✎ PRÉNOMS & NOMS Lyle Williams Johnson
✎ DATE/LIEU DE NAISSANCE & ORIGINES 03/12/1985 à Los Angeles
✎ STATUT CIVIL Célibataire
✎ PROFESSION/ÉTUDES Musicien ; compositeur/guitariste/chanteur dans un groupe de rock du nom de Fenrir. Celui-ci est principalement connu aux États-Unis où il a pas mal de succès ; ça commence à venir en Europe tout doucement ; ailleurs, très peu connu.

Les grandes personnes ont, sur toute chose, des idées toutes faites qui leur servent à parler sans réfléchir. Or, les idées toutes faites sont généralement des idées mal faites.
- Tistou les pouces verts -

« Qu’est-ce que tu fais là ? »

Un homme imposant, accoudé à un énorme bureau, releva son regard de documents pour fixer quelques secondes son fils. Hormis ces yeux et les lèvres qui s’étaient pincées, aucun mouvement. Le minimum pour faire comprendre au gamin que ce n’était pas le moment de venir l’ennuyer. Oh non, William n’avait pas le temps de jouer avec son fils alors qu’il avait tant de choses à faire, tellement de responsabilités envers ses clients. Ils comptaient sur lui, cet avocat brillant qui pourrait leur épargner un quelconque malheur. Maître Johnson se trouvait pris par les problèmes des autres, par sa volonté de gagner, d’imposer, de sorte qu’il en oubliait que le jeune Lyle, huit ans à l’époque, pouvait lui aussi rencontrer des problèmes. De ceux pour lesquels il était inutile d’engager un avocat.

Celui-ci serra nerveusement l’atlas qu’il tenait en main, puis une lueur de détermination brilla dans ses prunelles. Cette fois-ci, il réussirait, il lui ferait comprendre.

« - Je croyais que tu pourrais…
- Je suis occupé, tu le vois bien.
- J’ai besoin de ton aide pour un devoir.
- Va demander à ta mère, Lyle, moi je dois absolument terminer mon dossier ce soir. »

L’enfant soupira, quitta la pièce en prenant soin de fermer la porte ; papa détestait qu’on l’oublie. L’adulte devait déjà être retourné sur sa feuille, l’anecdote déjà chassée de son esprit. Aller voir sa mère… C’était facile à dire. Elle n’était pas souvent là, préférant les séances de shopping, repas au restaurant, soirées entre amis et autres festivités au quotidien d’une mère de famille. Pas de grand frère ni de grande sœur pour l’aider à faire ses devoirs, ni même de cadet juste pour parler. La maison Johnson était triste. Il ne s’y passait rien, on y entendait jamais rien. Les plantes et les photographies avaient du mal à convaincre de la vie intérieure.

Les pas de Lyle résonnèrent dans le couloir qui menait à sa chambre, dévièrent à la dernière minute aux cuisines pour dérober une sucrerie. Il avait besoin de force pour se débrouiller tout seul, non ? Bah, c’était une excuse comme un autre pour se goinfrer de tout ce qui était déconseillé. Le cuisinier surprit le petit en revenant de la réserve, étant occupé à préparer le repas du soir.

« Je n’ai rien vu ! », dit-il en souriant, « Tes parents vont manger à table ce soir ?
- J’crois pas. Et je pense que maman mange ailleurs, je l’ai juste croisée en rentrant de l’école, elle s’était bien habillée pour sortir. »

Madame Johnson s’habillait toujours bien, prenant grand soin de son apparence et de sa réputation, mais son fils avait appris à différencier ses tenues pour les occasions. Lyle se découvrait observateur et subtil, distinguant des nuances pas forcément évidentes pour les enfants de son âge. Par exemple, il devinait la réprobation du cuistot à l’encontre de ses parents et la compassion envers lui à travers son sourire.

En retournant à sa chambre, il s’était débrouillé pour ses devoirs, avait même conduit ses recherches un peu plus loin. Une fois faits et après avoir mangé, il était sorti pour voir son voisin, pour faire des tours à vélo. En rentrant, il s’était finalement endormi sur sa game boy.
C’était une soirée comme une autre chez les Johnson.

Dans chaque personne saine d'esprit, il y a un fou qui cherche à sortir (...). Personne ne devient fou aussi vite qu'une personne parfaitement saine d'esprit.
- Le Huitième Sortilège, Terry Pratchett -

Pincement de cordes. Une note. Un son. Un quelque chose pour remplacer cet insupportable silence ambiant. Le silence le dégoûtait. Alors Lyle créait des sons pour le défier, le mater, le tuer. Tuer ce qui le rendait si faible et qui représentait tout ce que ses parents avaient jamais fait pour lui. Il ne subissait plus l’absence, il avait décidé de la contrer pour prendre les commandes. L’adolescent n’attendait plus rien, il avançait comme il lui chantait et s’amusait à provoquer la situation qu’avait établie ses géniteurs.

