✎ PRÉNOMS & NOMS Sasha Eden Tchernia-Alkaev. Si vous osez cependant l'appeler par son prénom, la mort sera la seule issue. Son seul et unique prénom reste Peayne.
✎ DATE/LIEU DE NAISSANCE & ORIGINES Peayne est née un 6 Mars de l'année 1987. En Russie, à Pevek, dans l'Ouest du pays.
✎ STATUT CIVIL La jeune femme est en couple.
✎ PROFESSION/ÉTUDES Le métier de la belle n'est pas toujours emprunt de gloire. Du moins, celui qui n'est pas officiel : La demoiselle se plaît à voler des objets d'art malgré son emploi en tant qu'Agent de Terrains au AFP. Le contraste peut être amusant, d'une certaine façon...

✎ COMMENT PERCEVEZ-VOUS VOTRE PERSONNAGE ? - nous vous demandons de nous décrire le caractère (3 traits minimum) de votre personnage d'un point de vue extérieur afin d'être le plus objectif possible -

Sauvage > Peayne est une femme sauvage, farouche. Les barrières semblent de trop en sa présence. Elle ne les accepte pas. Les entrave la dérangent. De plus, il est rare qu'elle aille vers les gens à cause de cela et qu'elle se laisse approcher. Tel un animal sauvage, elle guettera longuement sa proie, tournera autour, la jaugera, avant de se décider à attaquer. Ou dans le cas présent : A oser ouvrir la bouche pour émettre le moindre son. Elle n'aime pas réellement la compagnie, qui plus est, ce qui fait d'elle une femme attrayante malgré sa sauvagerie. Et elle vaut également en combats, quels qu'ils soient.

Insociable > La jeune femme n'est pas quelqu'un qu'il plaît à côtoyer. D'un naturel méfiant et distant, elle craint par dessus tout les liens affectifs, évitant d'en tisser. Cela mène à l'accès au coeur, qui mène ensuite à la destruction. Elle met donc un point d'honneur à se montrer exécrable en toute circonstance, afin de ne pas finir blessée ensuite ou pour que l'on utilise pas ces personnes pour l'atteindre. De plus, elle déteste les centres commerciales ou autres zones à monde. Elle n'y est pas à l'aise de toute façon. Sauf si son amant est dans les parages, car il parviendra à la calmer. Un peu misanthrope et agoraphobe.

Solitaire > Peayne n'aime pas le monde, comme je viens de vous le dire. Et cela vaut pour tout : Son travail, sa vie privée. Les amis sont une denrée rare et très estimée aux yeux de la jeune femme, qui sait tout aussi bien s'en passer. De toute façon, une seule personne compte réellement à ses yeux, et elle sait que jamais il ne l'abandonnera. C'est pourquoi il arrive à Sasha de se recueillir, évitant la présence réconfortante d'Alek le temps d'une heure, pour savourer un peu sa solitude, la retrouver. Mais cela ne change en rien l'amour qu'elle ressent à son égard et son envie d'être avec lui. Elle en a besoin, tout simplement. Qui plus est, elle préfère travailler seule - Alek étant, à jamais, l'exception - qu'être entourée. Elle a confiance en elle, pas en de parfaits inconnus.

Charismatique > La Russe est belle, et elle le sait. Elle n'hésite nullement à jouer de ses charmes, que ce soit pour une mission ou juste pour se sentir désirable. Cependant, c'est bien moins le cas depuis qu'elle est en couple avec Alek, puisqu'elle ne désire personne d'autre que lui et se sait aimée. Mais il lui est toujours agréable, lorsqu'il est nécessaire, d'arborer une tenue courte et aguichante ainsi que différentes coiffures, un éclat irrésistible brillant dans ses prunelles fauves aux reflets mordorés. C'est d'ailleurs une femme très sensuelle, qui appelle aux regards sans rien faire pour les aguicher. Même lorsqu'elle porte des tenues simples et sans prétentions, elle parvient toujours à se faire remarquer et à laisser, hommes comme femmes, pantois.

Dangereuse > Peayne ne se sépare jamais de ses armes. Elles sont indispensables pour qu'elle se sente rassurée, et elle en planque partout sur son corps. Jamais - à part en compagnie d'Alek - elle ne sera démunie et en position de faiblesse. Qui plus est lorsque cela concernera son aimé. Si une femme ose ne serait-ce que le regarder d'un peu trop près ou avec trop d'insistance, le sang risquera de couler, malgré son emploi dans la Justice. Ce n'est pas une femme qu'il faut prendre à la légère : Chaque parole, chaque promesse est sincère et sera inévitablement exaucée. Et pensée, bien évidemment. Elle tient toujours parole, et ne rechignera jamais à utiliser les moyens nécessaires à l'obtention des informations qu'elle convoite. Qu'il s'agisse de torture physique ou morale, rien ne l'effraie. L'orgueil doit jouer aussi, sûrement.

