Iggy Pop, Photographie et Botanique

Ambiance : LUST FOR LIFE - IGGY POP

Emeric & Evey

Les choses ne sont pas toujours faciles. Pas même pour moi. Mais je comptait bien profiter de cette journée ensoleillée pour aller me promener un petit peu dans la nature que je chérissait tant. Bon dieu que l'homme en est irrespectueux. Et je sais que je risque de m'offusquer du comportement de certains à son égard. Mais que voulez vous. On ne me refera pas. Je pris une bonne douche froide, parce que je préfère, ça me revitalise. Ça me réveille et ça me donne envie de continuer ma journée. Je traversais la maison en peignoir blanc et floconneux, un délice pour le coocooning, mais ce n'était pas ce que j'allais faire aujourd'hui. Je pris un petit déjeuner simple. Du pain avec du beurre, et un bon bol de café noir bien fort. Je met un peu de musique. Quelque chose d'energique. Pour bien commencer la journée. Iggy Pop. Lust for Life. Tout les matins c'est le même cirque. Je chante et je danse. Certes pas topless dans ma cuisine comme Iggy dans le clip, mais au moins ça me fait déjà me dépenser un petit peu. Je crois que ça fait bien marrer Emeric d'ailleurs. Cela dit il n'a jamais fait de commentaires là dessus. Donc je n'en sait pas plus. Comme tout les matins donc, je prend mon bol, mon assiette et je fais la vaisselle. Tout en fredonnant à tue-tête. Est ce que je chante bien? Heu … je laisserais cette réponse à l'appréciation de tout un chacun. C'est assez objectif, mais je ne casse pas les oreilles non plus si vous voulez savoir. Un coup d'oeil dehors. Il fait beau. Je remonte dans la chambre et entreprens de m'habiller. Oh je ne passe jamais trois ans pour me préparer, en tout cas pas avant une journée banale comme aujourd'hui. Une journée au jardin botanique. Comme je compte bien étrenner mon appareil photo sur des photos en macro au plus près de la végétation, il me faut quelque chose d'ample. Sans aller chercher dans le sexy. Je passe en revue ma garde robe -assez conséquente- et opte finalement pour une robe légère. Blanche. Avec des petites dentelles beige aux manches et en bas. Elle tombe sur le genou -impec pour s'accroupir à la recherche du meilleur angle de vue pour telle ou telle fleur! Des ballerines. Les cheveux relevés pour ne pas les avoir devant l'objectif. Mon petit sac et bien entendu, le dit appareil photo en main je me dirigeais à pied vers le parc botanique. Oui c'est loin, oui je le sais. Mais j'aime marcher. Profiter de ce beau soleil. Tiens j'aurais peut être du prendre des lunettes de soleil. En farfouillant dans mon sac je finis par en trouver une. Je trouve aussi la montre d'Emeric. Qu'est ce qu'elle peut bien faire ici. Haussant les épaules et après avoir mis les providentielles lunettes de soleil sur le nez je continue mon chemin. Doucement j'entre dans le jardin botanique. Il y a pas grand monde. Bon c'est vrai qu'aussi il est 9h du matin. La plupart des gens dorment à cette heure. Mais pour ma part. L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Alors … je me lève tôt. Et puis c'est pas plus mal ça évite d'entendre des bruits parasites alors que je m concentre. Surtout les bruits d'enfants. Oh mon dieu les bruits d'enfants … rien de pire. Je ne suis pas vraiment maternelle. Je ne sais même pas si je veux des enfants. Mais pour sûr, si j'en ai un jour, ils ne seront pas ceux qui hurlent dans les jardins botanique. Je sort la bête. Un superbe appareil photo qui fait également sous l'eau. Mais pour cette fonction on verra plus tard hein. Je souris doucement à un passant qui me regarde avec étonnement et marche lentement dans les allées à l'affut de jolies choses à prendre en photo. Une nouvelle fois je fredonne mon vieux pote Iggy. I got a lust for life ... lust for life

