(c) Shiya

✎ PRÉNOMS & NOMS Jessica Sandra Lawson
✎ DATE/LIEU DE NAISSANCE & ORIGINES 6 mars 1987 à Pevek, en Russie. Fait qu'elle n'a appris que très récemment, ayant été adoptée dès sa plus tendre enfance.
✎ STATUT CIVIL Célibataire
✎ PROFESSION/ÉTUDES Avocate

De la chance. C’est vrai, j’ai toujours été chanceuse. J’ai une famille aimante, une situation loin de pouvoir me porter vers la précarité. J’ai grandi dans une banlieue chic de San Francisco. Le genre de banlieue où les rumeurs vont bon train mais où les voisins font au moins semblant de vous apprécier. J’y étais bien. Un peu grande gueule, toujours partante pour faire des conneries, j’allai avec mon frère, Allan, enclencher l’arrosoir automatique quand le jardinier s’occupait de tailler nos plantes. Je cachais les jouets des autres gamins de mon âge, je détachais les chiens quand des joggeurs passaient devant chez moi durant leur footing hebdomadaire… Et ça me faisait rire, mais rire ! Je faisais tout et n’importe quoi. Les punitions ne tardaient jamais, mais tant qu’elles étaient à faire avec Allan, tout allait bien. Mes parents étaient stricts sans être des tyrans. Présents. Oh, ils ont fait des conneries, comme tous les parents. Ils n’étaient pas parfaits. Mais ils étaient biens. Je m’amusais bien. C’était la belle époque. Il me manquait quelque chose, je ne savais pas quoi. Je n’étais pas entière. Comme si une partie de moi était ailleurs. Pour compenser, je faisais mes bêtises. Je n’étais pas une enfant calme. Pas non plus terrible. Je jouais avec les enfants du quartier pendant que nos mères se battaient pour savoir qui faisait la meilleure tarte et que nos pères se plaignaient de l’attitude de leurs compagnes. Allan était mon grand frère. Mon meilleur ami. On était collés comme les deux doigts de la main avec notre lot d’engueulades fraternelles. Je voulais faire comme lui. Tout le temps. Il se la jouait métalleux ? Alors je me mettais du gel dans les cheveux, je lui piquais ses pantalons déjà trop grands pour lui et ses bracelets à pics. Il se mettait au skate ? Je faisais pareil pour finir à l’hôpital le bras cassé avec pour fond sonore l’engueulade phénoménale de mes parents rejetant chacun la faute sur l’autre. C’était marrant. Et lui, il était là, à côté de moi, soulagé que je n’ai pas eu pire. A mimer ma chute pour me faire rire, à me montrer à quel point je pouvais être stupide parfois. C’était ma vie. J’étais chanceuse.

Bien plus encore que ce que vous pouvez imaginer. A l’école, tout allait pour le mieux. Tant et si bien que j’avais déjà sauté plusieurs classes. Pas parce que je travaillais énormément. Pas parce que j’avais intellectuellement des capacités supérieures à celles des autres, mais grâce à ma mémoire. Je pouvais lire un texte et le réciter par cœur sans soucis quelques mois plus tard. Mémoire photogénique. Ou eidétique, choisissez le terme qui vous plaira le plus. Sûr que ça ne plaisait pas à tout le monde. D’autant plus que j’étais du genre à me la jouer. Pourquoi ne l’aurai-je pas fait ? Ma famille était cool, mon grand frère était génial et j’arrivais quand même à me faire quelques amis. Et je faisais tout pour oublier ce vide bizarre qui ne me quittait jamais. Bizarre de se sentir seule quand on est entourée. Je n’étais pas seule. Il me manquait juste… Une partie de moi. Je vivais quand même. J’étais bien, dans ma petite banlieue, sans autre réel soucis le fait de me sentir manquante. Tout se passait bien. On avait chacun nos petits problèmes. J’avais l’habitude d’être avec des personnes plus âgées que moi. Forcément. J’avais déjà sauté des classes et les amis de mon grand frère étaient devenus les miens. Je m’entendais avec tout le monde sans soucis. Je parlais, je riais. Adolescente avant l’heure. Je faisais le mur, je sortais avec des types du coin. Comme tout le monde, j’ai eu de bonnes et de mauvaises fréquentations. Rien de bien intéressant. Non. Ma vie était banale. Il n’y avait rien de vraiment exceptionnel. J’ai voulu devenir avocate parce que c’était le seul métier qui pouvait m’intéresser. Je voulais conserver mon train de vie plutôt aisé. J’avais les capacités pour le faire. La médecine ne m’intéressait pas. J’étais ambitieuse. Je voulais aller loin. Mon propre père, diplomate, voyageait souvent pour son travail et m’avait fait visiter une bonne partie du monde. Ca m’avait aidé dans mon choix de spécialisation. Le droit international. Si je voulais partir, je pouvais trouver un emploi n’importe où.

