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Et qu’ici solitude est le dernier repas.

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A. Tyler McMahon

It's A. Tyler McMahon
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MessageSujet: Et qu’ici solitude est le dernier repas. Et qu’ici solitude est le dernier repas. EmptyMar 23 Aoû - 22:31

Et qu’ici solitude est le dernier repas. Tumblr_lpy1wxUqgM1qbuxalo1_500

You're the only road I know. You show me where to go
Who will drive my soul?


Dans les rues, je marche d'un pas tranquille vers une destination qui m'est encore inconnue, cette enveloppe à la main que je n'ose pas encore ouvrir sachant déjà ce que je vais y trouver et dans quel état je me serais rendu par la suite. Mon portable se met à vibrer dans ma poche, je soupire et l'extirpe pour regarder qui m'appelle d'un oeil morne. Ah. Ca provient du domaine McMahon. Hey. Allez tous crever. Je balance sans état d'âme le petit appareil dans la flotte, histoire réglée. J'en achèterai un autre ... ou pas. Mon géniteur se débrouille toujours pour trouver un moyen de me coller au cul, faut dire que je lui laisse pas mal d'indices en traînant son foutu nom dans la merde aux cochons, c'est après tout sa place. Finalement, j'ouvre l'enveloppe et y trouve un petite liasse de billets, une lettre qui finit à la poubelle sans que je la lise. Ca peut tout aussi bien être ma mère, comme mon petit frère ou ma petite soeur mais à vrai dire je m'en fous royalement. Ils me fatiguent tous autant qu'ils sont aussi injustement que ça peut l'être avec mes petits frères, eux, pauvres innocents qui n'ont rien fait, si ce n'est d'être nés McMahon. Bref. Cet argent sale, tiens, j'en ferais très bon usage. J'en balance une partie à un clochard qui traîne par là et le reste, je le garde en poche, je compte bien m'en foutre plein la gueule à coup de vodka et whisky pour délivrer mon corps de sa lourdeur qui commence à me peser de plus en plus. La mémoire a quelque chose d'horrible en son sein, elle retient chaque parcelles et se refuse à oublier ou alors c'est moi le fautif, c'est moi qui veut pas oublier ou alors c'est elle, perdue dans les nuages qui me possède encore de sa sorcellerie. Fallait pas partir. Fallait pas. Tout ça c'est de ta faute, c'est de leurs fautes et moi dans tout cela, c'est aussi la mienne, celle d'être né avec une cuillère en or dans la gueule. Alors j'entre dans ce petit bar paumé de la plage, je me laisse tombé sur un tabouret haut et hèle le barman. Whisky sur glace. Allez c'est parti, noyons le son de sa voix encore emprunt dans mes tympans, noyons la douceur de sa peau, l'odeur de sa peau, écrasons son sourire qui m’éblouis encore à y penser. T'es morte alors meurs en silence, arrêtes de me hanter à chaque pas que je fais. Fébrile, je laisse le liquide brunâtre prendre possession de mon pauvre corps, combler tous les vides qui s'y trouvent confirmant qu'il ne reste rien à vivre ici-bas. Alors je la fais disparaître dans le fond de mes verres qui s'enfilent aussi rapidement que la lune va retrouver le soleil pour s'embraser. Les volutes de l'alcool commencent à m'embrumer, elle disparaît petit à petit mais je connais la chanson, elle disparaît pour réapparaître à nouveau avec une force qui me dépasse à chaque fois. 2 mois que j'ai évité ce bar, 2 foutus mois. Pour quoi ? Eh bien juste parce que je vis plus seul et que montrer une carcasse à peine en vie, c'est pas franchement un compliment pour l'égo puis j'ai pas envie qu'elle se tire ma coloc, j'ai besoin de son loyer mais ce soir, j'en ai plus rien à foutre, j'en ai besoin et puis c'est tout. J'allonge verres sur verres jusqu'à que mon immobilité me donne envie de vomir alors je quitte mon refuge temporaire et brave les rues pour rentrer chez moi ou presque, je sais pas, je verrais. Je traîne mon corps le long des plages qui bordent ma banlieue, je crois que