Possessive > Comme dit au dessus, la jeune femme tient énormément à son compagnon. Elle ne le considère pas comme un objet mais comme étant une possession lui appartenant. Quiconque osera ne serait-ce que lui adresser quelques mots risquera la mort au moment où ces phrases deviendront aguicheuses. Sasha est très jalouse et tient plus que tout à son amant. Mais cette règle s'avère vraie aussi dans le cas de ses objets. Elle y tient beaucoup et ne supporterait pas que ses biens soient cassés ou profanés. Sa maison contient des fragments de sa vie - certes peu - et elle ne saurait se séparer de tout ce qu'il s'y trouve. Elle ne considère pas sa possessivité comme étant un défaut, en outre. Plutôt une preuve d'un amour inconditionnel.

Impulsive > Il y a un temps pour tout. Un temps pour réfléchir, et un temps pour agir. Dans le cas de la Tueuse à gage, il s'agit surtout du moment où il faut agir, faire quelque chose. Il est rare, surtout lorsque la colère inonde de sa chaleur entêtante ses veines et qu'elle remonte jusqu'à son cerveau, que la demoiselle fasse preuve de réflexion. Pourtant, c'est quelqu'un de très méticuleux, surtout dans son travail, bien qu'également dans sa vie privée. Mais quand l'on se trouve dans une position pas vraiment souhaitable, les négociations ne peuvent plus avoir lieu et il faut frapper. C'est comme ça que pense la jeune femme, du moins. Son impulsivité compte cependant comme une faille : Car il est connu que la colère voile la raison. Et l'orgueil qui la hante parfois et l'habite ne l'aide en rien à estimer correctement une situation. Elle se pense toute puissante et invincible.

Froide > Lorsque les prunelles noisettes de la belle se glacent, il faut faire attention aux représailles. La chaleur n'élit domicile que rarement dans les yeux en amandes de la Russe. Bien sûr, lorsqu'elle se trouve être en compagnie d'Alek, alors un véritable brasier naîtra dans ses iris. Mais en temps normal, un masque d'acier qu'il a fallut des années d'entraînement à Sasha pour l'élaborer orne son visage, figeant ce dernier dans une expression impassible et pourtant peu accueillante et aimable. Cela ne donne guère envie de lui parler, mais c'est le but justement : Elle n'y tient pas. Et c'est aussi pour protéger son coeur des blessures que les gens pourraient y infliger si ce n'est ses ennemis en prenant en otage ses amis qu'elle a érigé ce mur de glace. D'ailleurs, il arrive quelques fois qu'elle se montre distante envers son compagnon, et il est rare qu'elle lui avoue les sentiments qui animent son être, mais elle espère qu'il le sait. C'est dans sa nature de se montrer froide...

Indépendante > Peayne n'aime pas les limites, comme je vous le disais si bien plus avant. Et cela vaut également dans sa vie privée et professionnelle. Ce n'est pas que les limites soient dérangeantes, juste... Les ordres. Pourtant, elle a un chef au dessus d'elle mais elle n'aime pas à recevoir des ordres. Des consignes, des conseils, oui. Des ordres, non. Elle n'appartient à personne, et ne tolère que par obligation une quelconque hiérarchie. De plus, il arrive que dans sa vie privée, des disputes aient lieu à cause de cela. Il suffit qu'Alek conseille un peu trop à Sasha de faire telle ou telle chose pour que de la vaisselle fuse, malgré leur amour l'un pour l'autre. Cela a déjà maintes fois posé problème pour les missions, par ailleurs. Pour ça aussi qu'elle préfère bosser seule, afin que ce genre de problème ne se pose pas. Et puisqu'elle tient à son indépendance, elle a beau vivre avec Alek, elle a quand même un appartement à côté. Elle tient à avoir ses propres revenues, ses fonds, qui n'appartiennent qu'à elle. Au cas où. De plus, elle déteste les personnes qui vivent au crochet d'une autre. Des lâches, des bons à rien, des incapables, d'après elle. Rien de plus, rien de moins.

