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ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ?

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Isobel Hastings

It's Isobel Hastings
Gone away are the golden days just a page in my diary

♠ courrier posté : : 1843
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MessageSujet: ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? EmptyJeu 8 Sep - 16:44

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« Alors ? Qu'est-ce que ça fait ? » - Lui dis-je avec un sourire, m'approchant de la scène, tandis-ce qu'elle s'affairait à remettre sa guitare dans son étui. A son tour, elle me souriait. Je n'avais dès lors plus besoin de parole pour comprendre ce qu'elle ressentait - « C'est un rêve qui devient réalité. » - Me répondit t-elle. Hannah avait été signé il y'a plusieurs mois par le label et aujourd'hui, elle avait le droit à sa première scène. Enfin, la jeune femme s'était déjà produite dans des coffee bars, mais uniquement avec des reprises. Ce soir, elle avait joué les chansons de son album qui sortirait dans les semaines à venir. C'était une avant première. Le label avait réussit à la faire jouer à l'Opéra Bar, c'était une chance inouïe. Ainsi, elle nous avait donné une bonne heure et demie de show toute en intimité. Hannah est faite pour ça, pour la scène. Lorsqu'on la regarde chanter, faire de sa musique, on ne peut pas rester insensible. Elle vit chacune de ses chansons, elle est comme habitée et elle transporte le public avec elle. J'en ai des frissons quand je l'entends. Je n'étais pas encore directrice artistique quand le label a signé avec Hanna, mais j'ai pu voir son projet se construire pierre par pierre. Aujourd'hui, on a évolué toutes les deux, on a chacune réalisé notre rêve. D'ici quelques semaines, on retrouvera son disque chez tous les bons disquaires et sur les plateformes de téléchargement légales. Je suis convaincue que de bonnes choses l'attende et le label mettra en œuvre tous les moyens pour y parvenir. Le concert de ce soir était privé. Des chanceux avait pu écouter quelques titres de l'album en avant premier et il y avait aussi parmi l'assemblée, des journalistes. A un voir la réaction du public, ils avaient aimé et cela me faisait d'autant plus plaisir - « Tu te rends compte, j'ai joué mes chansons pour la première fois devant un public. J'espère que je pourrais porter mon album sur une tournée, faire partager ma musique au maximum de gens. Oui, c'est ça que je veux, être sur scène, mais j'imagine que c'est ce que tous les artistes veulent. Ce n'est certainement pas la première fois que tu entends ce genre de discours. » - Reprit t-elle, après un court silence - « Crois-moi, le label va tout mettre en œuvre pour que tu puisses monter sur scène. » - Je détournais mon regard et remarquais un journaliste - « Je crois que tu es attendue. Va leur parler de ta passion et de tes chansons. » - Je marquais une pause - « Mais surtout, oublies pas de profiter de la fin de la soirée avec tes proches. Un rêve qui se réalise se partage avec ceux que tu aimes. » - Je lui offrais un dernier sourire, avant de m'éloigner. Je repensais alors à la dernière phrase que je lui avais adresser : Un rêve qui se réalise se partage avec ceux que tu aimes. Jaysen n'avait même pas été là le jour de ma promotion, le jour où on m'a annoncé que je devenais directrice artistique. C'était il y'a quelques mois, en Mars. Je n'avais même pas pu partager ma joie et ma fierté à Eachann, vu la situation entre nous. C'est quelque chose que j'aurais aimé fêter avec eux. Seulement, ni l'un, ni l'autre n'était là. Ils m'ont abandonné tous les deux. C'est sur cette triste note que je quittais la soirée pour rentrer chez moi. Je saluais tout le monde avant de partir, de reprendre mes affaires.

La réalité était venue me rattraper. Penser à mes frères me rendait triste et nostalgique. Je marchais d'un pas lent pour récupérer ma voiture garée un peu plus loin. Il y avait une légère brise, mais l'air était chaud et humide. Je portais des sandales noires mi ouvertes à talons, ainsi qu'une robe courte grise avec une ceinture noire pour marquer ma taille. Mes cheveux étaient lâchés et légèrement ondulés. Je ne réfléchissais même pas au chemin que j'avais à faire à pied, beaucoup trop préoccupée pour penser que je devais tourner à la prochaine rue. Et puis, je remarquais un homme assis sur un banc. Dans un premier temps, je n'y prêtais pas vraiment d'attention, mais en m'approchant, je réalisais que cet homme m'était familier - « Nohlan ? » - Je m'arrêtais posant mon regard sur lui - « Qu'est-ce que tu fais ici ? » - Ici tout seul sur ce banc et aussi tard. Il devait être proche de minuit. Je fronçais les sourcils, il avait l'air bizarre.
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MessageSujet: Re: ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? EmptyVen 9 Sep - 18:11