j'aime bien la mer, le son, j'aimerais bien m'y jeter et la défier de me noyer mais moi j'suis pas un lâche, pas comme elle. Non. J'arrive dans mon quartier, la fête comme d'habitude anime ces lieux et toutes ces festivités me donnent envie de gerber, ça m’écœure. Y'a quoi à fêter ? Le faite que vous, pauvres humains êtes en vie ? foutage de gueule. C'est pas une raison de festoyer, pas une raison du tout. Vous, moi, dans cette condition humain dictée par cette dictature qu'est les moeurs de cette société en putréfaction. Tous pourris autant que vous êtes et moi avec vous. La magie des médias, magie noire, vaudou. « Hey ... C'est le McMahon. Hey toi, l'hériter, sale gosse de riche, hey toi ! » Je tourne la tête, blasé. « Tagueule » Ah. Ah. J'en ai perdu mes bonnes manières, Mère criserait de m'entendre parler ainsi. Haha. Le mec, ça lui plaît pas que le riche lui cause comme ça alors il s'approche de moi en insulte et moi, eh bien moi, j'en rigole intérieurement. « Gosse de riche va, tu te crois avoir tous les droits de causer comme ça aux autres. C'bien vous ça les bourgeois, sans gêne, tout permis » Ouais c'est un peu ça les bourgeois, ça se la pète plus haut que leur trou du cul mais moi je suis pas un bourgeois, je le suis plus, ce n'est qu'une étiquette qui ne m'appartient plus. Son poing s'écrase sur ma face et m'envoie valser au sol. Let's go. Les coups pleuvent sur ma dépouille avant que je réponde par la même réponse, ça gueule, ça pète, ça explose. T'en a qui tentent de raisonner l'autre gars, toucher un bourgeois ça attire problème et t'en as d'autre qui veulent me fendre la gueule aussi alors je riposte, je me défend du mieux que je peux. Je reçois comme je donne, comme une grande valse puis finalement, un agent de police vient stopper cette danse oh combien divertissante. Hey va chier. J'assène un dernier coup à mon partenaire de danse et crache sur le sol « T'as qu'à aller porter plainte » Ouais, il a qu'à aller porter plainte lui et sa sale gueule démontée, ça me fera une belle jambe et je me réjouis déjà à l'avance d'imaginer mon père se démener avec ses avocats pour rien ne soit retenu contre son cher fils. Ignorant l'agent de police qui me demande si je vais bien avec un ton mielleux de couillon adouci par mon titre, je rentre chez moi, bredouille, pissant le sang mais qui s'en inquiète ? pas moi et certainement pas l'idiote qui me servait de fiançée. Les lumières sont éteintes chez moi, j'ouvre la porte en fracas et la referme de la même manière. Je me laisse tomber sur le canapé, crevé et bourré, mes blessures saignent mais tant pis, d'un geste las j'allume ma chaîne hi-fi, les haut-parleurs crachent du Korn, c'est bien ça, c'est bon. Finalement la soirée n'est pas finie, je me traîne au frigo et sort une bière que je m'envoie aussitôt comme assoiffé. Je me pose sur le comptoir et regarde par la baie vitrée la lune qui se reflète sur la mer, je veux pas me souvenir de ses lunes que j'ai regardé avec elle, je veux pas, restes donc dans ton cercueil à pourrir, bouffée par les vers puisque t'as choisi leurs compagnies plutôt que la mienne, puisque, ouais, tu m'as fui et abandonné, t'as cessé de me guidé, d'effleuré mon âme. Connasse. Connasse avec un visage d'ange. Je bois une gorgée en la priant intérieurement de me pardonner mes mots que j'ai tant de fois vomi en pensant à elle mais la vérité, la triste vérité c'est cela, elle m'aimait, tellement qu'elle m'a abandonné. Salope de vérité. Et puis elle, je lui en veut comme je l'affectionne encore, beaucoup trop à mon goût. Le petit con qui aime un spectre. La bonne blague. Je ferme les rideaux. Vas hanter un autre con que moi, sois morte en silence ou bien reviens-moi. Ou non. Ne reviens pas. J'en sais rien. Je veux m'en foutre. Je me laisse glisser au sol, moi et ma bière, mon pied battant en cadence avec la voix Jonathan Davis qui s’époumone dans mes haut-parleurs.