Les mains sur la guitare s’arrêtèrent, déposèrent l’instrument et leur propriétaire se leva. Lyle prenait des cours de musique depuis quelques temps, ça l’apaisait. Sa chambre présentait un bordel monstre, mais il trouvait ce dont il avait besoin du premier coup. Une fois prêt à sortir, il jeta sa veste en cuir sur son épaule, brancha son baladeur avec le volume à fond et dévala les escaliers en faisant un boucan d’enfer.

« Lyle ! Pour la centième fois, fais moins de bruit, ton père travaille et baisse ce volume tu vas te tuer les tympans ! »

Le concerné n’entendit pas les paroles et fit juste un signe vague de la main à sa mère avant de s’éloigner en laissant la porte ouverte. Elle qui était maniaque de l’apparence n’avait pas eu le temps de lui faire une énième remarque sur son accoutrement. Et puis ces cheveux longs ! Qu’est-ce que c’était que ça pour un garçon ? Rien à faire, il ne l’écoutait pas, même quand il l’entendait. Lyle affichait un je-m’en-foutisme exaspérant vis-à-vis de tout ce que ses parents pouvaient lui dire. Ils avaient passé leur tour, qu’ils se mettent ça dans le crâne.

Ce soir-là, une soirée entre amis comme tant d’autres. Il n’y avait pas de limites, encore moins de la retenue. Lyle était un provocateur et déjanté qui participait à l’ambiance folle. Il se retrouvait souvent sur les tables ou… préférait se cacher, ça dépendait de ce qu’il faisait. Il n’était jamais le dernier dans une bagarre, toujours le premier à lancer un pari débile. Il rentrerait ivre, puant le joint et ne ferait aucun effort pour être discret. En bref, Johnson junior n’avait pas besoin de lire le manuel du parfait ado en crise, il le faisait merveilleusement bien.

It’s the end here today
But I will build a new beginning
Take some time, find a place
And I will start my own religion
- End of the Beginning, 30 STM -

Le temps avait passé, mais Lyle était toujours cet ado en rébellion. Peut-être un peu plus posé, un peu plus responsable parce qu’il volait enfin de ses propres ailes. Parce qu’il était libre et qu’il savait qu’une chute était vite arrivée, douloureuse. Un moyen de montrer qu’il se débrouillait très bien seul, qu’il n’avait besoin de personne. Que l’éducation qu’il s’était faite tout seul valait plus que le silence pénible que lui avaient offert ses géniteurs.

Sorti d’une école d’art où il étudia la musique avec des amis, il les entraina dans le projet fou d’un groupe. C’était un rêve, un avenir face auquel chaque artiste s’émerveillait. Celui-ci se concrétisa pour eux sous le nom de Fenrir. Un groupe rock agressif, avec une touche de mélancolie, un soupçon de déception, mais emballé par une rage de vivre et un défi au monde. Lyle était le compositeur principal, chanteur et guitariste. Ils avaient fini par se faire connaître, par trouver leur public… Mieux encore, ils s’étaient fait un nom, avaient vendu des milliers d’albums, avaient réussi à se faire une petite place dans le reste du monde, principalement en Europe. Trop beau pour être vrai, et pourtant.

L’argent, le luxe, l’excès réussirent cependant à provoquer une indigestion chez le frontman… Du jour au lendemain, il n’en pouvait plus, il n’en voulait plus. Et bien que lâcher le groupe était impensable, il décida de s’éloigner pour respirer de l’air frais. Histoire, également, de retrouver son inspiration qui s’estompait, noyée par l’ivresse de la réussite. Sans savoir trop pourquoi, il s’installa à Gold Coast, il y a quelques mois, en Australie… Le dépaysement sûrement. S’il recherchait l’inspiration, Lyle décida tout de même d’offrir ses services de musicien, misant sur une simplicité revigorante, parce que la musique lui était tout simplement vitale.

✎ COMMENT PERCEVEZ-VOUS VOTRE PERSONNAGE ? - nous vous demandons de nous décrire le caractère (3 traits minimum) de votre personnage d'un point de vue extérieur afin d'être le plus objectif possible -

Lyle est un gamin qui a mal encaissé le délaissement de ses parents : il conserve en lui une rancune qui, au fil des années, s’est vue greffer un amour pour la provocation et l’excès. L’excès de vivre à cent à l’heure, comme il lui plaît, de façon aussi impulsive qu’avec désinvolture. Le silence est symbole d’idées, de souvenirs noirs, il ne le supporte pas et s’efforce donc de l’éviter et de prendre tout légèrement. Il n’aime pas s'appesantir, il préfère vivre, rattraper les années perdues et principalement à travers sa musique. Doué et passionné, c’est cette dernière qui le rend responsable et grâce à elle qu’il est devenu plus posé, bien qu’il soit toujours déjanté sur les bords. Ayant manqué lui-même d’attention, il reproduit l’inverse en étant protecteur, voire jaloux. D’un naturel sociable et drôle, il n’hésite pas à s’en servir pour charmer aussi bien la foule d’un public que la gente féminine.