Je posais mes affaires sur le sol à côté de la porte et refermait doucement derrière moi avant de jeter un rapide coup d'oeil dans le salon et dans la cuisine afin de vérifier si je n'y apercevais pas Evey. Mais rien, peut-être dormait-elle encore, bien que connaissant ma femme, elle devait être déjà réveillée depuis un petit moment. Du coup c'est deux à deux que je montais les marches de l'escalier me menant au deuxième étage et comme je le pensais : Elle n'était pas dans la chambre. J'aurais aimé la retrouver à la maison, même si elle ne pouvait pas se douter que j'allais rentrer aujourd'hui étant donné que mon retour était prévu pour dans trois mois. D'autant que nous ne nous étions pas quitté en très bon terme étant donné que c'est la veille de mon départ que je lui ai annoncé que je devais partir pour quelques mois. Ce n'est pas bien, je sais, mais j'avais voulu profiter avec elle, retarder l'annoncer et tout ce qui va avec le plus longtemps possible, à croire que je n'aurais pas dû. Mais j'étais là, de retour et bien en avance, mais seul. Je ne savais pas vraiment ce que j'allais pouvoir faire en attendant le retour de la jeune absente, mais une chose est sûre, je ne comptais pas rester enfermer ici, j'avais envie de sortir, prendre un petit peu l'air. Dix minutes après m'être éclipsé dans la salle de bain j'étais prêt, doucher et habiller, s'il y a bien une chose que je n'aime pas c'est les gens qui perdent je ne sais pas combien de temps à se préparer le matin. C'est tellement simple : Une douche, un jean, un t-shirt, une paire de basket et on est prêt pour une journée comme les autres. Avant de sortir je pris quand même un café dans la cuisine, en ce qui concerne mes affaires dans l'entrée je m'en occuperais plus tard, ce n'était pas urgent, puis ça ne dérange personne là, dans le coin.

Une fois dehors, tout en marchant je me demandais où est-ce que je pourrais bien aller comme ça, mais surtout où est-ce que je pourrais trouver Evey. Soit elle était dans un endroit calme, proche de la nature, ou alors avec sa meilleure amie. Commençons par le premier parc qui viendra sur mon chemin. De toute façon je ne la cherche pas particulièrement, je cherchais principalement à prendre un petit peu l'air et ensuite si je venais à la rencontrer ce ne sera que du plus, en espérant bien sûr qu'elle soit de bonne humeur et que sa colère se soit quelque peu estompée. Tout d'abord, je fis mon apparition dans un petit parc où durant quelques minutes je savourais l'air frais. Je n'étais pas complètement ravi d'être déjà rentré, j'aime mon boulot et une mission est un réel plaisir pour moi, j'étais partagé. Après le parc je marchais tranquillement dans les rues, les mains dans les poches jusqu'à arriver au parc botanique, je sais que c'est un endroit que Evey apprécie, elle aime la nature. Personnellement, je n'ai rien contre la nature, mais je n'ai rien pour non plus, je ne suis cependant pas du genre à m'extasier devant une fleur, c'est à peine si je sais différencier une rose d'une marguerite - les deux seuls noms de fleurs que je connais. Alors, je marchais en regardant autour de moi, c'est bien cinq minutes après que mon regard se posa sur cette silhouette que je connaissais bien, un appareil photo à la main. Immédiatement mon visage auparavant fermé se détendit laissant place à un léger sourire à la vue de ma femme. Elle était dans son élément ici et c'est avec plaisir que je la sortis de son occupation en arrivant derrière elle et en glissant mon bras autour de sa taille. « Ca fait une demi-heure que je te cherche. » Dis-je en déposant un baiser sur sa tête, affichant un léger sourire dans l'attente de sa réaction, espérant qu'elle soit plus ou moins aimable.

