinuer en disant cela. Que je suis psychologiquement instable ? folle ? Trop paranoïaque ? c'est ça ?!
Il n'y avait rien de pire que le genre de mecs qu'on venait de croiser. Enfin si, il y a pire, du genre comme mon crétin, pervers, abrutis de père qui a fait de ma vie un pure cauchemar ou plutôt un enfer invivable. Je vis dans la crainte qu'un jour ça recommence, j'ai la haine envers les hommes et mes rapports envers eux sont froids et tendus alors que je sais très bien qu'un homme ne fait pas l'autre. Il peut très bien y avoir des hommes biens comme de vrais cons comme mon père. Toutefois, ils sont assez nombreux à être trop cons pour traiter une femme comme il se doit. Je n'arrivais donc pas à avoir une relation digne de ce nom avec un garçon parce que je manque non seulement de confiance en moi mais je ne l'accorde pas non plus facilement et pas à n'importe qui. Du coup, ma vie sentimentale et sexuelle est un désert total depuis quelques années. Il n'y a que lorsque j'étais ado où j'avais couché avec quelques amis que je connaissais après avoir trop bu. Mais je n'ai pas envie de passer ma vie à être bourrée pour faire l'amour. Si je devais recommencer, ce serait pour une relation sérieuse et rien d'autre. Je veux attendre le bon avant de me donner corps et âme. En attendant je me concentrais sur ce que j'avais de plus important et qui était ma fierté, mon travail. Mon entreprise je la devais aux études et à la volonté dont j'avais fait preuve.
L'autre type qui avait osé un contact avec moi l'a vite regretté. Il croyait qu'il nous aurait aussi facilement?! C'est pas parce qu'il faisait une tête de plus que moi qu'il allait me faire peur ! Alors là il se foutait le doigt dans l'oeil parce qu'il savait pas à qui il avait affaire ! Bien sûr, ma réaction de sortir mon arme aussitôt, avait paru excessive à Isobel qui n'a pas manqué de me faire la leçon après en haussant le ton. De toute façon je n'aurais pas tiré. C'était juste une mise en garde que je lui avais adressé. Je savais très bien qu'il partirait en voyant l'arme. Les gens tiennent trop à leur petite vie pour être assez stupide à oser l'impossible. N'empêche, son comportement m'avait mis dans une rage noire et j'en tremblais d'énervement. La terreur pouvait aussi se lire sur mon visage au même titre que le dégoût que m'inspirait cet homme. « Oh arrête un peu d'être aussi paranoïaque ! Je connais ce genre de petits branleurs. Il nous aurait juste fait un peu chier et il serait retourné voir ses potes ! » - Balança Izzie avec dureté - « Non mais tu entends un peu ce que tu dis ? Okay ce sont des abrutis et il méritait clairement la claque et le coup de sac. Ils m'énervent tout autant que toi, mais tu ne penses pas que tu y vas un peu fort en insinuant qu'il méritait que tu pointes cette arme sur lui ou que tu lui tires dessus ? » - Elle soupira - « Je ne sais pas ce qui se passe avec toi, mais tu dérailles clairement ! Je pense que tu ne devrais même pas avoir cette arme sur toi, parce que tu es incapable de te maîtriser. Tu serais vraiment capable de tiré sur quelqu'un ? Parce que dit toi bien que légitime défense ou pas, si tu blesses ou même tue quelqu'un, ça restera à jamais gravé dans ta mémoire. Il y a des choses qu'on oublie pas et dont on ne se remet pas. Je ne crois pas que tu sois capable de faire autant de mal. » Izzie essayait de me faire culpabiliser mais il était hors de question. " Tu veux pas que j'aille m'excuser non plus ?!" lui lançai-je " Tu crois les connaître mais tu ne sais même pas de quoi ils sont capables! Ils sont cinq je te signale ! Regardes-les !" - je les désignai du doigt en marquant une pause pour reprendre ma respiration-" Ils sont ivres! Tu sais ce que produit l'alcool ? Des violences incontrôlées, physiques ou morales et pleins d'autres trucs mal ! Alors ce n'est pas demain la veille que tu me dicteras ce que je dois faire !" rétorquai-je sèchement et méchamment. Je me montrais plutôt vache, très méchante envers ma meilleure amie. Mais j'étais furieuse et encore sous le coup de l'émotion pour avoir l'esprit clair. La colère nous fait dire des choses terribles parfois et là j'y allais fort mais il était hors de question que je me sépare de mon arme à feu. Ce qui m'énervait c'était l'incompréhension de ma meilleure amie. Je ne pouvais rien lui dire et de ce fait elle ne savait pas pourquoi je me trimballais avec ce pistolet. Ce choix s'était imposé à moi comme une évidence. Isobel était en colère contre moi et je savais qu'elle ne plaisantait pas du tout. On se ferait pas la tête pour autant mais c'était très tendu à cet instant. Elle me demandait si j'étais vraiment capable de tirer sur quelqu'un. Je devais bien lui avouer. " Non ! Je peux pas faire ça mais comme je t'ai dit, ça me sert surtout de dissuasion !" Les derniers mots d'Isobel raisonnaient dans ma tête Il y a des choses qu'on oublie pas et dont on ne se remet pas. Moi, je ne me suis jamais remise et je n'ai jamais oublié ce qu'il s'est passé. Je crois que mon père lui s'en fou de toute façon puisqu'il a osé le faire. C'est qu'il ne se sentirait pas plus coupable que ça. " Faut juste apprendre à vivre avec..." rajoutai-je. En fait, sous certaines de mes phrases, je glissais des sous entendus, comme des appels à l'aide. C'était conscient, comme pour faire voir à Isobel que ça n'allait pas même si je ne voulais pas l'admettre et continuais d'insister en disant que ça allait. Quoi que l'on fasse de toute façon, ça ne nous quitte jamais vraiment. J'avais appris à vivre avec au jour le jour, ça me hantait, ça me hante et ça me hantera toujours. C'était inutile de le nier, la page ne sera jamais tournée de ce côté-ci. Mon père a ruiné ma vie. Les larmes qui menaçaient de trahir ma pseudo force me firent vite retrouver ma condition de femme vulnérable et faible. Elles voulaient tellement sortir qu'elles me brouillaient la vue. Je tentais de les ravaler en inspirant