✎ COMMENT LE/LA VOYEZ-VOUS ÉVOLUER ? - nous vous demandons d'imaginer la manière dont votre personnage pourrait évoluer, il sera intéressant de revenir voir ce que vous avez écrit plus tard (7 lignes minimum) -

Je ne sais pas du tout comment je la vois évoluer. L'évolution ne se décide pas, je trouve. Elle dépend des gens avec qui se lie le personnage... M'enfin, je vais faire un effort. Je pense que Sasha pourrait, grâce à Alek ou même aux autres liens qu'elle se ferait à Gold Coast, devenir un peu moins misanthrope. Devenir aussi un peu plus sociable, et pourquoi pas se faire quelques amis. Bien sûr, il est certain que ça prendra du temps, puisque Peayne n'est pas quelqu'un qui est facile à vivre mais je suis certaine qu'au bout d'un temps, elle pourrait devenir quelqu'un de mieux et de plus apprécier. Peut-être une policière émérite qui ne touchera plus jamais aux illégalités ? Ce sera sûrement dur et j'ignore si j'aurai envie de la faire devenir ainsi, mais ce serait possible. Je verrai bien la façon dont les choses tourneront, de toute façon.

✎ COMMENT DÉFINISSEZ-VOUS LES RAPPORTS QU'IL/ELLE ENTRETIENT AVEC LES AUTRES ? COMMENT VOTRE PERSONNAGE EST-IL PERÇU ? - nous vous demandons (7 lignes minimum) -

Comme vous l'aurez sans doute compris en lisant son caractère, Peayne est vue aux yeux des gens comme une fille sauvage, dangereuse, et attrayante. Pourtant, si ces trois termes mis ensemble peuvent donner un cocktail qui semble être plaisant pour la gente masculine, c'est loin d'être le cas. Les hommes aiment la résistance, mais pas Peayne. Peayne résiste vraiment trop et ils risquent leur vie en essayant un peu trop de l'aguicher. Dès lors que Peayne perdra patience, ils regretteront amèrement leur geste. Cependant, en compagnie de son compagnon, de son amant, Sasha deviendra plus tendre encore qu'un bisounours et aussi câline qu'un chaton. Elle devient tout autre en compagnie de l'homme qu'elle aime, ce qui ferait presque peur, lorsqu'on voit le changement. Mais Peayne reste quelqu'un à qui les limites ne plaisent pas du tout et qui n'a pas réellement sa place dans le Monde actuel. Elle ressemble davantage à une fille de la rue qu'à une jeune fille noble, née avec une cuillère en argent dans la bouche, ce qui est normal. Mais pour résumer : Peayne paraît attirante, attrayante, de prime abord. Cependant, ensuite, deux choix s'offrent à elle : L’amabilité, pour faire connaissance, ou les sarcasmes et remarques blessantes. Souvent, elle choisit la deuxième option, et est donc vue comme étant une sale garce. Mais elle ne s'en plaint pas le moins du monde.

✎ QUE REPRÉSENTE GOLD COAST ET SA BANLIEUE POUR LUI/ELLE ? - nous vous invitons à lire les sujet situer le jeu et descriptions des quartiers dans le but de comprendre l'environnement de gold coast et de vous baser sur votre histoire -

Gold Coast représente surtout un nouveau départ. C'est une ville charmante dans un pays inconnu - et avouons-le, trop chaud pour la jolie Russe - qui, elle l'espère, lui offrira une vie meilleure que la précédente. Pourtant, elle sait bien que les contrées Russes lui manqueront énormément, et même ce froid glacial qui la frigorifiait et qu'elle détestait pendant de longues années. Tout cela lui manquera inévitablement, mais elle souhaite devenir quelqu'un d'autre. Pas forcément meilleure, et ce n'est d'ailleurs pas spécialement conscient, ce désir de changer. Elle reste quand même dans l'illégalité, ne perdant pas ses habitudes quant au vol. Mais dans tous les cas, au fond d'elle, elle espère une vie de bonheur parfait en compagnie de son aimé, où aucun problème ne ferait surface, où tout serait simple. Elle sait que ce ne sera le cas nul part, mais les idylles sont faites pour rêver. Et elle voit Gold Coast comme une idylle, justement, avec ses paysages inhabituels pour ses beaux yeux mordorés.

✎ AVATAR / CODE DU FORUM Gemma Arterton / CODE OK BY REED'
✎ POSTE VACANT/SCENARIO ? Inventé.
✎ PSEUDO / AGE Amodith / 17 ans.
✎ GROUPE - workers, studies, others - OTHERS.
✎ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? COMMENTAIRES ? Via CD. Vous êtes contents de retrouver votre Zippochette hein ?! . CÂLIN DE GROUUUUUUUUUUUUUUUPE. Et ma nana sera le parfait contraire, bwahaha xD.

Bonjour à toutes et à tous.