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Emeric & Evey

J'étais vraiment dans mon élément au parc botanique, ça allait de soi. J'étais heureuse. Contente. Moi même. Je souriais au passants. Je faisais des grimaces aux gamins – tant qu'ils ne hurlaient pas. Et puis surtout je prenais quelques clichés. Sur la pointe des pieds -oui on est petite ou on ne l'est pas- ou alors accroupie et presqu'a même le sol. Je devais déjà avoir une bonne vingtaine de clichés. La lumière du matin était superbe. Et j'étais sûre que si je revenais cet après midi je pourrais faire encore autant de photos des mêmes modèles. Pourquoi je photographiais la nature? Parce que je préférais les modèles immuables. Pas spécialement parce que j'aimais la nature. Bien sûr ça entrait en jeu, forcément, mais l'avantage de la fleur ou de l'arbre. C'est qu'ils ne bougent pas, ils ne se plaignent pas. Un peu misanthrope? Non pas tout à fait. Mais certains comportement me gênent. L'espace de deux secondes je levais les yeux au ciel. Je fredonnais encore et toujours. Ma démarche était chaloupée et en mon esprit se forma le visage d'Emeric. Je soupirais doucement. Bon dieu qu'il me manquait déjà. Et dire qu'il restait encore tellement de temps … je hochais la tête, je n'étais pas ici pour me morfondre. Un dernier regard au ciel. Une grande inspiration. Une nouvelle photo. J'arrivais déjà au petit pont de bois. Et je fredonnais toujours. I'm worth a million in prizes. With my torture film. Drive a G.T.O. Wear a uniform All on government loan. Les gens me regardaient en souriant. Finalement il y avait vraiment pas mal de monde par ici vu l'heure. Tant mieux ça voulait dire que la nature avait peut être toujours un intérêt pour eux. I'm worth a million in prizes. Yeah, I'm through with sleeping on the sidewalk Je m'accoudais à la barrière. Je regardais l'eau passer en dessous de moi. Un sourire se fendit sur mon visage. Tout était parfait. Non presque. Mais je me refuse à penser à cette dispute avec Emeric. Pas maintenant. Pas dans de telles conditions. Je sais que je devrais. Et tout le monde autour de moi me dirait de me poser des questions. J'étais justifié. Mais moi je ne voulais pas. Aussi folle que j'ai été le soir … Hm … la veille de son départ. Je savais bien que quand je le reverrais dans trois mois. Je ne pourrais plus lui en vouloir. Le manque m'aurait fait trop souffrir. Et la joie de le revoir prendrait le pas sur toute envie de l'égorger. Dépendante. Oui affectivement, j'ai besoin qu'on m'aime. Je repensais à mon père. Je ne me souvenais pas beaucoup de lui. Quelques bref souvenirs. Quelques brèves embrassades. Son parfum surtout. Je pouvais le comprendre maintenant. J'avais envie de le comprendre maintenant. J'avais même envie de le retrouver. Mais maman ne serait jamais d'accord pour ça. J'ignore même si elle sait où il est. Il est parti sans laisser d'adresse. Et sans se retourner. Mais deux bras passés autour de ma taille me sortirent de mes souvenirs et je sursautais. Mais je reconnus bientôt cette voix que j'aimais tant. Cette voix que je connaissais tant. Et que je préférais quand elle était calme et douce comme maintenant. Quand elle était pleine de joie. Mais bientôt la surprise repris sa place. Je regardais vers le ciel -comme à chaque fois que je pensais à lui et qu'il n'était pas avec moi- et me retournais. C'était bien lui. Le même visage. Les mêmes yeux envouteurs. Le même sourire assuré. Avant même de poser quelle questions que ce soit je lâchais mon appareil photo -pratique ces petites dragonnes, ça évite de laisser les appareils photo tomber dans le vide! Et me pendis à son cou. Je n'étais pas spécialement fana des démonstrations d'affections en public. Mais il y a toujours des exceptions. Et là c'en était clairement une. Doucement je posais mes lèvres sur les siennes et lui donnais un baiser qui trahissait sincèrement ma joie de le revoir, mais aussi l'étonnement. « Emeric? Mais … comment … quoi » arf c'est sûr je n'aurais pas fait une bonne oratrice. Enfin … non ça pouvait aller. C'était juste une question de situation en fait. « Qu'est ce que tu fais ici Ric' ? » un sourire radieux illuminait mon visage. « Tu devais pas être en mission? » demandais-je doucement en passant mes bras autour de ses épaules. J'étais heureuse de le revoir. Surtout si tôt.