profondément pour me montrer toujours plus forte que je ne le suis en vérité. Isobel posa son bidon d'essence et m'attrapa le bras, m'obligeant à lui faire face. Elle m'encadra en posant ses mains sur mes épaules. Je serrais les dents et fuyais Izzie du regard pour ne pas devoir l'affronter. « Qu'est-ce qui se passe Rachel ? Il y'a quelque chose qui ne va pas et ne mens pas. Tu te balades avec une arme et tu n'as pas cessé d'avoir peur. Je dirais même que tu es terrorisé et ta réaction face au type, c'était aussi part peur. Je suis pas débile, il y'a un truc qui cloche. Puis il y'a la façon dont tu réagis face à mes réflexions qui m'interpelle. Pourquoi tu réagis comme ça et qu'est-ce qui se passe réellement ? ». Elle avait enfin remarqué que quelque chose n'allait pas. " Parce que tu joues les psychologues aussi, maintenant ?!" lui fis-je remarquer. Je soupirais. " Rien ! Il se passe rien, Izzie !" dis-je à demi étranglée par la boule d'émotion qui me bloquait la gorge et les larmes qui devaient sortir. Je tentais de les retenir, en vain. Je sentis les premières gouttes rouler sur mes joues. Je baissai la tête pour me cacher mais je savais que ça ne passerait pas inaperçu aux yeux d'Izzie. En me taisant, je me rendais complice de ce qu'avait fait mon père. Les larmes ruinaient mon maquillage par la même occasion. Heureusement que la prochaine destination était chez moi. Je laissais planer un silence vite remplacé par mes pleures. J'en pouvais plus d'être dans cet état. Cela devenait juste insupportable. Devoir me méfier, avoir peur tout le temps, être paranoïaque, voir le mal partout chez tout le monde... "J'ai peur, Izzie !" avouai-je à demi voix en me blottissant contre elle pour verser toutes les larmes de mon corps.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Mar 6 Sep - 0:02
Rachel n'avait pas l'air d'avoir de problème avec le fait de se balader avec cette arme. J'espérais qu'elle n'ait jamais à s'en servir en tout cas. Ma meilleure amie est quelqu'un d'émotif et de sensible. Je ne suis pas certaine qu'elle serait capable de vivre avec ce poids sur ses épaules. Rachel n'est pas une meurtrière. C'est quelqu'un d'humain et je n'imagine pas une seule seconde qu'elle puisse ôter la vie à quelqu'un. Si jamais un accident se produisait avec son arme, je ne pense pas qu'elle puisse s'en remettre. Peut importe de la personne abattue, même si c'est le pire des criminels. Un meurtre reste un meurtre. C'est terrible de savoir qu'avec son arme, elle a le pouvoir de vie ou de mort sur quelqu'un - « J'entends par là que je pense pas que ce soit la meilleure des choses. Tu es émotive et tu te mets à paniquer pour un rien. Un accident peut vite à arriver. Et si un accident se produit, je ne suis pas certaine que tu supportes de vivre avec ça. »
J'avais la preuve de ce que je pensais. Rachel avait réagi au quart de tour en sortant son arme face au jeune débile qui nous avait accosté. Je trouvais cette réaction démesurée. Rachel n'était pas assez posé pour posséder une arme. Je dirais qu'elle est trop agitée et quand on possède ce genre de truc, mieux vaut ne pas être trop impulsif au risque de tirer par accident. Si elle avait effrayé ce jeune connard et ses potes, elle m'avait fait peur à moi aussi. On aurait bien été dans la merde si elle avait perdu ses esprits et tiré - « Tu veux pas que j'aille m'excuser non plus ?! Tu crois les connaître mais tu ne sais même pas de quoi ils sont capables! Ils sont cinq je te signale ! Regardes-les ! Ils sont ivres! Tu sais ce que produit l'alcool ? Des violences incontrôlées, physiques ou morales et pleins d'autres trucs mal ! Alors ce n'est pas demain la veille que tu me dicteras ce que je dois faire !» - rétorqua t-elle sèchement, certainement énervée par ma façon de réagir. On ne se comprenait pas sur ce coup-là. Ces mecs ne m'inspirent aucune confiance, mais Rachel reste persuadée qu'ils sont le mal incarné. J'ai observé que ma meilleure amie voit vraiment le mal partout. Cela frise carrément la paranoïa. Je me pose des questions, parce que ce genre de choses n'arrive pas par hasard. Ce que je me demande, c'est pourquoi elle est aussi craintive ? Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui, elle voit le mal partout, qu'elle n'a confiance en rien ni personne ? Je m'inquiète. Je suis peut-être aussi parano après tout, parce que plus le temps passe et plus je me dis qu'il y'a quelque chose qui cloche avec Rachel. Je ne parle pas simplement de ce soir. La situation me le rappelle simplement. Etant sa meilleure amie, vous pensez bien que j'ai remarqué sa méfiance vis-à-vis de tout et de tout le monde. Je pense qu'elle ne me dit pas tout. Malgré les sourires, je la trouve parfois étrange. Je le pensais déjà quand nous étions gamines et à son départ de Gold Coast, puis à son retour. Cependant, j'ignore de quoi il s'agit et pourquoi j'ai cet étrange sentiment, cette impression qu'elle cache quelque chose. La dernière fois, j'ai voulu prendre des nouvelles de sa famille. Je connais ses parents. Bizarrement, son père ne m'a jamais vraiment inspiré confiance, surtout après la séparation de ses parents. Bref. Elle reste très brève sur le sujet et détourne vite la conversation. Oui, c'est tous ces petits détails rassemblés qui me font penser que quelque chose cloche - « Je ne te dicte pas ce que tu dois faire, je te dis juste que tu vois le mal partout et que ta réaction était excessive. Tu ne sais pas ce qui aurait pu se passer. T'aurais pu perdre le contrôle dans l'état où tu es. » - Je me plongeais dans le silence, soupirant. Rachel reprit la parole : « Faut juste apprendre à vivre avec... » - Je lui lançais un regard. Il y'a des choses qu'on oublie pas et dont on se remet pas et elle à raison, on a pas d'autre choix que de vivre avec. J'avais l'impression que cette phrase prenait tout son sens pour elle, qu'elle ne parlait pas seulement de ce qui pouvait arriver avec son arme.