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You drank? Épisode 01
Ft. Isobel & Nohlan

Ça avait été une longue journée pour moi parce que la nuit d’avant je n’avais réellement pas bien dormi. À peine quelques heures. C’était toujours la même routine, même que ça devenait de pire en pire avec le temps. J’avais l’impression que ce mal n’allait jamais me quitter et qu’il allait toujours rester ancré au plus profond de moi. Je me demandais si cela allait toujours allez de mal en pire parce que plus le temps avançait, plus je ne ressentais plus la force de me battre. Aujourd’hui j’étais complètement épuisé et je n’arrivais pas du tout à me concentrer, j’étais complètement dans les vapes et je faisais un peu n’importe quoi. Ce ne fut pas long avant que mon supérieur s’en rende compte, moi qui avais toujours été un très bon enquêteur. Je perdais ma crédibilité avec tout ce manque de concentration et je me devais de reprendre le dessus. Je ne voulais pas perdre mon emploi, c’est tout ce qu’il me restait. J’étais en train de tenter de régler quelques affaires pour une scène de crime qui semblait passionnel, mais ça faisait renaître trop de souvenirs en moi et je me sentais flancher. C’est surement pour cette raison que mon patron à décidé de me laisser partir plus tôt en me disant que je passais trop d’heures à bosser. Les heures que je ne passais pas à travailler, le criminel les passait à être libre et je ne pouvais pas me permettre de le laisser allez en toute sécurité. Reste que j’ai fini par partir parce que je savais que je n’allais rien pouvoir tirer de constructif de cette journée, je le sentais et je le savais. Je n’avais pourtant pas envie de rentrer chez moi parce que la solitude allait me peser encore une fois. J’avais habité avec ma femme. J’avais l’habitude d’entre l’écho de ses pas dans la maison, de sentir son parfum dans nos draps, d’entendre son rire et de ramasser les choses qu’elle laissait traîner un peu partout. Là, je n’avais plus rien de tout cela. Je vivais en solitaire dans une grande maison. Je n’avais jamais aimé les appartements et elle non plus. Je ne savais pas quoi faire du reste de ma journée et j’étais incapable de me concentrer sur quoi que ce soit de précis. Je tentais donc de me changer les idées en faisant n'importe quoi, mais rien ne semblait vouloir y changer quoi que ce soit.

C’est alors que je passais dans un bar que je décidais de m’y arrêter. Depuis la mort de ma femme, j’y passais un peu trop de temps et je buvais de plus en plus. J’avais un problème, mais ça ne me dérangeait pas. Je ne buvais jamais sur mes heures de travail donc pas très souvent et quand je prenais quelques verres ça m’aidait en m’endormir plus rapidement. Il était environ dix-huit heures quand je suis entré et c’est bien des heures plus tard que je suis enfin sortie. Il était hors de question que je prenne ma voiture et c’est pour cette raison que j’ai décidé de me poser sur un banc. Je n’étais pas du tout en état de conduire et me faire arrêter pour ivresse au volant était surement la pire chose que je pouvais faire. J’étais dans un était comateux, mes sens étaient au ralenti, alors que je me sentais complètement las, mais au moins, je n’avais pas envie de pleurer ou je ne me sentais pas aussi triste qu’habituellement. Je n’avais pas pris la peine de me changer, j’étais encore en habit, mais j’avais retiré mon veston et ma cravate. Je portais donc un pantalon noir et une chemise blanche. J’avais ouvert quelques boutons et relevé les manches jusqu’à mes coudes. Je laissais mes yeux suivre la silhouette alors qu’elle finissait pas s’approcher de moi et je la reconnu tout de suite. J’étais content de la voir, mais en même temps, elle me voyait toujours dans mes sales moments et j’allais seulement lui montrer que j’étais paumé et sans intérêt. Ce que je ne voulais pas. Je n’avais pas envie de parler parce que je n’avais pas envie de baisser dans son estime. Je pense que sans le vouloir je m’attachais à elle et ça me faisait réellement peur. Ça ne m’était pas arrivé depuis tellement longtemps et j’étais incapable d’être normale, de ne pas me comporter comme un homme fini sans plus aucun goût pour sa vie. Isobel elle me redonnait le goût de passer par-dessus cette histoire, mais elle n’était pas toujours là non plus. Je l’observais, avant de glisser mollement une main sur mon visage dans un léger soupire. « -Pourquoi il faut toujours que tu me croises sous mes plus mauvais jours. » Je n’étais pas complètement ivre pour être incapable de placer une pensée cohérente, mais j’étais moins vif et plus lent qu’à mon habitude. Le problème étant que je disais ce qui me passait pas la tête, comme je venais de le faire. « -Écoute je ne pense pas être de très bonne compagnie en ce moment, tu ferais peut-être mieux de rentrer chez toi.»