J'étais partis avec en tête mon retour pour dans trois mois, ça peut sembler long comme ça, mais personnellement j'ai toujours trouvé que mes missions passaient assez vite. Bien sûr, il y a des fois où j'aurais vraiment préféré être chez moi plutôt qu'en mission et où la vie « au calme » me manquait, mais ça ne durait jamais bien longtemps. Très vite je mettais ces idées sombres de côté pour me concentrer sur ma tâche. Rien ne devait venir se mettre entre mon travail et moi, personne et encore moins un manque ou quoique ce soit d'autre. Je n'avais pas à me morfondre -surtout que ce n'est pas mon genre- encore moins quand je fais ce que j'aime. Mais voilà que moins d'une semaine après mon départ j'étais déjà de retour et pour cause : Une fuite causée par l'un des militaires assignés à la mission nous avait obligé rebrousser chemin et tout annuler avant qu'il ne soit trop tard et qui sait, que la situation se retourne contre nous. Vraiment, je ne comprends pas ce genre de personne, il faut être complètement stupide pour laisser échapper des informations comment celles-ci. Enfin, c'était un mal pour un bien dans un sens, bien que sur le moment j'ai surtout vu la chose du côté négatif avant de m'intéressait à ses autres côtés.

Le jardin botanique, ce n'est pas vraiment le genre d'endroit où j'aime trainer, trop naturel je pense, bien que ma femme soit très branchée nature ce n'est pas forcément mon cas. Je ne me vois absolument pas admirer des fleurs, me déplacer le plus possible à vélo ou à pied, ou quoique ce soit d'autre qui montrerait que je fais attention à ma planète, l'aime et ne la pollue pas. Quatre roues à la ville et transports aérien au boulot. Ce sont mes seuls transports et ça me convient parfaitement. Alors, la nature... Ce n'est pas trop mon style. Quand je jette un regard autour de moi dans ce jardin, c'est plus d'un air curieux que d'un air admiratif. Mais bref, j'étais tombé par chance sur Evey, de ce fait je trouvais tout de suite beaucoup plus d'intérêt à ce lieu, je n'étais pas venu pour rien. Moi qui appréhendais sa réaction c'est avec plaisir -et soulagement- que j'accueillis son étreinte et son baiser en y répondant doucement. Il n'était également pas dans mes habitudes de me planter au milieu d'un parc en embrassant ma femme, le monde autour de moi me dérangeait, même si je n'ai strictement rien à faire de ce qu'ils peuvent penser, je préfère quand même garder ce genre de gestes pour quand nous sommes tous les deux. Mais là, malgré ce que je pourrais dire, elle m'avait manqué. A nouveau, après qu'elle m'ait demandé ce que je faisais ici alors que je devais être en mission je me mis à sourire. Je savais combien elle n'aimait pas vraiment que je m'en aille travailler, surtout autant de temps. « Non, la mission a été annulée. Un militaire qui sait pas tenir sa langue. » Dis-je en levant les yeux au ciel dévoilant ainsi mon agacement à l'égard de ce dernier. En me penchant vers elle j'articulais quelques mots. « Je ne sais pas quand sera la prochaine, mais pour le moment, je suis tout à toi. » Je finis ma phrase près de ses lèvres tandis qu'à nouveau je lui adressais un sourire avant d'y déposer à mon tour doucement un baiser. Une fois redressé je m'écartais doucement d'elle, sans pour autant la lâcher, je ne la tenait plus que d'une main déposée au bas de son dos tandis que de l'autre je pointais l'appareil photo pendu à son cou. « T'as trouvé quelque chose à photographier ici ? » Dis-je sceptique, sourcils froncés comme si le lieu n'était pas approprié aux photos, c'est surtout que je n'y voyais pas grand intérêt, mais bon... Evey en voyait elle. Pour accentuer le tout je jetai un regard volontairement trop indifférent à ce qui nous entourait.