Je m'arrêtais alors, remarquant que les larmes ne tarderaient pas à humidifier les joues de Rachel. Je ne pouvais pas me tromper. Elle n'allait pas bien. Je voulais qu'elle me parle, qu'elle se confie à moi. Le lieu n'était pas vraiment approprié et ce n'est jamais facile de se confier. J'en sais quelque chose. Je déteste avoir à me confier. Seulement, je suis sa meilleure amie et je m'inquiète. Je veux pouvoir lui apporter mon aide si elle en a besoin, mais comment l'aider si je ne sais rien ? Evidemment, c'est Rachel et la faire parler n'est pas facile. Je ne m'étonnais donc pas qu'elle ignore mes interrogations - « Parce que tu joues les psychologues aussi, maintenant ?! » - Je soupirais moi aussi - « Rien ! Il se passe rien, Izzie ! » - Mensonges ! Comme si j'allais y croire. Cela suffisait de la laisser se défiler. Elle ne pourrait pas continuer à me cacher des choses encore longtemps. Cela durait déjà depuis trop de temps - « Je ne joue pas les psy, mais je suis ta meilleure amie et il faudrait être aveugle pour ne rien voir. Ne me dis pas qu'il ne se passe rien, parce que je n'y crois pas. Si tu penses vraiment qu'il se passe rien, tu te mens à toi-même. » - Je marquais une courte pause. Cela me faisait mal de la voir ainsi. J'avais senti l'émotion dans le son de sa voix et les larmes avaient fini par couler. Je détestais voir ces jolis yeux en larmes. Je me sens mal pour elle, parce qu'on est proche et que si elle ne va pas bien, je ne vais pas m'en réjouir. Je ne peux pas rester insensible face à cela. Je passais ma main sur son visage pour essuyer ses joues - « J'ai peur, Izzie ! » - m'avoua t-elle entre deux sanglots avant de se blottir contre moi. Je la serrais dans mes bras. J'étais là pour elle. De quoi avait t-elle peur ? Qu'est-ce qui pouvait la terrifier à ce point ? Elle ne parle pas seulement de cette nuit, je suis convaincue - « Ça va aller Rachel. » - Je marquais encore une pause. Emotive comme je suis, il ne faut pas que je me mette aussi à pleurer - « J'ignore ce qui t'effraie à ce point, mais je suis là. Je sais qu'il se passe quelque chose, mais que tu ne veux pas m'en parler. Peut-être parce que tu n'es pas prête. Parfois, ce n'est pas facile de parler, mais tu sais que tu peux me faire confiance. Je vois bien qu'il y'a un malaise et tu sais, je n'ai pas uniquement ce sentiment depuis ce soir. La situation à juste encore plus confirmé ce que je pense. Je suis là pour t'aider quoi qu'il arrive, mais si tu te renfermes, comment est-ce que je pourrais t'aider correctement ? » - Je la gardais contre moi - « Ça me fait de la peine de voir comme ça, tu vas finir par me faire pleurer moi aussi. » - Avouais-je. Il n'y avait bien qu'avec elle que je confiais ce genre de trucs.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Mar 6 Sep - 21:46
Izzie essayait de me dissuader de porter cette arme à feu, cet engin qui me donnait le droit de vie ou de mort et qui pouvait arriver par accident. Mais ma meilleure amie me connaît trop bien depuis l'enfance pour me penser capable de tirer sur quelqu'un de sang froid. Je suis quelqu'un se sensible, émotive et si je tirais ce serait par erreur, par maladresse ou par peur si l'homme avait tenté de s'approcher encore un peu plus. Toutefois, je veillais à ce qu'il ne me serve que de dissuasion. Je ne me voyais pas l'abattre d'un coup et devant ma meilleure amie. J'aurais donc baissée dans son estime, elle perdrait confiance en moi et je risquerais de la perdre par la même occasion et ça, je ne voulais pas que ça arrive. Jamais. J'avais bien trop besoin d'Izzie, bien plus qu'elle ne pouvait se l'imaginer. S'il y a bien une personne à qui j'avouerais ce que j'ai sur le coeur et tous mes secrets, c'est bien à Isobel. J'ai entièrement confiance en elle. « J'entends par là que je pense pas que ce soit la meilleure des choses. Tu es émotive et tu te mets à paniquer pour un rien. Un accident peut vite à arriver. Et si un accident se produit, je ne suis pas certaine que tu supportes de vivre avec ça. » Depuis toute petite, elle ne m'a jamais trahit et elle n'a jamais cherché à me nuire. "Mais je veux pas tuer quelqu'un, Izzie ... Tu me connais, je veux pas !" m'affolai-je. Elle avait réussi à me faire culpabiliser. Je me pensais forte