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MessageSujet: Re: ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? EmptyDim 11 Sep - 0:26

Ma dernière rencontre avec Nohlan remonte à une semaine, peut-être un peu plus. Cette soirée, cette nuit avait été aussi étrange, qu'inattendue pour moi. Nous avions finalement succombé au désir que nous partagions l'un pour l'autre. Il y'a une différence entre avoir du désir pour quelqu'un et y céder. Il y avait beau avoir eu une tenson entre nous depuis un moment, je n'avais pas imaginé qu'on puisse aller plus loin qu'un jeu, que de la séduction. Bref. Nous l'avions fait, je lui avais offert mon corps, mais tout était clair entre nous. Ce rapprochement physique ne remettait pas en cause notre amitié, du moins, nous ne le souhaitions pas - « Pourquoi il faut toujours que tu me croises sous mes plus mauvais jours. » - Me dit t-il, en m'observant, l'air franchement pas ravi de me trouver ici... ou plutôt que je le trouve ici. En effet, ce n'était pas la première fois que je le voyais dans ces mauvais jours. La même nuit où nous avions couché ensemble, j'étais restée dormir et j'avais assisté, impuissante à l'unes des terreurs nocturne de l'enquêteur. Il m'avait affirmé que ce n'était pas la première fois que son sommeil était perturbé et que tout ce qu'il voyait dans son travail était difficile. Je le crois. C'est ce à quoi cette terreur m'a fait penser. Suite à cet épisode, il avait voulu me raccompagner immédiatement chez moi et je n'avais pas bronché. Je n'allais quand même pas m'imposer alors que sa seule envie était de rester seul. Je ne lui répondais pas, qu'est-ce que je pouvais répondre à cela ? Nohlan n'était plus le même. Il n'était plus l'homme joueur qui m'avait donné rendez-vous sur la plage. Je le voyais différemment depuis la terreur nocturne. Des démons intérieurs semblaient l'habité. Certainement tous les souvenirs des enquêtes qu'il avait pu mener. J'imagine que ce n'est pas facile de voir la mort et surtout pas quand on la voit très souvent. Il faut avoir une véritable force pour enquêter sur des crimes plus horribles les uns que les autres et réussir à dormir correctement la nuit. Je comprends que Nohlan soit perturbé. Je me demande cependant, pourquoi est-ce qu'il continue à exercer cette profession si cela le hante même la nuit. Enfin bref. J'observais Nohlan qui avait l'air beaucoup moins vif qu'à son habitude, enfin, moins vif que ce que j'ai l'habitude de voir chez lui - « Écoute je ne pense pas être de très bonne compagnie en ce moment, tu ferais peut-être mieux de rentrer chez toi.» - Reprit t-il, alors que je n'avais plus dit un mot. Il voulait que je m'en aille ? C'est ce que je comprenais. Il n'avait pas envie de me voir ou que je le vois dans son état actuel - « Où peut-être que je devrais rester ici ? » - Je restais debout près du banc. Je n'allais pas m'imposer si il ne voulait pas de moi. Je sais m'en aller quand il le faut et en plus, j'ai aussi horreur qu'on m'embête quand j'ai envie d'être seule - « C'est pas grave si tu es de mauvaise compagnie. Je ne suis pas toujours des meilleures moi non plus... enfin si c'était une façon de me dire que tu ne veux pas de compagnie, je suppose que je vais continuer mon chemin. » - Je laissais passer un instant de silence. Qu'est-ce qu'il fait tout seul ici et à une heure pareille ? Peut-être que ce n'est qu'une impression, mais je le trouve perdu et triste. Comme ces hommes qui noient le chagrin dans des verres d'alcool. Nohlan n'est pas un de ces saoulards qui va se mettre à rire tout seul, à débiter un flot de paroles incompréhensibles ou se mettre à être violant. Il à plutôt l'air d'être dénué de toute vitalité... abattu. En tout cas, il est calme et plutôt silencieux pour le moment - « C'est peut-être toi qui ferais mieux de rentrer chez toi. T'es assis ici depuis combien de temps ? »
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MessageSujet: Re: ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? EmptyDim 11 Sep - 6:17