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Emeric & Evey

Alors ça pour être surprise de le revoir je l'étais. Vraiment. Beaucoup. Mais je n'allais pas m'en plaindre, non? Il est bien là en face de moi. Dans mes bras même. Je pouvais le toucher l'embrasser sentir son odeur. Oui oui c'était pas un rêve éveillé. C'était pas un fantasme. Il étais bien réel. En face de moi. Et en plus dans un décor sublime. Est ce que je devais être heureuse de le voir. Ou est ce que je devais lui faire la tête pour la dernière fois qu'on s'est vus? Entre les deux mon cœur balançait. J'avais pas envie de lui faire la tête. Bien sûr. Mais j'avais pas non plus aimé quoi. Mais bon je suppose que je devais prendre en compte qu'il était quand même là devant moi. Je lui demandais d'ailleurs pourquoi. La réponse ne tardait pas « Non, la mission a été annulée. Un militaire qui sait pas tenir sa langue. » ah oui. Donc il n'avais pas refusé la mission pour rester avec moi … bon là t'abuses Evey … mais quand même il est là oui ou non? oui oui ça peut être ingrat de dire que j'aurais préféré qu'il soit à nouveau avec moi pour une autre raison. Je devrais peut être me contenter de l'avoir là auprès de moi. Pour sûr Liberty n'aimerait pas. C'était certain. Elle me dirait que c'était abusé. Et peut être que c'était vrai mais sa phrase suivante « Je ne sais pas quand sera la prochaine, mais pour le moment, je suis tout à toi. » fit chavirer mon cœur. Oui j'étais un vrai cœur de guimauve. Une simple parole de lui pouvait me faire oublier tout. C'était pas forcément toujours un point positif. Même un sacré point négatif. Qui m'empêche de vivre pleinement. Mais bon que voulez vous. « Bien alors je vais tâcher d'en profiter » dis-je un grand et large visage sur mes lèvres. Il déposait à nouveau un baiser sur mes lèvres et un sourire se forma sur mes lèvres. Toute envie de faire des photos m'était passée et plus que jamais la chanson d'Iggy Pop dans la tête. got a Lust for Life, cause a lust for life, i got a lust for life pourquoi toujours cette chanson? Peut être parce que j'aime la nature. Peut être parce que ce mec c'est le roi iguane. Je le prendrai bien en photo. Si je ne mourrais pas de timidité avant. Je souris quand il me demandait l'air sceptique si j'avais trouvé de qui faire des photos ici. Les mains posé sur mon appareil je le relevais à la vitesse de la lumière vers mon visage et pris quelques clichés de lui. Très mal cadré puisque la position n'était pas pratique et qu'il avait toujours sa main dans le bas de mon dos. « jusqu'à présent pas vraiment. Mais maintenant j'ai trouvé un spécimen très rare que je dois capturer avant qu'il s'en aille » ironie? Peut être mais alors juste un chouilla. Vraiment très peu. Je souris doucement puis pris quelques nouveaux clichés de lui. Puis j'entrepris de me coller à lui pour prendre des photos de plus près. « Oh attends je m'approche, c'est un spécimen spécial mais très intéressant. » mon large sourire dévoilait mes dents et le me fendis d'un petit rire cristallin.