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Loan B. Chase

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MessageSujet: Re: Et qu’ici solitude est le dernier repas. Et qu’ici solitude est le dernier repas. EmptyMer 24 Aoû - 1:59

Je trouvais ma journée interminable. J'avais passé la plupart du temps en cours. Et qui dit cours, disait passage au Sea World. J'étais restée cinq heures dans l'eau, avec un super mal de ventre. J'avais mes règles et son lot d'effets secondaires. Pour une fois j'aurais voulu rester en cours, juste à ma table et prendre des notes. Mais malgré tout, j'aimais bien les cours au SW. J'en apprenais chaque jours un peu plus sur les animaux et les fonds marins. Quoique je préférais voir ces mammifères en mer plutôt qu'en captivité. Car même s'ils étaient bien traités, ils étaient enfermés et privés de leurs milieux d'origine. J'en avais déjà fait la remarque à l'un des soigneurs qui m'avait ensuite évité et snobé toute la matinée. Ben quoi? C'était la vérité. Aucun anima ne devrait être enfermé. Après le SW, j'étais repartie en cours théorique. J'alternais mes cours et cela me plaisait même si aujourd'hui je n'étais pas très en forme. J'avais éviter de faire passer mon état sur mes amis. J'étais passée rapidement à l'appartement pour y déposer mes affaires. Je travaillais dans la demi heure et je devais me changer. J'enfilais une tenue plus décontractée puis je me dirigeais vers le centre ville. Je travaillais au Lounge Restaurant. L'ambiance y était sympa et j'avais pas mal de pourboires. J'aimais bien le contact avec les gens et eux aussi semblaient m'apprécier. Bon, il y a certains mecs qui me draguaient mais la plupart du temps, ils étaient correct et cela me donnait envie d'y travailler. J'étais donc arrivée au Lounge peu avant la prise de mon service. J'avais attaché mes cheveux en une queue de cheval. Le mardi, je n'avais pas à travailler au Minor. Cela me permettait de ne pas rentrer trop tard. Quand je travaillais à la boutique de fringue, je faisais le service du soir au Lounge et je rentrait vers les deux heures du mat'. Heureusement que l'appartement n'était pas trop loin, sinon jpasserai bien une heure ou deux dans les transports en commun. Le Lounge se situait sur le bord de plage et j'en profitai à chaque pause. J'étais contente d'être ici même si la ferme me manquait, même si mes parents et Spirit me manquaient. Je savais que je devais me concentrer sur mes études et obtenir mon diplôme. Je voulais qu'ils soient tous les deux fiers de moi et j'allais tout faire pour ça. J'avais donc travaillais une bonne partie de l'après midi. Je m'étais fais pas mal de pourboire. Malgré tout, j'étais toujours étonnée avec quelle rapidité, cet argent pouvait s'envoler. Les prix ici, étaient exorbitants. Je dépensais plus en une mois à Gold Coast que j'aurais pu le faire à Charleville pour toute une année. C'est pour cette raison que j'avais pris deux jobs. Je n'avais pas pu faire autrement. Ma bourse étudiante ne payait que mes frais scolaires, tout ce qui était autour, bouffes, logements, fringues, et sorties étaient à ma charge. Je n'avais pas voulu prendre une chambre en résidence universitaire. Parce que je m'étais dis que je serais surement dérangée par le bruit et la vie des autres alentours. Alors ma bourse avait été moins élevée. Je ne le savais pas... J'aurais du dire oui finalement. Quoique je ne regrettais pas de ne pas être en chambre étudiante. J'avais trouvé une colocation sur BroadBeach. Malheureusement il y avait beaucoup de fêtes étudiantes. Mais le bruit était atténué quand j'étais dans ma chambre. Je pouvais alors y travailler sans problème. Et puis mon coloc' poussa parfois une gueulante, ce qui calmait les plus fêtards du coin. Tyler était anglais. Il était venu ici, pour fuir sa famille. Enfin c'est ce que j'avais entendu dire. Il était riche et un peu trop surveillé par ses parents. Mais je préférais ne pas poser de question. Cela ne me regardait pas. Et puis du moment qu'il était assez cool avec moi, c'était le plus important. Tyler avait été l'une des premières personnes que j'avais rencontré à Gold Coast. Il me « supportait » depuis deux mois comme il le disait souvent. Mais je crois qu'il m'aime bien en fin de compte. Bien qu'il soit d'un caractère trempé, j'arrivais à m'habituer à sa présence et à ses remarques. Et puis depuis que j'étais partie de Charleville, j'avais besoin d'une présence à mes côtés. Je n'aimais pas rester seule et savoir que je vivais avec quelqu'un, me rassurait quelque part.