et capable de tuer quelqu'un si jamais ma vie était en danger mais même là, je me révélais lâche, faible, une fois de plus. Je ne voulais pas qu'un accident surviennent. " Je suis pas une meurtrière... ça me fait peur. Mais j'en ai besoin, ça peut me sauver la vie!" dis-je en regardant Izzie, le visage tiré par l'émotion. Pourquoi je voyais le mal partout même chez ma meilleure amie? J'avais insinué qu'elle pensait que j'étais folle ou instable psychologiquement alors qu'elle ne l'aurait jamais pensé ou même dit bien que je connaissais Izzie pour son franc parlé. Quand elle avait quelque chose à dire elle ne passait pas par quatre chemin quitte à ce que ça vous blesse ou non. Izzie a toujours préféré la vérité aux mensonges et j'appréciais cette qualité à ne pas passer pour une hypocrite. Au moins, on savait à quoi s'attendre quand on parlait avec ma meilleure amie.
Je pouvais très bien choisir de me confier à ma meilleure amie. Elle était là pour ça et prête à m'écouter en cas de problèmes. J'en avais besoin, je le ressentais mais je n'arrivais pas à le dire. J'ai pris pour habitude de tout garder pour moi parce que les gens ont tendance à vous prendre en pitié quand ils savent ce que vous avez subi. Ils ne savent pas ce que c'est, de se sentir humiliée à vie. Tâchée par les traces du passé. Des marques indélébiles dans ma mémoire. On avait pratiquement passé notre jeunesse ensemble alors on voit tout de suite quand ça ne va pas chez l'une et on s'inquiète mutuellement. Mais elle continuait de dire que c'était trop dangereux que je garde cette arme à feu. "Mais arrête Izzie !" dis-je en m'effondrant en larme une bonne fois pour toute. " Tu crois que c'est pas déjà assez difficile pour moi de vivre avec ça tous les jours?!" L'idée de détenir une arme relevait de mon seul choix. Elle a raison, en y réfléchissant, pourquoi je ne m'étais pas plutôt dirigée vers les cours de défense plutôt que de choisir la facilité? Peut-être parce que c'était à l'époque où je commençais enfin à me reconstruire petit peu par petit peu et que je commençais à m'investir dans mon futur métier. Je ne voulais plus sortir cette arme bien que sa présence contribue à me sentir en sécurité. Si je ne l'ai plus je me sentirais bien trop vulnérable, une proie facile. Mais avec ce que Izzie me disait, ça me faisait prendre conscience des dangers auxquels je n'avais pas pensé avant parce que je ne pensais surtout qu'à sauver ma peau. J'avais eu la mort entre mes mains... A vrai dire, c'est la première fois que je la sortais réellement. Dès que j'arriverais à la maison, je la rangerais mais je sais que je ne tiendrais pas longtemps sans ma bouée de sauvetage, ce qui me permet de garder la tête hors de l'eau. Sauf que ça avait un pouvoir mortel et c'était mal. « Je ne joue pas les psy, mais je suis ta meilleure amie et il faudrait être aveugle pour ne rien voir. Ne me dis pas qu'il ne se passe rien, parce que je n'y crois pas. Si tu penses vraiment qu'il se passe rien, tu te mens à toi-même. » Ma meilleure amie avait remarqué que quelque chose n'allait plus dans mon comportement et cela avait sans doute commencé par l'arme. Je me mentais à moi-même, comme d'habitude en prétendant que tout allait bien et pour le mieux alors qu'en fait, c'était une véritable catastrophe. Elle m'avait pris entre quatre yeux et me demanda de lui dire ce qui n'allait pas parce qu'elle se doutait que quelque chose clochait chez moi mais qu'elle ne pouvait pas m'aider si je ne lui en disais pas plus sur le sujet. Enfin ce n'est pas la première fois que ça arrive car à mon arrivée à Gold Coast, elle m'avait demandé des nouvelles de mes parents et je m'étais braqué lorsqu'il avait fallu aborder le sujet épineux de mon père. « Ça va aller Rachel. - me rassura-t-elle- " J'ignore ce qui t'effraie à ce point, mais je suis là. Je sais qu'il se passe quelque chose, mais que tu ne veux pas m'en parler. Peut-être parce que tu n'es pas prête. Parfois, ce n'est pas facile de parler, mais tu sais que tu peux me faire confiance. Je vois bien qu'il y'a un malaise et tu sais, je n'ai pas uniquement ce sentiment depuis ce soir. La situation à juste encore plus confirmé ce que je pense. Je suis là pour t'aider quoi qu'il arrive, mais si tu te renfermes, comment