✎ COMMENT LE/LA VOYEZ-VOUS ÉVOLUER ? - nous vous demandons d'imaginer la manière dont votre personnage pourrait évoluer, il sera intéressant de revenir voir ce que vous avez écrit plus tard (7 lignes minimum) -

Autant le dire tout de suite, je n’aime pas prévoir le futur de mes personnages… Ils vivent en RP, indépendamment de ma volonté. Mais je vais faire un effort pour vous. Étant loin de sa ville natale, Gold Coast pourrait l’apaiser, faire taire cette obligation qu’il a à se faire remarquer. Lui présenter un peu son comportement comme puéril et qu’il est temps de passer à autre chose. Prendre goût à cette façon de vivre plus simple et moins vindicative. Ce n’est pas pour autant qu’il arrêterait Fenrir ou qu’il changerait de genre de musique… Lyle n’est pas stupide, il y a beaucoup de choses dans le monde qu’il désapprouve, qui le dégoûtent. Il a besoin de dénoncer, de défier, de provoquer, cela pourrait juste devenir moins… personnel. Son groupe, sa musique, c’est toute sa vie, il ne les abandonnerait jamais, ils évolueraient plutôt avec lui. Il a ça dans le sang.

Tout au contraire, l’atmosphère pourrait lui peser, devenir trop calme à son goût et qu’il arrive à un moment où il veuille s’en éloigner, retrouver sa frénésie. Qu’il retrouve son besoin de crier sa frustration, qu’il pète un câble et reparte à Los Angeles reprendre sa vie d’avant. Qu’au final, il se lasse… Et que vivre à Gold Coast, c’est juste bon pour retrouver son inspiration en bref.


✎ COMMENT DÉFINISSEZ-VOUS LES RAPPORTS QU'IL/ELLE ENTRETIENT AVEC LES AUTRES ? COMMENT VOTRE PERSONNAGE EST-IL PERÇU ? - nous vous demandons (7 lignes minimum) -

De façon générale, Lyle est un trublion, le gars qui a toujours le mot pour rire et pour décontracter l’atmosphère. On pourrait facilement dire que c’est un gamin qui ne sait pas ce qu’est la vraie vie, celle où les gens travaillent, ont des emmerdes pour des conneries... où il faut trimer pour un quotidien qui nous fait chier. D’apparence, lui il ne connait pas. C’est un type qui a de la chance de vivre de sa passion et il parait ainsi insouciant. C’est un bon compositeur, musicien, chanteur, c’est un frontman qui en jette et plutôt sympa, assez proche de son public, qui ne se prend pas trop de haut.

Mais à Gold Coast, il est quasiment un inconnu. Son comportement diffère quelque peu de celui qu’il avait à Los Angeles. Au premier abord, Lyle peut autant passer pour un connard s’il est énervé, pour sympa, ou comme un taré de première si vous le rencontrez dans un de ces moments où il se déchaîne pour s’amuser. C’est aussi celui qui croit que presque tout lui est dû ; il veut ça, il l’aura... Il a toujours vécu dans l’opulence, il a l’habitude d’avoir tout ce qu’il veut et la résistance le contrarie. Égoïste ? Sûrement un peu. Discret ? Nullement, ça peut agacer certaines personnes. On peut penser que ce n’est pas quelqu’un de confiance, car il n’a pas l’air d’avoir ajouté « sérieux » à son vocabulaire, ce n’est pas à lui qu’on irait parler de ses problèmes… Il s’en fouterait, non ? Il a l’air en tout cas. Ou bien il ne serait pas d’un grand réconfort. Lyle est plutôt le genre de personne qu’on va voir pour passer un bon moment, pour se changer les idées. Un passionné, on voit qu’il aime ce qu’il fait, que ça vient de ses tripes et pas d’une question de marketing.

En résumé, un mec sympa, naturel, mais duquel on n’attend pas grand-chose… Surtout quand il n’est pas d’humeur.


✎ QUE REPRÉSENTE GOLD COAST ET SA BANLIEUE POUR LUI/ELLE ? - nous vous invitons à lire les sujet situer le jeu et descriptions des quartiers dans le but de comprendre l'environnement de gold coast et de vous baser sur votre histoire -

Gold Coast, c’est un moyen de reprendre son souffle, de décuver de l’ivresse de la vie qu’il mène à Los Angeles. Dépaysement agréable pour l’instant, Lyle découvre une vie qu’il n’avait sûrement jamais connue et cela lui fait découvrir une facette de lui plutôt méconnue. Loin des scandales et de conneries d’ado en crise, c’est étrange mais pas complètement désagréable jusqu’ici ; le nouveau est toujours fascinant. Il espère y retrouver de l’inspiration et peut-être, inconsciemment, quitter quelques temps la ville où il se sent obligé d’hurler.

✎ AVATAR / CODE DU FORUM Jared Leto / Code validé par Liberty
✎ POSTE VACANT/SCENARIO ? Scénario de miss Stanford
✎ PSEUDO / AGE Kettricken, 20 ans
✎ GROUPE - workers, studies, others - workers
✎ COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? COMMENTAIRES ? Par Liberty^^ Elle m'a fait les yeux doux pour son scénar', j'ai été faible, j'ai ployé xD J'avoue que c'est la première fois que je me lance dans ce genre de forum, donc c'est un peu pour tester faut faire des expériences dans la vie On verra bien ce que ça donnera =)