Mon service s'est terminé un peu tard ce soir là. Un anniversaire avait été fêté dans les lieux et je me retrouvais avec des tables de vingt à servir et à débarrasser. J'ai fais des heures sup' et ce n'est que vers minuit que j'ai pu regagné l'appartement. J'étais vêtu d'une jupe noire et d'un haut avec un col bateau, façon marinière. Même là, à cette heure, il faisait encore très chaud. C'était infernal. Je n'arrivais toujours pas à me faire au climat de la fille. Bien que je le supportais mieux qu'au début. Je marchais doucement, sans trop me presser. A vrai dire j'étais crevée. Et j'avais encore mal au ventre. Et une nouvelle douleur aux jambes se faisait sentir. Mais je ne voulais pas y faire attention. J'avais réussi à sortir de ce lit d'hôpital, ce n'était pas pour qu'une « petite » douleur me clou et m'empêche d'avancer. Je regardais ma montre. Demain j'avais cours à dix heures. Je pourrais dormir un peu plus. Je ne mets pas longtemps à arriver dans le quartier. Mon quartier et cela depuis deux mois, j'en étais contente. J'étais devenue indépendante, même financièrement. Même si maman ou papa m'envoyait un ou deux billets dans leurs lettres. Je voulais me débrouiller seule et ne pas faire appel à leur générosité parentale. En arrivant près de l'appart, j'entendis une musique assourdissante. Je soupirais. Puis je fus un peu surprise de constater que cette musique, venait de mon appartement. Je fronçais un sourcil en arrivant devant la porte. Je la poussais doucement et découvrait le salon vide. Je fermais derrière moi et je me dirigeais vers la chaine hi-fi que j'éteignais. Je détestais en plus cette musique de sauvages. Cela me donnait mal aux oreilles. Je posais mon sac et retirais mes ballerines. C'est là que j'ai remarqué le sang sur le sol. Je sentis mon cœur se contracter. Qu'est-ce que... « Tyler?! » Je m'inquiétais soudainement pour mon colocataire. Étant donné que la porte avait été verrouillé à mon départ, je me disais que cela ne pouvait être que mon colocataire qui était blessé, et donc que ce sang était le sien. Je m'avançais vers la cuisine, d'où la lumière était visible. Et je le trouvais là, assis par terre contre le mur. Il était blessé! Je venais vers lui. « Ty! Qu'est-ce qui s'est passé??! Tu as mal quelque part?! » Je regardais son visage, il saignait. « Mais tu saignes! »[/color] J'étais surprise et paniquée de le voir dans cet état. Je me relevais vivement. « Attends moi ici, jvais chercher ma trousse de premiers secours. » Je le laissais, gagnant rapidement la salle de bain. J'y prenais la trousse alors que je sentais mes mains trembler. C'était la première fois que je le voyais dans cet état et cela me fit peur. J'espérais qu'il n'avait pas une commotion ou un truc dans le genre. Je revenais rapidement dans la cuisine. Je sortais un peu de gaz et du désinfectant. Il avait une coupure en haut de la joue. Je m'agenouillais près de lui. J'avais bien sur qu'il avait bu. Mais là, à cet instant, le plus important, c'était de la soigner. « Je vais désinfecter tes blessures. » Je posais le gaz sur sa blessure, grimaçant. J'avais mal pour lui.