est-ce que je pourrais t'aider correctement ? Ça me fait de la peine de voir comme ça, tu vas finir par me faire pleurer moi aussi. » Elle ne me repoussa pas et m'accueillit même à bras ouverts pour que je puisse venir pleurer sur son épaule. J'étais vraiment nulle, pathétique. Isobel passa ses mains sur mes joues pour essuyer les larmes qui avaient commencée à ruisseler. Je ne peux pas en vouloir à Izzie parce qu'elle cherche à m'aider et résoudre mes problèmes mais je n'y arrive juste pas. Isobel avait le droit de savoir et c'est bien la seule personne à qui je confierais ce lourd secret qui me pèse depuis des années. C'est ma meilleure amie après tout. " Je... Je ne peux pas t'en parler, je suis désolée mais j'aimerais tellement pouvoir me confier à toi! Toi au moins tu me comprends et je sais que je peux te faire confiance mais c'est au dessus de mes forces... C'est trop dur, tu dois comprendre ça.." lui demandai-je, la suppliant presque en levant le regard vers elle et les yeux encore embrumés m'empêchaient de distinguer nettement ce qui m'entourait. J'appréciai qu'Isobel ne me force pas à parler. Elle était patiente pour ça et ne me brusquerait pas en attendant que je sois prête de lui parler. Mais je ne savais pas quand cela viendrait. Il faut toujours laisser du temps au temps. " Promets-moi que tu ne me laisseras jamais ! Je n'ai que toi ici... J'en peux plus de vivre comme ça !" lui dis-je en prenant ses mains dans les miennes. C'était complètement stupide comme question parce que je savais très bien que ma meilleure amie ne me laisserait pas tomber du jour au lendemain.. Mais c'était déjà un bon début, je lui confiais mes craintes et le fait que ce soit difficile à supporter comme vie pour moi d'avoir peur en permanence et de voir le mal partout.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Mer 7 Sep - 23:54
« Mais je veux pas tuer quelqu'un, Izzie ... Tu me connais, je veux pas ! Je suis pas une meurtrière... ça me fait peur. Mais j'en ai besoin, ça peut me sauver la vie! » - Dit t-elle, l'air affolé - « Justement, c'est bien pour ça que je te dis tout ça. » - Répliquais-je, croisant son regard. Rachel avait vraiment perdue. Cette arme pouvait lui sauver la vie en cas de problème, mais aussi la faire basculer à tout jamais. Je restais convaincue que ce n'était pas la meilleure des solutions. Rachel manquait sérieusement de confiance en elle, mais aussi par rapport aux autres. Elle avait tout de suite insinué que je pensais qu'elle n'était qu'une folle, car elle se baladait avec une arme. Non, ma meilleure amie n'est pas folle, ni psychologiquement atteinte. Je pense qu'elle a eut ses raisons d'acheter cette arme. Elle croit que cela la met en sécurité en cas de problème. Seulement, elle n'a pas bien réfléchi à toutes les conséquences que la possession d'une arme peut avoir. Malgré mes paroles, elle ne semblait pas se remettre en question et renoncer au port de son arme. Pourtant, elle était bien consciente du danger - « Tu crois que c'est pas déjà assez difficile pour moi de vivre avec ça tous les jours?! » - En effet, cela devait être difficile. Je me demandais vraiment ce qui avait poussé Rachel à se munir de cette arme. J'ai peur de ce qui a pu lui arriver. Elle à tellement peur de se faire agressée qu'elle porte une arme. J'en viens à me demander si elle n'a pas déjà été victime d'une agression. Comment est-ce que je ne peux rien voir ? Je suis sa meilleure amie ! Je suis censé remarquer quand quelque chose ne va pas. Des tas de réflexions s'entremêlaient dans mon esprit. Rachel n'avait confiance en personne et surtout pas quand il s'agit des hommes. La théorie de l'agression est plausible. Je grimaçais en m'imaginant qu'un connard avait pu faire du mal à Rachel, peut-être même poser ses sales pattes sur elle. Et si... non, je ne voulais même pas l'imaginer. Je sentais une telle rage monter en moi en pensant rien qu'une seule seconde au fait qu'elle est pu être violé. Pourquoi avais-je cela à l'esprit ? Les réactions de Rachel ce soir sans doute. Il y'a tellement de pervers et de détraqués sur terre. Ces personnes me dégoûtent. Je pense qu'on devrait enfermer les criminels et surtout les violeurs jusqu'à la fin de leurs vies. Qu'ils croupissent en taule.