J’ai été à la fac en obtenant même une bourse. J’ai travaillé. Dur. Je voulais être la première de ma promotion. Je suis devenue le genre de filles à bosser énormément, favorisant le travail à tout ce qu’il y avait autour. En même temps, j’avais toujours quelques amis. Et les fêtes complètement dépravées des plusieurs confréries ne me tentaient pas vraiment. On m’avait proposé de rejoindre l’une d’entre elles, j’avais refusé. J’étais bien trop fière, et je le suis toujours, pour accepter de me faire bizuter à mon entrée. J’avais mon petit caractère. Je sortais avec quelques garçons qui finissaient par me laisser parce que je favorisais mes études. Et j’étais jeune. J’ai obtenu mon diplôme sans problème. Je partais accompagner mon père durant ses voyages pendant que ma mère restait à la maison et qu’Allan se la jouait super flic. Il avait choisi cette voie. Ca lui allait bien. J’avais toujours eu du mal à l’imaginer derrière un bureau ou une connerie du genre. Moi, je partais pendant plusieurs mois. J’ai fait tous les continents. J’ai évolué. Puis je me suis basée à San Francisco. J’ai pris un appartement avec Allan, m’imaginant mal vivre avec quelqu’un d’autre, et j’ai trouvé une place en tant que stagiaire dans un bon cabinet d’avocats. Je suis une bosseuse. Alors j’ai bossé. J’ai supporté les remarques de mes proches, moqueurs, amusés de me voir toujours au bout du fil ou débordée par mes dossiers. Le travail ne me faisait pas peur. Je voulais être la meilleure. J’avais des preuves à faire. Je devais montrer que je n’y étais pas arrivée simplement parce que mon père était diplomate. Mes relations tournaient cours. Pas seulement pour faire marrer un coup Allan : j’étais tellement prise, tellement absente que je n’avais jamais vraiment de temps à accorder. Cette vie me va. J’aime mon travail. J’aime ce que je fais. J’aime l’idée de ne pas avoir à me demander ce que je dois faire. Au contraire, tout est précis : je ne vais pas me retrouver à un endroit sans savoir où mettre les pieds. Jeune femme active, et pas qu’un peu. Droguée à la caféine, incapable de me détacher de mon portable plus de dix minutes sans me sentir mal, prête à le dégainer n’importe où n’importe quand. Je crois bien que je suis une accroc du travail. Pas le temps pour les autres. Seulement pour ceux qui comptent. Oh, je ne suis pas asociale. Au contraire. Je peux discuter de tout avec n’importe qui. Juste que je n’ai pas vraiment le temps de me consacrer à une relation. C’est ma vie.

Mon père est mort il y a un peu plus d’un mois. Accident de voiture. Il avait un peu trop picolé et avait fini par emboutir sa voiture dans un arbre. Banal. Pourtant, c’est à cause de son décès que je suis arrivée ici, à Gold Coast, avec Allan. J’avais du aller chercher un document dans ses papiers, je ne sais même plus lequel. Et je suis tombée sur l’acte d’adoption. Sur mon acte d’adoption. J’ai fait un scandale. Devoir perdre son père pour apprendre qu’il n’est biologiquement pas le sien ne fait pas plaisir. Je me suis mise à faire des recherches. Sur moi. Pour savoir d’où je venais. La Russie. Pevek. Je n’étais pas née à San Francisco le 6 mars 1987 comme on me l’avait toujours dit, mais dans une ville dont j’ignorais presque jusqu’à l’existence. Et je n’étais pas seule à être née ce jour-là. Nous étions deux. Ma jumelle et moi. Paumée. J’étais paumée quand j’ai appris ça. Ma mère était trop occupée à recoller les morceaux et à s’occuper des funérailles de mon père pour m’aider dans mes recherches. Allan m’a soutenue. Il m’a épaulée. Il m’a encouragée à la retrouver. J’ai eu de la chance sur ce coup-là aussi. Avec un père diplomate, on a des contacts un peu partout dans le monde. C’est allé assez vite. On a suivi sa trace jusqu’à Gold Coast. J’ai hésité. On avait eu deux vies extrêmement différentes. Bizarre d’aller retrouver une inconnue au même visage pour lui dire qu’on est sa sœur inconnue. Je ne sais pas moi-même comment je le prendrai. Et… Je le fais peut-être juste parce que j’ai perdu mon père adoptif. Comme une sorte de vide à combler ? Allan m’a dit de foncer. C’est ce que j’ai fait finalement. J’ai trouvé un job d’avocate là-bas. Ainsi qu’une petite maison. Mon frère m’a suivie. Je sais pas vraiment ce que ça va donner. La seule chose dont je suis sûre, c’est que rouler à droite, ça va vraiment me perturber.

✎ COMMENT PERCEVEZ-VOUS VOTRE PERSONNAGE ? - nous vous demandons de nous décrire le caractère (3 traits minimum) de votre personnage d'un point de vue extérieur afin d'être le plus objectif possible -

✎ COMMENT LE/LA VOYEZ-VOUS ÉVOLUER ? - nous vous demandons d'imaginer la manière dont votre personnage pourrait évoluer, il sera intéressant de revenir voir ce que vous avez écrit plus tard (7 lignes minimum) -

✎ COMMENT DÉFINISSEZ-VOUS LES RAPPORTS QU'IL/ELLE ENTRETIENT AVEC LES AUTRES ? COMMENT VOTRE PERSONNAGE EST-IL PERÇU ? - nous vous demandons (7 lignes minimum) -

✎ QUE REPRÉSENTE GOLD COAST ET SA BANLIEUE POUR LUI/ELLE ? - nous vous invitons à lire les sujet situer le jeu et descriptions des quartiers dans le but de comprendre l'environnement de gold coast et de vous baser sur votre histoire -

✎ AVATAR / CODE DU FORUM Gemma Arterton / CODE OK BY IZZIE
✎ POSTE VACANT/SCENARIO ? Inventé
✎ PSEUDO / AGE Vinnie / 20 ans
✎ GROUPE workers
✎ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? COMMENTAIRES ? Par Bazzart. D'habitude, je suis pas trop fan des RPG "city", mais j'ai plutôt accroché à celui-là. Il a un truc en plus. Puis ça me change, et le changement, c'est le bien