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A. Tyler McMahon

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MessageSujet: Re: Et qu’ici solitude est le dernier repas. Et qu’ici solitude est le dernier repas. EmptySam 27 Aoû - 12:41


La voix rauque de Jonathan Davis rythme mes pensées qui se bousculent comme un grand feu d'artifice dans mon crâne, ça se mélange et se percute là dedans. C'est comme si la terre tournait un peu trop rapidement, beaucoup trop pour moi. Je reste posté sur le sol de ma cuisine, baigné dans la noirceur qu'offre la nuit et ses astres. Le temps passe enfin je pense, je crois. Le temps passe mais j'ai pas l'impression qu'il change grand chose pour moi. On dit souvent que le temps soigne les blessures, connerie moi je dis, depuis deux ans, je traîne la même douleur, les mêmes souvenirs, les mêmes images, les mêmes blessures, la même haine pour cette vie de merde que je n'aurais jamais voulu connaître. Si j'aurais dû jamais naître ? Peut-être bien après tout ? Naître McMahon est sûrement une malédiction dont je me serais bien passé. Je m'allume une clope, tranquillement, je la regarde se consumer entre mes doigts, seul témoin d'un temps qui se glisse imperturbable ici bas, qui nous dépasse et nous trépasse. Bah prends-moi Big Ben, prends-moi avec moi, j'attends que cela, mon heure. Juste pour plus vivre dans ce monde pourri et puis peut-être éventuellement la rejoindre, quoique je sais pas. J'ai pas envie de voir son visage de déserteuse, de lâche. Fallait pas partir. J'inhale le bâtonnet toxique avant de recracher un nuage de fumée dans les airs quand Jonathan Davis devient tout à coup muet et une lumière inonde la pièce me faisant plisser les yeux. Ah soit son fantôme est revenu me faire chier soit ma colocataire est revenue de je ne sais où. Je pense plus pour la deuxième option, car l'autre là de son cercueil même sans bouger, elle me fait chier. Sa voix s'élève dans l'appartement, prononçant mon prénom. Ouais c'est bien ma colocataire. Je répond pas, elle me trouvera bien, c'est pas comme si notre appartement était immense. Loan, c'est le genre de gentille fille dont je pensais pas que ça existait encore. Le genre de fille que t'as envie de prendre par les épaules et de secouer en lui disant que les bisounours c'est des connards et qu'ici y'a que des requins. Sa naïveté et son innocence, quoique douce m'étonneront toujours au point parfois de me déstabiliser et m'ôter mon répondant acide. Elle est douce, beaucoup trop à mon goût, on pourrait en faire qu'une bouffée d'elle et la briser aussi facilement qu'on pourrait détruire une rose qui vient d'éclore, je trouve ça triste et révoltant. J'avoue que je sais jamais vraiment comment réagir avec elle, parfois doux comme un agneau parfois grognon comme un lion à qui on a retiré son bout de viande, même si j'essaie de me modérer plus ou moins, puis j'éprouve un certain plaisir à me moquer d'elle et la vanner dès que je peux, me moquant de sa candeur dès que j'ai l'occasion. Elle apparaît dans mon champs de vision, visiblement inquiète, je bouge pas et continue de fumer ma clope en essayant de moins possible bouger mon visage. Elle inspecte celui ci et se rendant compte que je pisse le sang, je ris dans ma barbe « Bonne déduction, Docteur. Oui, je saigne. T'aurais dû faire des études de médecine dis donc ! » Je dis ironique avant de reprendre une gorgée de bière. Elle disparaît un moment pour aller chercher sa trousse de secours, avec la manche de ma veste, j'essuie l'excédent de sang qui goutte du coin de ma lèvre. Quand je la vois arrivé, je ne peux réprimer un sourire moqueur qui m'arrache une douleur intenable « Voilà mère Thérésa qui va tenter de soigner son rescapé de colocataire » Mon rire se stoppe quand elle pose sa compresse contre ma blessure, j'étouffe un