Je plongeais mes prunelles vertes dans celle de ma meilleure amie. Je voulais qu'elle me parle, qu'elle me confesse ce qui la tourmentait à ce point. Il y avait forcément quelque chose qu'elle ne m'avait pas dit. Entre amis proche, on sent ce genre de choses. Je regrettais d'ailleurs de ne pas l'avoir mise devant les faits plus tôt. J'avais laissé passé bien trop de temps, alors que je me doutais qu'un truc n'était pas normal. Enfin, je n'en étais pas vraiment certaine jusqu'à ce soir - « Je... Je ne peux pas t'en parler, je suis désolée mais j'aimerais tellement pouvoir me confier à toi! Toi au moins tu me comprends et je sais que je peux te faire confiance mais c'est au dessus de mes forces... C'est trop dur, tu dois comprendre ça. » - J'avais desserré mon étreinte afin de pouvoir la regarder. Oui, je pouvais comprendre qu'elle ne puisse me parler, qu'elle ne soit pas prête. Cela renforçait mon inquiétude. C'était assez grave pour ne pas réussir à en parler et fondre en larmes. La brusquer ne servirait à rien. Ce n'est pas en forçant une personne à se confier, en la braquant, qu'on aide en quoi que ce soit. Peut-être qu'elle me dirait un jour ce qui se passait. En attendant, il faudrait que je me montre patiente et attentive. Si c'est une ou des personnes qui ont mit ma Rachel dans cet état, je vous promets que ça va mal se passer. Je serais prête à tout pour ma meilleure amie - « Promets-moi que tu ne me laisseras jamais ! Je n'ai que toi ici... J'en peux plus de vivre comme ça ! » - Dit t-elle en prenant ses mains dans les miennes. La laisser tomber ? Jamais. Il en était tout à fait hors de question. Rachel est ma meilleure amie, mais aussi la plus ancienne de toutes. C'est un peu la soeur que je n'ai jamais eue. On a pratiquement grandit ensemble, enfin jusqu'à nos douze/treize ans, jusqu'à ce qu'elle ne quitte Gold Coast. Je me souviens de comme il a été difficile de me passer d'elle. J'ai même pleuré lorsqu'elle est partie, bien que je savais qu'on ne perdrait pas contact, mais je ne voulais pas qu'elle s'en aille. Elle m'a énormément manqué. Je me suis légèrement renfermé quand elle s'est en allé, parce que j'avais perdu ma confidente. Je me souviens lui avoir envoyé des tas de lettres. Ensuite, le temps a passé et j'ai compris que la distance ne pourrait brisé cette amitié. Bien sûr, elle me manquait toujours, mais je ne l'avais pas perdu. Vous ne pouvez pas savoir à quel point j'étais heureuse lorsqu'elle est rentrée à Gold Coast. J'espérais qu'on est plus à vivre aussi loin l'une de l'autre, bien qu'on ne peut pas forcer les gens à rester près de nous. Les gens s'en vont, c'est comme ça. J'ai souvent peur de perdre mes proches et surtout depuis le départ de Jaysen. Il a coupé les ponts et je crois que je ne supporterais pas qu'une personne que j'aime fasse de même. C'est certainement ça qui me pousse à ne pas trop me lier avec les autres - « Je comprends et je ne vais pas te forcer à parler. » - dis-je doucement, non sans émotion. La voir comme ça me mettait aussi dans un drôle d'état - « Te laisser ? Quelle idée ! Il y'a aucune chance que ça arrive un jour. Tu vas devoir me supporter encore longtemps. » - Je marquais une courte pause - « Je me doute bien que tu vis quelque chose de difficile, mais tu m'as, c'est déjà ça. » - J'embrassais sa joue. Rachel est l'une de seules personnes avec qui je sois aussi affectueuse. En fait, c'est la seule. Je l'étais avec Jaysen avant qu'il se barre et avec Eachann avant que l'on préfère passer notre temps à se disputer. Derechef, je la serrais dans mes bras avant que l'on reprenne notre marche. Ce n'était pas bon de traîner plus longtemps ici. J'avais repris mon bidon d'une main et tenais Rachel par le bras de l'autre côté.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Ven 9 Sep - 21:43
Il faut dire que je n'avais pas pensé à tout ça depuis que je possède cette arme. J'étais consciente que c'était dangereux mais je ne pensais jamais devoir me culpabiliser d'être en possession d'une arme à feu et pourtant c'est Isobel qui m'a ouvert les yeux sur la réalité. Je risquais de tuer quelqu'un même par inadvertance parce que j'aurais pris peur ou que j'étais incapable de me contrôler, comme tout à l'heure. Sauf qu'on a évité le drame et que le mec a regretté de s'être approché trop près et est parti sans broncher. Mais ma meilleure amie me connaissait bien et savait où se trouvaient mes points faibles. Elle touchait toujours la corde de la sensibilité. Etant émotive, sensible et humaine, je redoutais de devoir tuer quelqu'un ou même le blesser ne serait-ce que légèrement ou gravement. Je ne m'en remettrais pas parce que tirer sur quelqu'un n'est pas un acte à prendre à la légère. La culpabilité me rongerait toute ma vie en me disant que ça aurait pu être évité si jamais je n'avais pas eu cette arme mortelle entre les mains. Je n'étais pas psychologiquement atteinte sauf si on prenait ma paranoïa pour un début de folie et j'avais conscience de ne vouloir la mort de personne même à mon pire ennemi, sauf mon père qui m'avait bien fait trop de mal pour que je lui pardonne et passe l'éponge du jour au lendemain. Isobel savait trouver mes points faibles, ce qui me ferait craquer et lui donnerait raison. Déjà, elle ne me prenait pas pour une folle, ce qui était déjà un bon point. Izzie essayait juste de m'aider comme elle le pouvait avec les moyens du bord. Elle tentait de me rassurer avec ses mots à elle. On a grandi ensemble et les discours sont toujours aussi sincères venant d'elle. Cela se sent toujours dans le son de sa voix. J'étais tellement contente de l'avoir. Je pense que je ne lui dis jamais à quel point j'ai besoin d'elle et que je ne peux pas me passer d'elle désormais avec le secret que je gardais. Ma meilleure