Aujourd'hui, je vais vous conter une histoire. Celle d'une femme qui a traversé beaucoup d'épreuves et qui n'en est pas pour autant ressortie plus faible. Une battante, qui sait ce qu'elle veut. Mais j'arrête de jouer avec votre curiosité et votre patience, mes chers amis.

Il était une fois, vingt-quatre ans auparavant, en Russie, une famille heureuse et unie. Constituée d'un homme et d'une femme, tout simplement. Ils vivaient dans un appartement insalubre, et malgré le peu de salaire qu'ils avaient... Leur envie d'avoir un enfant fut la plus forte. Ils peineraient à l'élever, ils le savaient. Peut-être devraient-ils se priver pour subvenir aux besoins de l'enfant, mais peu leur importait. Ils voulaient laisser un héritage sur cette Terre qui ne se souviendrait guère longtemps de leur présence sur cette dernière. Et ils étaient persuadés que l'enfant remettrait un peu de feu aux poudres dans leur couple qui semblait s'étioler au fil des années. Ils prirent donc cette décision immature, et firent en sorte que le miracle se produise. Cela prit quelques temps, mais enfin, le ventre de la mère commença à grossir. Considérablement, jour après jour. Elle était enfin enceinte, et ce fut un véritable soulagement de la part du couple. Ils deviendraient enfin responsables. Du moins essaieraient-ils. Ils s'imaginaient déjà que ce serait une partie de plaisir et d'une facilité déconcertante. Au bout de neuf mois, l'enfant naquit. « Elle s’appellera Sasha ! » Dit la mère, une fois que l'annonce d'une petite fille fut faite. Au bout de quelques temps, la nouvelle famille fut autorisé à rentrer chez elle. Aucune complication n'avait été décelée suite à l’accouchement, que ce soit pour la mère ou pour le nouveau-né. Tout était parfait. Pourtant... Un mois passa. Les parents de Sasha ne parvenaient pas à joindre les deux bouts. Ils décidèrent, après en avoir mûrement parlé, et dans des larmes de déception, d'abandonner l'enfant. Ils ne s'y étaient pas encore réellement attachés... Et une bouche de plus à nourrir était trop coûteuse.

Ils emmenèrent le bébé à l'Orphelinat dès le lendemain matin. La douleur fut immense, tailladant le coeur de chacun alors que Sasha pleurait, sans encore comprendre qu'elle se séparait de ses parents pour la première et la dernière fois. Elle y fut admise sous le nom de Sasha Tchernia-Alkaev. Nom qui avait été choisit au hasard, alors qu'elle possédait déjà son prénom. Nous ne savons pas grand chose de cette période, c'est pourquoi j'en passerai la grande partie sous silence.

♠♠♠

Des policiers poursuivaient une petite fille. La petite fille, dont les cheveux bruns décoiffés où des brindilles avaient élis domiciles et dont le visage était couverte de crasse, tentait désespérément de ne pas se faire attraper. Âgée de cinq ou six ans, il lui était plus qu'aisé de se faufiler dans la foule alors que les hommes, lourdeaux, leur bedaine remuant sous chaque nouvelle foulée, devaient écarter les passants qui étaient nombreux en ce jour. « Police ! Poussez-vous ! » Criaient-ils, à tort et à travers, alors que la fillette continuait de détaler comme un lapin, glapissant de joie grâce à sa future victoire. Cette dernière finit d'ailleurs par les semer et retourna se planquer dans sa "maison". Il s'agissait de Sasha. Les années avaient passés, et, las d'attendre, l'Orphelinat ayant fermé qui plus est, elle avait décidé de vivre seule. Dans la rue. Ce n'était pas si dur, en fin de compte. Il suffisait de prendre ce que l'on voulait, à qui l'on voulait. Sans se faire attraper. Ou dans le cas contraire, dire que l'on ne savait pas, rendre et se carapater pour aller voler autre chose, ailleurs. Tout était simple. Et l'intelligence de Sasha l'aidait grandement à élaborer ce genre de plans. De ce fait, lorsqu'elle manquait de nourriture volée, elle revendait les quelques bijoux qu'elle avait dérobé en autorisant une grand-mère à lui faire un câlin. Elle était fourbe, sournoise, alors qu'elle n'était pas plus haute que trois pommes. Mais la survie était la seule chose qui importait à la petite fille. La vie était méchante, sale, et moche. Elle le savait déjà. Mais elle n'était pas prête pour autant à y renoncer.