grognement de douleur et repousse sa main de toute la douceur dont je peux faire preuve c'est à dire pas énormément « C'est bon, c'est rien ! J'ai pas besoin que quelqu'un s'occupe de moi » Je dis dans un grognement en tentant d'essuyer le produit qui me chauffe encore la plaie. Après tout ce n'est que vérité, on est tous seuls alors c'est pas la peine de jouer les bons samaritains car tout le monde s'abandonne à un moment donné. Je tente de me relever en m'appuyant sur la vitre avec difficulté mais j'y arrive au bout d'un moment. Je bois une gorgée et lui tend ma bouteille « Tu veux une gorgée peut-être ? Ca te détendra sûrement, t'as l'air tendue » je dis d'un air moqueur puis me dirige non sans tituber vers la cuisine et sort une bouteille de bière, la décapsule et la pousse vers ma trop sage colocataire tout en finissant ma clope
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MessageSujet: Re: Et qu’ici solitude est le dernier repas. Et qu’ici solitude est le dernier repas. EmptyVen 2 Sep - 12:00

Je n'aimais pas Korn mais je devais parfois supporter cette pseudo-musique quand mon cher colocataire avait décidé de l'écouter comme ce soir là. Je venais à peine de rentrer. J'avais passé ma matinée à étudier à l'université puis j'avais enchainé de suite avec mon boulot au Lounge Restaurant. C'était une journée que je pouvais qualifier de banale. Ces derniers temps, je n'avais plus trop l'occasion de penser à moi même. Mais je ne plaignais, j'arrivais facilement à organiser mon temps. Sauf que je n'avais plus trop de loisirs. Il m'arrivais parfois d'aller à la plage et de nager un peu avant d'aller en cours. Le matin, c'était idéal parce que, personne ne venait m'ennuyer. Je pouvais prendre du temps pour moi. Malgré tout, parfois faire un peu de vtt en forêt me manquait. J'avais l'habitude d'en faire à Charleville. Ici, c'était un peu difficile. Il n'y avait que des routes goudronnées. Je prenais juste mon vélo pour aller en cours. Je n'avais pas le permis et je n'avais pas non plus envie de le passer. Je trouvais que les voitures polluaient trop. Il y avait déjà assez de pollution dans l'air pour que j'en rajoutais une couche. J'étais donc revenue à la maison, dans le but de prendre une bonne douche, de manger un truc et de me mettre sous ma couette. J'avais mal aux jambes. Il faut dire que je ne les avais pas ménager de la journée. Mais là, sur l'instant, je ne pensais pas à moi. Je venais de découvrir Tyler dans un sale état. Je ne savais pas ce qui s'était passé. Mais je me doutais que rien de bon ne lui était arrivé. Il avait le visage en sang et il avait bu. C'était la première fois que je le voyais dans cet état. Nous habitions ensemble depuis presque trois mois et je ne l'avais jamais vu ivre à ce point. Certes, il avait déjà bu, mais jamais ainsi. Et à vrai dire, cela m'inquiétait. Je ne savais pas ce qui se passait. Si c'était la tristesse qui l'avait fait boire à ce point. Ou si c'était une quelconque déception. Je n'en avais pas la moindre idée. Ce dont j'étais certaine, c'est que je devais m'occuper de lui. Il saignait et je ne pouvais pas le laisser ici. Parce que je n'aimais pas le voir ainsi, et parce que je sais qu'il aurait fait la même chose si j'avais été à sa place. Bien sûr, il aurait râler dans sa barbe mais il m'aurait soigné (avec un peu de délicatesse, je l'espérais). J'avais découvert Tyler dans la cuisine. Il était assis sur le sol, la joue en sang. Je me demandais pourquoi il était dans cet état. Mais je n'avais pas le temps de me poser plus de questions. J'étais parti chercher ma trousse de premiers soins sans relever ses propos. Moi? Faire médecine? Jamais. Découper des personnes, voir tout ce sang, ses organes, erfff non très peu pour moi. Mais nettoyer une plaie et faire un bandage, c'était encore dans mes cordes. Je