amie était attentive mais je ne lui racontais rien de mon passé, des raisons pour lesquelles j'avais du quitter la ville juste un peu avant de souffler mes treize bougies. Pour certains, le chiffre treize est synonyme de malheur, pour moi il était synonyme de liberté. J'étais libre des griffes de mon père qui me gardait comme un lion en cage. C'était le seul point positif de cette année là car s'en suivit une longue période de dépression, de passages devant les psychologues et je m'étais renfermée, ne parlant plus à personne même ma mère. Avant mon départ, j'avais demandé à Isobel qu'on s'écrive souvent. On était jeune mais on savait déjà ce que représentait notre amitié. Je sais qu'elle en a beaucoup souffert, comme en témoignent les multiples lettres qu'elle m'envoyait chaque semaine pour me dire à quel point je lui manquais. Je ne méritais pas Isobel. Elle était trop bien pour avoir une amie comme moi. Je n'arrivais pas à sa hauteur. Je lisais chacune de ses lettres mais contrairement à ma meilleure amie, je me contentais d'une seule et unique lettre chaque semaine. Pourquoi? Parce que ma vie n'avait rien de passionnant. C'était un véritable enfer et je n'avais rien à dire d'extraordinaire à part mentir pour meubler. Je n'allais pas lui dire que je me scarifiais et tout ça au risque de l'inquiéter ou lui dire la vérité tout simplement. La vérité blesse, comme on dit. Elle a toujours été honnête et sincère avec moi et m'a toujours ouvert son coeur alors que moi je n'en ai jamais fait autant pour elle. Et c'est seulement maintenant que je m'en rendais compte. J'étais passé à côté de beaucoup de choses durant ces années à Sydney mais si j'étais restée à Gold Coast, je ne serais peut-être plus de ce monde aujourd'hui. Mais je n'oubliais pas que j'avais laissé des amis là-bas, comme Isobel. Mon amitié pour Isobel a survécu à la distance que nous a imposé mon déménagement contrairement à d'autres... malheureusement. Je ne remercierais jamais assez ma BFF pour tout le soutien qu'elle m'a apporté pendant mon adolescence difficile même si dans mes lettres je lui faisais croire que tout allait pour le mieux, dans le meilleur des mondes alors que j'étais au fond du gouffre. Mais il y a des choses à garder pour soi, trop peut-être. Tôt ou tard, elle aura le droit de savoir la vérité et j'espère que ce jour-là, elle ne m'en voudra pas. Comme je viens de lui avouer, je ne me sentais pas prête pour tout lui dire mais je lui avais annoncé dores et déjà la couleur et que quelque chose n'allait pas, effectivement. « Je comprends et je ne vais pas te forcer à parler. » -dit-elle avec une pointe d'émotion dans la voix « Te laisser ? Quelle idée ! Il y'a aucune chance que ça arrive un jour. Tu vas devoir me supporter encore longtemps. Je me doute bien que tu vis quelque chose de difficile, mais tu m'as, c'est déjà ça. » Isobel était loin d'imaginer ce qui avait pu m'arriver mais elle avait finie par accepter le fait que j'avais mes propres raisons pour avoir acheté cette arme. Mes actions de ce soir le démontraient sans doute bien et mon état d'esprit aussi. D'ailleurs, Isobel avait remarqué immédiatement que j'étais paniquée, terrorisée à l'idée qu'il puisse se passer quelque chose. Heureusement qu'elle faisait preuve de patience car je n'étais pas prête de lui avouer la vérité. Je levais les yeux vers les siens puis la remerciai d'un petit hochement de tête pour sa compréhension. Voilà comment on voit ses vrais amis. Izzie n'était pas ce genre de filles qui traine avec moi juste pour le plaisir d'avoir des potins frais sur la population de la ville. Elle ne me forcerait pas à parler par pur curiosité. Je pleurais déjà mais ses révélations me firent davantage monter les larmes aux yeux. " Dans ce cas, reste alors, je te supporte parfaitement bien. Sache que si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là aussi. Je ne sais pas ce que je peux faire pour te remercier d'être là, de t'avoir parce qu'il est clair que je ne te mérite pas..." Isobel embrassa ma joue. Elle était bien la seule qui me montrait autant d'affection et la connaissant, je devais être la seule personne à qui elle dévoilait ses sentiments, ses émotions parce que ma meilleure amie est comme moi. Elle n'est pas du genre à montrer ce qu'elle ressent et n'accorde pas sa confiance facilement. Elle me serra un peu plus contre elle avant de reprendre son bidon d'essence et de reprendre notre route vers la voiture. Je séchai mes larmes d'un revers de mains. " Mon maquillage est foutu! En remarque, on s'en fou puisqu'on rentre à la maison." fis-je remarquer à ma meilleure amie. C'était futile mais ça détendait l'atmosphère surchargée. Je me sentais déjà plus légère, plus détendue d'avoir avoué que ça n'allait pas pour moi en ce moment. C'était comme lui révéler une partie de mon secret sauf qu'elle n'en savait rien encore. Je respirai un bon coup et sorti la tablette de chocolat de mon sac, une que je venais d'acheter. J'enlevai le papier qui l'entourait et cassait celle-ci. J'en proposai à ma meilleure amie. " Quoi de mieux que du bon chocolat au lait pour se remonter le moral?" C'est vrai que maintenant, je me sentais un peu mieux, plus libérée et je n'osais meme pas imaginer ce que je pourrais ressentir une fois que ce poids sur mon coeur serait déchargé. "Alors, raconte-moi, qu'est-ce que j'ai manqué ces derniers temps ? Amour, ruptures... quels sont les derniers potins? J'ai tellement de boulot à la boutique que j'en oublie de vivre !" dis-je à Izzie pour combler le silence de la nuit. "Tu restes dormir à la maison hein? De toute, t'as pas le choix sinon t'as pas de chocolat !". J'avais un peu la voix cassée par l'émotion de tout à l'heure et les yeux encore humides mais le chocolat remédiait à tout mes soucis.