Elle vécut donc toute la première partie de sa vie dans la rue, à voler et à vagabonder. Certains Policiers la trouvaient touchante - surtout les femmes - alors que d'autres préféraient lui courir après. Elle s'était faite un certain... Nom parmi les forces de l'ordre. Personne ne parvenait à l'attraper, car la moitié n'en ressentaient pas l'envie. Seule, elle n'avait pas d'alternative. Et puis, elle était tellement mignonne que la plupart lui auraient donné le Monde sur un plateau d'argent s'ils avaient pu. Pourtant, Sasha aimait sa vie. Elle ne voulait pas en changer. Certains jours, son ventre grognait trop fort car la nourriture manquait, mais elle gérait bien son butin. Et puis, elle s'était fait quelques amis aussi. Notamment une petite fille, de deux ans sa cadette. Elle était comme une soeur à ses yeux. Alors que Peayne avait huit ans, - c'est ainsi qu'elle se faisait appeler par tout le monde, sauf cette gamine. - Dolly eut quelques soucis. Sasha joua des coudes et fit tout son possible pour que son amie s'en sorte. Mais déjà des problèmes de santé avaient lieu dans le corps frêle de la petite. Sasha ressentait une sorte d'instinct maternel la concernant. Elle ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose, elle l'aimait. Mais elle ne savait quoi faire. Elle s'arrachangea en négociant avec une pharmacienne pour avoir quelques médicaments. Avec le butin qu'elle avait amassé, elle se fit des sous pour payer un médecin. Mais Dolly était condamnée. Le médecin le lui avait dit, après s'être étonnée qu'elles n'aient toutes deux aucun parent. Sasha crut mourir lorsqu'elle apprit cela. Sa vie s'arrêtait, et son Monde aussi. Elle aiderait Dolly, coûte que coûte. Et elles resteraient à jamais ensemble.

Les années passèrent encore, traçant leur sillage dans la peau de tout à chacun, marquant chaque être à sa manière, creusant les rides et faisant grandir les plus petits. Depuis ses huit ans jusqu'à ses onze ans, Sasha avait lutté. Dolly ne devait pas mourir. Sasha s'y refusait. Elle était la seule amie importante à ses yeux. Elle ne voulait pas. Dolly ne pouvait pas l'abandonner de la sorte. Mais son état se dégradait de plus en plus. La petite, âgée de dix ans, était atteinte d'un lymphome. Un cancer qui ne se soignait pas vraiment, et qui était très douloureux. Sasha se montrait forte, ne versant aucune larme dès que Dolly était dans les parages. Mais dès qu'elle se retrouvait seule, elle fondait, son masque d'assurance partant en poussières. Dolly était ce qui se rapprochait le plus d'une soeur aux yeux de Sasha. Elles s'aimaient, toutes les deux. Mais Sasha n'avait pas assez d'argent pour payer l'hôpital. Elle ne pouvait pas, à douze ans, commencer à travailler, et ne faisait donc que voler. Elle excellait dans ce domaine, se faisant de moins en moins prendre alors que ce qu'elle attrapait était de plus en plus coûteux et se revendait de mieux en mieux. Notre protagoniste était devenue une fervente utilisatrice du Marché Noir. Elle en connaissait l'emplacement qui changeait régulièrement et c'est là où elle revendait les babioles qu'elle piquait ainsi que les tableaux plus onéreux. Elle espérait grâce à cela pouvoir retarder encore la mort de sa meilleure amie, de sa soeur par procuration. Mais ce n'était jamais assez. Sasha ne pouvait se permettre de faire admettre Dolly à l'hôpital si elle n'avait pas une petite marge. Et elle ne parvenait jamais à l'atteindre, même en dépensant le moins possible.

Dolly n'aimait pas que sa "soeur de coeur" touche aux choses illégales. Elles n'avaient toutes deux fait que ça, tout au long de leur courte vie. Mais le Marché Noir était nouveau, et bien plus dangereux. Si Sasha se faisait prendre, elle risquait gros. Dolly ne cessait de répéter à son amie d'arrêter, qu'elle préférait mourir plutôt que Sasha se fasse prendre et passe sa vie en Prison. Que Sasha avait tellement plus de choses à vivre qu'elle. Mais cette dernière ne l'écoutait pas. La colère et l'impuissante l'aveuglaient, l’enrageaient. Elle détestait la vie, d'être aussi sadique envers son amie. Elle ne l'avait pas mérité ! Quelques soirs, Sasha s'insurgeait, et criait au ciel : « Pourquoi ?! Pourquoi elle ?! Prenez-moi à sa place ! S'il vous plaît... » Avant de s'écrouler, par terre, en larmes. Quelques autres fois, sa fureur s'exprimait de cette façon : « Viens te battre ! Si je gagne, Dolly survit ! Si tu gagnes, alors tu pourras me prendre aussi ! Viens, la Mort ! Je t'attends ! Tu ne l'auras pas aussi facilement ! » Et elle attendait, campait sur ses pieds, les poings levés en direction d'un point invisible, sans que jamais son adversaire ne se montre. La vie était injuste. Dolly était tout le contraire de Sasha : Douce, timide, drôle, amusante, respirant la joie de vivre. Peayne, quant à elle, était maussade, mélancolique, sauvage, dangereuse, impulsive et froide. Elle en voulait au Monde entier. Personne ne bougeait le petit doigt. Personne ne leur faisait de faveur. Et Dolly, tout comme son amie, avait été abandonnée à la naissance. Pourquoi faire des enfants si c'était pour les abandonner après ? Sasha ne comprenait pas. Mais elles n'avaient jamais eu de chance.