Je ne pouvais pas me permettre d'annuler une mission uniquement parce qu'Evey en avait légèrement marre de mon travail. Bon d'accord, pas légèrement, mais quand même... Ce n'était pas près d'arriver, je pense même que ça n'arrivera jamais. Il est compliqué d'avoir une vie à côté de ce type de boulot, il suffisait de voir mes collègues pour le savoir. Beaucoup sont célibataires, beaucoup finissent célibataire à cause de leur manque de temps justement, bien sûr il y a des exceptions, mais il faut avouer que je sais bien ce que je risque. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai commencé dans l'armée, je n'avais pas d'attache, je n'en souhaitais pas, ma vie tournée autour de l'armée. Il m'était même déjà arrivé de regretter de rentrer de mission tant j'étais bien là-bas. Bien sûr je n'avais plus ce genre de regret depuis que je connaissais Evey. Je souris à la remarque de cette dernière, j'ai pour habitude de vivre au jour le jour, profitant du moment présent, demain je ne serais peut-être plus là et pour l'heure je comptais profiter du temps à passer avec elle. Ne sachant réellement pas quand est-ce que j'allais devoir repartir, autant en profiter. Cela pourrait être dans jours comme dans quelques semaines ou dans quelques mois. Bien sûr je tacherais de l'en avertir quand je pense que c'est le bon moment : au dernier moment. En revanche, les photos, je déteste ça. Il doit y avoir vraiment très peu de photo de moi sur terre, lorsque quelqu'un arrive à me prendre en photo c'est soit que j'ai accepté de jouer le jeu avec grande difficulté, que je me force, ou que je suis pris par surprise. Exactement comme en ce moment. La remarque d'Evey pouvait être prise de différentes façons au vu de la situation. Que je dois capturer avant qu'il s'en aille... Mais j'hochais affirmativement la tête avant de rouler des yeux vers le haut et de grimacer en voyant qu'elle abusait de nouveau de son appareil photo. Ne jamais se tenir près d'une femme avec un appareil photo. Je devrais le savoir. Surtout quand elles aiment en abuser. Surtout que près comme elle était je ne manquerais pas de trouver quelque chose à redire sur ses photos, il faut dire aussi qu'avec la tête que je tire. Les photos c'est sûr, ce n'est pas ma tasse de thé. « Je crois que les coquelicots là derrière sont encore plus passionnant et photogénique. » Dis-je en pointant je ne sais quelle fleur. Comme si je savais ce qu'était des coquelicots... J'ai mis vingt à savoir que c'était une fleur, c'est déjà bien je pense... Non ? Ma main avait pris place sur l'appareil photo afin de cacher entièrement l'objectif. Je le tenais assez fermement pour être sûr qu'elle ne puisse photographier rien d'autre que le noir causait par ma main, sans non plus aller jusqu'à le tenir comme s'il était précieux ou que je voulais le casser. Je sais encore ne pas être brute. Je marmonnais quelques mots. « J'aime pas ça, les photos. » Je n'aimais pas être pris en photo, en revanche je n'avais rien contre le fait de regarder des photos de quelqu'un d'autre ou de prendre quelqu'un en photo. C'est pour ça que je lui retirais rapidement l'appareil photo, ses cheveux attachés me permettant assez facilement de lui retirer du cou sans avoir à lui faire mal ou quoique ce soit. Et je le passais autour de mon cou, me sachant plus grand qu'elle je savais qu'elle risquait d'avoir plus de mal à me le retirer que je n'en avais eu avec elle. Bien sûr je n'allais pas abimer son bijou. Je lui adressais un large sourire abusé, on ne sait jamais, si elle souhaitait en abusé de nouveau, mieux valait être prévoyant. Après m'être battu quelques secondes avec afin de savoir comment pouvait marcher cette chose je fis un premier essai en la prenant en photo. « Ca marche comment ? Ca marche pas ton truc. Ah si c'est bon ça marche. » Quelle bataille pour comprendre comment cliquer sur un bouton. Mais les appareils ce n'est pas mon truc non plus, moi à part tout ce qui vole, je ne connais rien au reste. Après m'être donc acharné dessus, je fis quelques pas en arrière avant de prendre Evey plusieurs fois en photo. Je n'aimais pas ma tête sur les photos, en revanche je n'avais rien contre celle de la jeune femme, au contraire même. « Qu'est-ce qu'ils disent les photographes ? Souris, fais ci fait ça ? » Me voilà en train de me croire dans la peau d'un photographe et de dire à Evey de me regarder, de sourire etc etc. Bien sûr je me marrais plus qu'autre chose. « Dire que c'est un métier, appuyer sur un bouton et faire une photo. » Je levais les yeux au ciel, rien de plus simple, n'importe qui pouvait le faire, non ? « La seule raison à être photographe je crois, c'est le modèle en face. » Forcément un modèle femme bien sûr, je parlais d'Evey, mais je parlais aussi particulièrement des mannequins ou jeunes femmes que les photographes sont amenés à prendre en photo. Ce n'était pas méchant de ma part, seulement taquin, je lui rendais la pareille en quelques sortes, après qu'elle a osé me prendre en photo de cette façon, moi. Et je lui adressais un sourire malin avant de recommencer à la prendre en photo.