revenais donc bien vite pour le soigner. Il était entrain de fumer. Et je détestais l'odeur de la fumée. Je faisais toutefois abstraction à ce détail pour prendre une compresse en main. J'y mettais un peu de désinfectant et posais le compresse sur sa joue. Il grimaça et reposa ma main sans aucune délicatesse. Mais j'avais l'habitude de son comportement. Je m'y étais faite avec le temps. En général cela me faisait sourire mais pas ce soir là. Je l'observais qui se relevait. « Quoi? Tu veux rester dans cet état? Je croyais que t'étais un dur à cuir. Tu grimaces avec un peu de désinfectant? » Je plaisantais. Mais je savais que ce n'était pas vraiment le bon moment. Je reposais sa main qui me tendait sa bouteille. « Non, j'en veux pas. Laisse-moi te soigner. Et je suis pas tendue, je suis fatiguée. » Je soupirais. Il était lassant à force. Il savait très bien que je n'allais pas le lâcher tant qu'il n'avait pas une tête potable. « J'ai bossé toute la soirée pendant qu'apparemment tu écumais les bars. » Je remarquais qu'il avait déposé des traces de sang sur le carrelage en se relevant. Je nettoyais rapidement la tache avant de le regarder à nouveau. Je l'observais avant de tirer sur l'élastique que j'avais autour du poignet pour attacher ensuite mes cheveux en une queue de cheval. « Allez...fais pas ton ours mal léché. » Je n'avais pas envie de le laisser comme ça, ni qu'il reste comme ça. Il allait mettre du sang partout, parce que sa blessure continuait à couler. Je n'avais pas envie de le suivre à la trace et de nettoyer tout ce qu'il allait toucher. Et puis quoi? Pourquoi est-ce qu'il ne me laissait pas faire. Je n'allais pas faire pire. Et s'il ne faisait rien, ses coupures allaient s'infecter.
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A. Tyler McMahon

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MessageSujet: Re: Et qu’ici solitude est le dernier repas. Et qu’ici solitude est le dernier repas. EmptyVen 9 Sep - 20:41

J'aime quasi rien dans cette vie. Ce que je crois apprécier, je sais jamais si c'est vraiment cela ou pas. Dans un sens, c'est assez dérangeant, dans un autre, je m'en bats les reins mais d'une force. J'ai cessé de me poser des questions à tout va, j'ai cessé de me laisser vivre. Ce que je fais alors ? Eh bien je survis et je regarde le temps passer. J'ai que ça à faire. J'attends mon heure, comme un pion qui avance sur un échiquier et puis le reste, basta. Entre deux tours de jeu, je me détruis bien comme il faut. Alcool, drogue, baston et autres dépravations. Tant qu'à faire hein. On va tous crever façon alors autant le faire par soi-même. Un suicide à long feu selon certaines. Ma foi, c'est une façon de voir les choses. Les façons de voir les choses, j'ai arrêté de les prendre en compte, je ne vois que la mienne et puis c'est tout. Faut dire que l'alcool et les drogues, ça aide à faire passer le temps plus vite ou alors plus lentement, tout dépend du trip, ça me permet surtout d'oublier. Oublier mon existence et ce passé qui me pèse un peu trop lourd, ce passé agrémenté de culpabilité, celle d'avoir sa mort sur le dos ou presque. Je peux pas m'empêcher de me dire que rien ne serait arrivé si j'avais pas été vers elle, elle serait encore en vie et pire, heureuse avec un autre mec venant de son bled paumé et de la même origine sociale. Et moi ? Eh bien moi j'aurais continué d'être le larbin de mon père à lécher les pieds de haute-bourgeoisie à faire des courbettes et à être pas heureux. En somme, dans les deux cas, j'aurais été malheureux alors bon. Tant qu'à faire hein. Je tente de continuer à fumer ma clope sans m'écorcher plus la gueule. « Qu'est ce que ça peut faire de toute façon qu'on désinfecte mes plaies. Ca les fera pas disparaitre » Je dis tranquillement entre deux bouffées avant d'avoir un rictus qui se voulait être