Lorsque Peayne atteint enfin sa seizième année, âge important à ses yeux, elle prit une décision importante. Qui dirigerait sa vie, et la changerait du tout au tout. L'état de Dolly allait en s'empirant. La toux déformait sa voix et sa peau se craquelait par endroits. Il était déjà étonnant, aux yeux des quelques médecins qu'elles voyaient, que la jeune fille âgée de quatorze ans fut encore en vie. C'est à ce moment précis que Sasha décida d'une autre alternative. Si en volant elle n'avait pas assez d'argent pour l'hôpital, alors il fallait demander à quelqu'un. Grâce à ses mauvaises fréquentations du Marché Noir - entre autres - elle prit contact avec la Mafia Russe. Pas une ni deux, dès qu'elle se trouva dans le point de rendez-vous, elle fit par de sa requête. Sans expliquer ses motivations. « Je voudrai une certaine somme. » Déclara t-elle, de but en blanc, d'une voix sans appel. L'homme esquissa un sourire carnassier avant de demander : « Combien ? » Peayne se tapota le menton grâce à son index et à son pouce, faisant mine de réfléchir. « Deux mille. Je pourrais les avoir quand ? » L'homme haussa les épaules avant de poser son regard noir sur le visage de la jeune fille. « Demain. Sois discrète. Et tu devras nous les rendre dans trois ans maximum. Si tu traînes trop, tu sais ce qu'il arrivera à ta jolie petite gueule, hein ? » Peayne lui jeta un regard dédaigneux et froid avant d'hocher la tête. « A demain, dans ce cas. Ce fut un plaisir. » Elle souri avec ironie avant de se lever et de quitter le point de rendez-vous. Elle rentra dans la maison où elle vivait avec Dolly, du bonheur à l'état pur suintant par tous ses pores. Dolly allait s'en sortir...

Le lendemain, Sasha revint au lieu prévu pour "l'échange". La journée passa, alors que la jeune femme était assise sur un banc, à regarder et détailler froidement chaque passant. Certains garçons l'approchèrent pour lui faire des numéros de charmes qui échouèrent. Les cheveux mi-longs ébènes de la demoiselle et ses yeux mordorés plaisaient plus que de raison. D'autant qu'elle était loin d'être indésirable. Elle commença légèrement à perdre patience lorsque la nuit commença à couvrir la ville de son manteau de velours bleu. Mais elle restait impassible, malgré une certaine impatience qui commençait à poindre dans son être. L'homme arriva finalement, sans aucune excuse. Il s'assit à ses côtés et lui tendit un sac. Peayne savait ce qu'il contenait. Et c'est avec un hochement de tête qu'elle le prit et qu'elle se leva pour la première fois depuis de trop longues minutes pour rentrer dans la demeure ordinaire où elle vivait avec Dolly. Cette dernière fut emmenée à l'hôpital dès le lendemain, rassurant énormément Peayne qui se faisait jusqu'alors un sang d'encre pour la survie de son amie. Cependant, les médecins ne dirent pas à la jeune fille qu'était Sasha que son amie était dans un trop piètre état pour qu'ils puissent vraiment la sauver. La maintenir en vie, oui. Qu'elle atteigne les vingt ans... Il y avait très peu de chances. Assise au chevet de Dolly, la main enlacée à la sienne, cette dernière déclara d'une voix éteinte un « Merci Sasha... ». L'intéressée sourit, plaçant son index sur les lèvres de son amie. Il fallait qu'elle reprenne des forces... Elles s'endormirent toutes deux quelques minutes ensuite, Peayne s'étendant sur les jambes de Dolly.