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Emeric & Evey

J'étais heureuse de le voir. De le revoir, il m'avait manqué. Il me manquerait toujours. Mais bon je voulais profiter du moment présent. Du moment qu'il était la avec moi. A mes côtés. Je n'avais pas envie de penser au moment où il devrait me quitter. Je préférais ne pas me saper le moral toute seule à penser à des choses pareilles. Je savais qu'il aimait son boulot. Et je pouvais le comprendre, moi aussi j'aimais le mien, je ne me verrais pas en exercer un autre. Mais j'arrivais quand même à lui accorder du temps. Il passait toujours en premier. Je déplorais qu'il ne puisse pas en faire de même. Je ne trouvais pas ça vraiment sympa. Je ne doutais pas qu'il m'aime, mais son travail est comme son épouse. Qui passe avant moi. En fait dans l'histoire j'étais la maitresse. Celle pour qui il ne quittera jamais sa femme. Je soupirais. C'était déprimant. Mais je n'avais pas envie de faire quoi que ce soir pour ça aujourd'hui. Non. Mais je savais que rapidement tout redeviendrais comme avant, qu'il partirait à nouveau. Et que je me retrouverais à nouveau seule. Je devrais essayer de le faire réagir. Il faudrait que j'y réfléchisse. Je faisais donc la folle, un peu comme à mon habitude. Et bien sûr que ma phrase pouvait être prise à double sens. Je ne voulais pas qu'il pense que tout était quand même pardonné. Je lui en voulait de ne m'avoir rien dit. Je lui en voulait de toujours faire passer son boulot avant moi. Il n'aimait pas être pris en photo et je le savais. Il y avait très peu de photos de lui. Mais tant pis moi j'en aurais quelques unes. Il me devait quand même ça, non? Vu son absentéisme! Je fis la moue. « Maiseuuuh » dis-je le nez retroussé en faisant la tête comme une gamine. « Tu n'es déjà pas beaucoup là je peux bien avoir quelques photos de toi, non? En plus tu ne sais même pas différencier un coquelicot d'un pissenlit! » je le pensais mais je disais ça d'un ton amusé. J'ajoutais même quelques secondes de rire. Non je n'avais pas besoin de phots pour me souvenir du visage de mon homme. C'était faux. « Et puis tu es un spécimen très intéressant, personne ne te l'avais jamais dit? » je souris doucement puis tirais la langue en prenant une ou deux photos de plus. Mais voilà il jouait les plus fort et me confisqua l'appareil qu'il plaçais autour de ses épaules. Je sautais sur place mais je n'arrivais pas à atteindre l'appareil aussi aisément que lui avait pu le faire. J'arrêtais donc et tapant du pied par terre faussement énervée je fis mine de bouder. « Nan mais c'est pas juste toi t'es un géant. Vraiment … c'est pas juste » je me faisais rire moi même. Une vraie gamine. Mais il voulait voir ces photos mais il avait un peu de mal. Je rigolais fort parce qu'il ne trouvait pas le bouton pour l'allumer. « Hé si tu effaces ces photos je te jure que!!!! QUE! » il me regardait un air de défi dans les yeux. « JE FAIS LA GREVE DU SEXE! » dis-je fortement alors qu'une mère et son enfant passaient à côté de nous. Hé bah je vous dit pas le regard de la mère. bah quoi tu l'as eu comment ton gamin, roooh! je le regardais attendant de savoir si oui ou non il prendra ce risque. Maintenant c'est lui qui faisait des photos. De moi. Se prenant pour un photographe. Je souris largement et suivant les directives qu'il me donnait je fis des poses tantôt boudeuses tantôt aguicheuses ou même tristes, un peu folle. Bref je m'amusais bien et le sourire accroché à mes lèvres ne s'en allait pas. « Hé oui. Il y en a qui sont pilotes, d'autres océanographes. Et d'autres n'ont qu'a appuyer sur un bouton pour gagner leur vie! » j'accordais mes paroles avec une bouille faussement en colère « Dans que monde on vit n'est ce pas. » « Ah oui! On préfère les modèles! » je souris doucement puis dit « Hm je devrais en effet prendre des cours de photographies. On verra s'il y a de jolis modèles mâles qui accepteraient de poser pour moi. » je haussais les sourcils de manière entendue. « Puisque tu ne veux pas être mon sujet d'études. » L'air de rien je continuais à prendre la pose devant lui puis devant la nature comme les femmes potiches qui présentaient les choses, moi je présentais le joli petit pont chinois derrière moi.

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