un léger sourire réprimant une envie de rire « Justement, un vrai dur à cuire ne panse jamais ses plaies. Il les laisse cicatriser d'elles-même. Un homme ça endure la souffrance » Physique. Ouais. Parce que la souffrance émotionnelle, à en voir mon état, je gère pas des masses. Bah disons que je gère à la façon McMahon c'est à dire de façon MERDIQUE. Je vide ma bouteille de bière et entame celle qu'elle rejette sans un mot. Bien, je vais pas la forcer même si la voir alcoolisée, je me dis que ça serait pas mal drôle. Et puis bon, ma gentille coloc, c'est comme une colombe qui traîne avec le vautour du coin. C'est un duo assez … comment dire … bizarre. Le jour et la nuit. Je la comprendrais jamais mais finalement, sa présence je m'y suis fait. Dur au début mais ça va. Elle glisse dans le décor et j'ai pris l'habitude d'entendre ses pas dans l'appartement, l'eau qui glisse dans la cuisine, l'odeur de son parfum le matin quand elle part. J'aime bien comme j'aime pas. J'aime pas car si un jour, elle part, mon appart va puer, il sera silencieux et elle, elle laissera un vide. Moi, j'ai plus envie de laisser l'opportunité aux gens de laisser des vides dans ma vie, d'énorme trou que je galère à combler comme un malade pour avoir une vie décente. J'ai plus envie mais faut croire qu'on y échappe jamais peu importe la volonté dont on peut faire preuve. C'est peut-être le faite de savoir que je me réveille plus seul même si elle est de l'autre côté de la pièce, à l'autre bout, la salle de bain entre elle et moi. Ouais c'est ça. Parce que moi, être attaché ? Impossible. N'est ce pas ? « Si t'es crevée, t'as qu'à aller dormir. Je peux très bien m'occuper de moi » Et je le fais bien en plus, ça se voit pas ? Je prend une gorgée et repose dans un écho de verre ma bouteille de bière sur le comptoir alors que je me tourne vers elle « Ouais. Je glandais et je vidais des bières pendant que d'autres se tuaient à la tâche à s'user pour des clopinettes. La vie est injuste » Je la regarde comme une maîtresse de maison nettoyer mon sang sur le sol et s'attacher les cheveux. Je sens qu'elle va pas me laisser tranquille, moi et mes blessures. Elle ouvre la bouche alors que je me perd un moment dans ses yeux bleus. Effectivement. Elle en démord pas. J'ai pas envie qu'elle me touche, j'ai pas envie de sa gentillesse, regardez ce que la gentillesse a fait de moi ? Un homme pété de partout, tombé amoureux d'une gentille fille, tellement gentille, qu'elle s'est donné la mort, dévorée par la noirceur de ce monde. Tagueule Tyler. Te souviens pas. Bois et tagueule. Je prend une longue gorgée de ma bouteille et laisse le liquide couler le long de mon oesophage. J'en veux pas de ta gentillesse, donne-la à un autre que moi. Et what ? Je me sens me pencher légèrement en avant et tendre ma tempe et mes maxillaires d'un geste emprunt d'une mauvaise foi. Oh. On dira que c'est l'alcool, hein. « Putain... bon fais ton bordel alors » Je serre les dents alors qu'elle applique ses machins chouettes sur ma gueule pétée alors que je me dis que je devrais pas, qu'elle devrait pas. Le linge blanc, ça se mélange pas avec le linge noir et je sais que je suis de trop mais je ... Hey. Je pense trop ! J'casse son geste de secours un moment pour reprendre une gorgée puis de ma main libre me pince l'arrête du nez. Je veux pas être bien avec elle. C'est de la merde d'être bien avec une personne. De la merde... Alors son bras, je le repousse plus gentiment que tout à l'heure -effort surhumain- « Ca ira là. Va t'coucher » Pas de merci, rien. Niquel. Dans le genre con, i'm the best et je l'assume. Ouais tires-toi, Loan. Casses-toi... ou non, restes. Oh et puis merde !
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Et qu’ici solitude est le dernier repas.

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