Deux années passèrent. Faciles, sans problèmes apparent. Une nette amélioration avait envahie la personne de Dolly, et au bout de quelques mois, la jeune fille à la chevelure blond vénitienne avait été autorisé à sortir un peu de l'hôpital. Sasha et elle avaient donc été dehors, se promenant et riant, oubliant tous leurs anciens problèmes. Peayne n'avait pas réellement changé : Elle restait toujours aussi accro au vol, quel qu'il soit, et l'illégalité lui plaisait. Si elle se montrait insouciante avec Dolly pour ne pas l'alarmer, elle savait cependant qu'elle était dans une situation nullement enviable. Deux ans qu'elle avait emprunté cet argent, et tout autant de temps qu'elle ne parvenait à rassembler la somme. Il lui restait encore quelques économies qu'elle avait faite grâce à l'argent sale, mais trop peu pour qu'elle puisse les rembourser avec. Elle avait beau passer son temps à voler des objets de plus en plus coûteux, les revendre à des prix exorbitants, rien n'y faisait. En cette journée fatidique où elle pouvait enfin retrouver sa soeur de coeur, elle essayait cependant d'y penser. Mais Dolly n'était pas dupe. Elle savait que son amie lui cachait des choses. « Sasha... » Commença Dolly, plongeant ses yeux verts émeraudes dans ceux, noirs et profonds, de sa soeur. Elle passa ensuite sa main dans les cheveux ébènes de l'intéressée et continua. « Que se passe t-il ? » Peayne fixa quelques instants sa tendre amie, qu'elle côtoyait depuis presque toute sa vie, puis répondit, d'une voix enjouée. « Eh bien... C'est bientôt ton anniversaire ! Je réfléchissais donc à ton cadeau ! »

Ne vous méprenez pas, Dolly ne s'y laissa pas prendre. Cependant, il était évident que Peayne ne lui dirait rien, même si elle insistait. Alors elle ne le fit pas, savourant les instants qu'elles passaient ensemble. Pour Dolly, leur relation était différente que pour Sasha. La rousse était clairement et définitivement amoureuse de la jolie voleuse. Pourtant, cette dernière ne voyait rien. Elles passèrent le reste de cette journée main dans la main, à faire du shopping, en pensant que rien ni personne ne pourrait les séparer et briser ce bonheur qui était le leur. Néanmoins, elles savaient toutes deux que la vie n'était pas aussi simple que cela et que les problèmes resurgiraient bien assez vite.

■□■

Un an s'écoula encore. Si, autant de temps auparavant, la vie semblait idyllique... Elle semblait à présent morne, dénuée d'intérêt. Dolly allait mal. Bien plus mal qu'avant. Plus qu'elle ne l'avait jamais été. Il ne se passait pas un jour sans que Sasha ne fusse à son chevet, prétextant un besoin naturel dès lors qu'elle ne tenait plus et que les larmes réclamaient de sortir. Elle devait être forte pour elles deux. Pour Dolly, surtout. Elle ne devait pas s’effondrer. Mais finalement... Le drame survint. Un 3 Avril, le coeur de Peayne devint aussi dur que de la pierre. La seule personne qu'elle aimait, qui la faisait rire et sourire, qui était importante à ses yeux, venait de mourir. De trépasser. Sasha se débattit contre les médecins, les supplia de la faire revivre, hurla sa rage au monde entier. Mais rien n'y fit. Dolly était décédée, et rien ni personne ne pourrait changer ça. Peayne jura qu'elle se vengerait. Elle ne savait pas réellement contre qui, mais elle le ferait. A peine son amie fut-elle enterrée que la Mafia Russe recontacta Sasha. Cette dernière n'avait pas de quoi les payer. Tout avait été dans les frais d'hôpitaux, même les économies, lorsque Dolly mourut. Et pour l'enterrement aussi. C'est avec un regard dénué de chaleur, aussi froid qu'une tombe, que Peayne jaugea les Hommes qui comptaient lui faire payer son oubli. Du dédain brillait dans ceux-ci. On l’amena, un bâillon et un sac à l'odeur nauséabond sur la tête, au repaire pour que le Parrain décide ce qu'il ferait d'elle. A peine eut-elle été débarrassée de ses tissus qu'elle fit une proposition. « Ma vie, mon avenir, contre mes dettes. Je vous offre mes services, pour qu'elles soient épongées. Je serai à votre disposition, en tant que voleuse émérite et pour toutes les tâches que vous jugerez nécessaire de me donner. »

Le "Boss" trouva sa proposition, et surtout l'éclat de haine qui brillant dans ses prunelles, très intéressante. Il accepta sa proposition, et elle fut bien vite assignée à diverses tâches. Un compagnon lui fut cependant attribué, avec cela. Tout ne se passa pas exactement bien, au début. Alek n'était pas spécialement méchant... Mais Peayne - ainsi se faisait-elle appeler - souffrait. Elle dormait peu, mangeait encore moins et ne faisait que s'entraîner à se battre. Elle ne voulait pas de nouveaux liens affectifs, et avoir un boulet à traîner au pied ne lui plaisait guère. Elle préférait travailler seule. C'était moins dangereux, pensait-elle. Et elle avait sûrement raison.