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Sujet: Re: IZZIE/RACHEL ϟ on the road Sam 10 Sep - 16:26
Je sais que mon amitié avec Rachel est vraie. Il est rare de connaître des amitiés aussi sincères, aussi solides que celle qu'on a. Je suis convaincue que la notre est en béton. Rien ni personne ne sera capable de détruire le lien qui nous unit. Certaines amitiés volent en éclat à cause de l'argent ou d'un homme. Cela ne nous était jamais arrivé et ça ne nous arrivera pas. On a passé nos années de lycée séparées, c'est le temps où on commence à vraiment s'intéresser aux garçons. Loin l'une de l'autre, on avait pas eu l'occasion de se battre pour un garçon. Je ne me battrais jamais contre ma meilleure amie pour un mec. C'est ridicule. Elle est bien plus importe que n'importe quel mec, même le plus parfait. Il est clair que les conquêtes amoureuses passent après Rachel. Et si un jour, il m'arrive de me mettre en couple... je veux dire avec de vrais sentiments, mon copain devra se faire à l'idée que Rachel à une place immense dans ma vie et dans mon coeur. C'est comme ça. Mes frères ont toujours été comme une part de moi, même si les évènements ont fait que je les aie perdu tout les deux. Rachel est aussi une partie de moi. Enlevez là moi et c'est comme si on me retirait une autre jambe. Je n'irais pas bien loin, sachant que quand Jaysen est parti, ça a aussi été comme si on m'avait coupé un membre. Je ne peux pas avancer correctement sans mes frères à mes côtés, non pas que je sois dépendante, mais disons que j'avançais mieux quand ils étaient là. J'avance en boitant maintenant. Si Rachel venait à disparaître de ma vie, ça se serait terrible. Comme je l'ai déjà dit, je ne pense pas survivre au départ d'un autre proche. C'est déjà suffisamment dur de manquer de Jaysen et d'être constamment en confrontation avec Eachann.
Je ne quittais plus Rachel du regard, ses yeux exprimaient tellement de tristesse que j'en étais désemparée. J'étais complètement impuissante face à la souffrance de ma meilleure amie et en plus, j'ignorais ce qui la mettait dans un tel état. C'est dur de voir quelqu'un qu'on aime ainsi - « Dans ce cas, reste alors, je te supporte parfaitement bien. Sache que si un jour tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là aussi. Je ne sais pas ce que je peux faire pour te remercier d'être là, de t'avoir parce qu'il est clair que je ne te mérite pas... » - « Qu'est ce que tu racontes ? Bien sûr que tu mérites mon amitié. Ne dis pas de bêtises, Rachel et t'inquiètes pas, je sais très bien que je peux compter aussi sur toi, tu es certainement la seule sur qui je puisse compter désormais. » - Une dernière étreinte et nous reprenions notre chemin. Je souriais légèrement lorsqu'elle évoqua son maquillage. On en avait rien à faire, ce n'était pas important et puis, comme elle venait de le dire, on rentrait chez elle de toute façon. La jeune femme sortie la tablette de chocolat que l'ont avait acheté quelques minutes plus tôt, puis m'en proposa. Ce n'était pas une chose que je pouvais refuser. Le chocolat c'est mon péché mignon et c'est aussi le sien d'ailleurs - « Il n'y à rien de mieux que le chocolat pour ça » - répondis-je a sa remarque. Le chocolat c'est certainement le meilleur des médicaments contre la baisse de régime morale - « Alors, raconte-moi, qu'est-ce que j'ai manqué ces derniers temps ? Amour, ruptures... quels sont les derniers potins? J'ai tellement de boulot à la boutique que j'en oublie de vivre ! » - Je levais les yeux au ciel. Rachel savait très bien que amours, ruptures et trahisons ne faisaient pas parti de mon histoire. Quand on a pas « d'amoureux » on n'a pas non plus de problèmes de couple, pas de coeur brisé et pas de prise de tête - « Tu n'as pas manqué grand-chose. J'ai tellement de boulot qu'il n'y a ni amour, ni ruptures dans ma vie, mais tu le sais très bien. Je ne m'en plains pas, parce que j'aime mon travail et je dois me concentrer. Je ne suis directrice artistique que depuis cinq mois. » - Je laissais passer un court silence, alors que Rachel avait repris la parole - « Tu restes dormir à la maison hein? De toute, t'as pas le choix sinon t'as pas de chocolat ! » - « Est-ce que c'est une sorte de chantage ? » - Je souris - « Tu sais que tu n'en as pas besoin. Ça me fais très plaisir de rester dormir chez toi en plus, ça fait une éternité qu'on a pas fait ça. » - On continuait notre chemin jusqu'à la mustang, discutant calmement. Je gardais bien à l'esprit que quelque chose n'allait pas chez ma meilleure amie, mais je ne remettrais pas ça sur le tapis maintenant. Je fis le plein d'essence, avant de pouvoir reprendre la route. Dans la voiture, j'avais mis un peu de musique afin de nous tenir éveillées et de ne pas rester dans le silence, bien que nous parlions aussi. Ce n'est qu'après une vingtaine de minutes... peut-être vingt-cinq que nous arrivions sur Currumbin. J'y avais passé toute mon enfance. D'ailleurs mes parents habitent toujours dans la maison où j'ai grandi. Comme promis, je passais la nuit chez Rachel. Il était déjà tard lorsque nous étions arrivés et le sommeil nous avait vite gagné.
It's Isobel Hastings
Gone away are the golden days just a page in my diary