●○●

Un jour, quelques temps plus tard, Alek et Peayne furent assignés pour s'occuper d'une affaire de drogue. Au début, ils ne cessaient de se disputer, chacun revendiquant son indépendance d'une façon ou d'une autre. Mais cette histoire survint. Ils se trouvaient dans l'endroit habituel où la drogue était vendue. Pourtant, ce jour là, un client suicidaire s'était montré. Il pointa une arme sur Peayne, sans nullement réussir à l'effrayer ni à faire fondre son masque de glace. Ledit client demanda, d'une voix bourrue aux deux mafieux, de lui donner toute la "cam". Mais la seule réaction de Peayne fut de le regarder avec mépris. Les drogués ne recevaient jamais d'autres réactions de la part de la jeune femme. Cependant, Alek rembarra le garçon, et Peayne en profita pour le désarmer. Cela les rapprocha considérablement. Peu de temps après, ils commencèrent à se côtoyer plus... Intimement. Ils firent l'amour, et il lui confia bien des choses à son sujet. Elle, en revenche, ne dit pas grand chose. A part une : Qu'elle s'appelait Sasha Eden Tchernia-Alkaev. Et qu'il était le seul à connaître son patronyme dans son entièreté. Ils débutèrent ainsi une relation amoureuse, même si Sasha en étant très réticente au début. Elle n'aimait pas les liens, mais Alek... Il était spécial. Il la comprenait. Ne la jugeait pas. Savait prendre soin de lui. Elle n'avait donc aucune raison de s'inquiéter pour son devenir, ni de craindre quoi que ce soit. Ils feraient le couple parfait, malgré leur appartenance nullement souhaitée dans la Mafia. Mais bientôt, cela n'aurait plus aucune importance. Rien n'aurait d'importance, à part leur deux êtres. Ils étaient faits l'un pour l'autre, ils le savaient.

♦◊♦

Un beau jour, Alek et Peayne rendirent justice par eux-même. La jeune femme aida son compagnon à venger la mort de ses parents, tout en ne lésinant pas sur les coups de pieds dans les côtes. Zetrov n'était qu'un pourri, qui s'amusait au dépend de la vie des autres. Il était également celui qui lui avait prêté cet argent qui n'avait même pas suffit à soigner sa soeur. Elle lui en voulait. Elle avait trouvé son bouc-émissaire, celui qui prendrait à la place de la Nature qu'elle ne pouvait blâmer ni blasphémer. Alek finit par tuer l'ordure qui était détesté de sa personne et de Peayne, pour le grand soulagement des deux jeunes gens. Les parents d'Alek étaient vengés, pouvaient enfin reposer en paix, et c'était la seule chose qui comptait pour Sasha. Que son amant, son compagnon, l'homme le plus important à ses yeux, réussisse à oublier les drames qui avaient été maîtres de sa vie. Pourtant, leur vie allait changer, et ils en étaient tous deux conscients. On ne tuait pas quelqu'un de la Mafia Russe sans en subir les conséquences, surtout pas quelqu'un comme Zetrov. Il était important, comparé à eux. Ils décidèrent donc de prendre la fuite. Au début, ils ne savaient pas du tout où ils souhaitaient se rendre. Ils n'en avaient aucune idée. Puis ils entendirent parler d'une ville, en Australie. Gold Coast. La chaleur serait indéniablement un point déplaisant, mais au moins la Mafia ne les retrouveraient-ils pas tout de suite. C'était le souhait le plus chère de Peayne, en tout cas. Ils prirent donc l'avion, en bon petit couple modèle qu'ils étaient, oubliant leur passé, leur ancienne vie. Leur patrie. Pour prendre un nouveau départ, pour changer, devenir meilleurs peut-être ? Sasha ne tarda pas à se trouver un emploi au AFP, en tant qu'agent de terrain. Son entraînement avait payé. Quant à Alek, il fut assigné à la patrie Interrogative de l'AFP. Ils pouvaient donc de temps à autres se retrouver en tête à tête. Cependant, personne dans l'AFP à part son aimé ne connait le véritable prénom de Peayne.