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You drank? Épisode 02
Ft. Isobel & Nohlan

Je laissais Isobel venir vers moi, j’avais vu sa silhouette se dessiner sous mes yeux et j’avais autant envie de la voir que j’avais simplement envie de la voir partir. J’avais peur de baisser dans son estime, j’avais peur de ce qu’elle pouvait penser de moi et cela faisait bien longtemps que je n’avais pas voulu déplaire à quelqu’un. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est ce que je ressentais et le hasard faisait qu’elle tombait sur toutes les facettes de moi. Comme ce soir, comme la nuit que nous avions passée ensemble. Je laissais mon regard vide se poser sur elle. Il était aussi vide que je l’étais de ma vie, vie dénuée de sens depuis la mort de ma femme. J’avais tellement besoin de quelqu’un pour m’aider, mais je refusais pourtant toute sorte d’aide qui pouvait m’être bénéfique. En même temps, j’avais une peur profonde que les gens que j’aime souffrent. S’il arrivait quoi que ce soit à Isobel, je crois que je m’en voudrais le reste de ma vie parce qu’elle était la seule personne à qui je m’étais attaché depuis tellement longtemps. Cet attachement amical était étrange et en même temps, je ne voulais pas la décevoir. Je ne comprenais rien et les idées s’entrechoquaient dans ma tête, sans réponse et sans issue. Je la regardais alors qu’elle semblait se demander ce que j’avais. J’avais bu. Je me sentais bien lorsque je le faisais, je me sentais dans un était second qui taisait cette profonde douleur qui coulait en moi. Je ne la chassais pas, juste que je lui disais cette vérité, celle qui me passait par la tête. Celle qui me disait que je n’allais surement pas être de très bonne compagnie parce que j’étais en même temps calme, mais triste. Je la laissais approcher, laissant mes yeux s’accrocher aux siens. Je ne bougeais pas, comme spectateur devant la scène de ma propre vie. Celle de la déchéance. Je fermais les yeux alors que je l’écoutais parler, j’avais envie de parler, comme j’avais envie de me taire. J’ouvrais les yeux pour les reposer une nouvelle fois dans les siens, mes yeux emplis d’une lassitude et d’une détresse que je ne pouvais cacher dans l’était ou je me trouvais. « -Je ne vais pas te mentir Isobel.» Je marquais une pause avant de reprendre. « -J’ai envie que tu restes, mais comme je te dis, je trouve ça dur que tu me vois de la sorte et tu n’as pas à être derrière moi pour ramasser tous les petits morceaux qui se détachent de moi jour après jour. Ce n’est pas à toi de faire ça, ni à personne d’ailleurs.» J’en disais trop, mais les mots sortaient naturellement de ma bouche, comme si ce que je disais était aussi simple qu’un bonjour ou un au revoir. Chaque jour qui passait était encore plus dire que le précédant et chaque jour de plus, je sentais un bout de mon âme partir à la dérive.

Je regrettais déjà qu’elle soit ici, mais en même temps, j’avais tellement envie de lui parler. C’était déjà un combat qui était en train de se donner dans le fond de mon être et j’étais incapable de décider de ce que j’avais envie de faire. Je me contentais de rester de marbre, immobile sur ce banc où j’étais depuis des heures. Je ne sais pas combien de temps j’y étais, surement une heure parce que je ressentais encore les effets de l’alcool sur mes sens et j’y étais parce que je ne voulais pas rentrer ni prendre ma voiture. « -Tous le monde à des mauvais jours, je sais, mais il me semble que ce seulement ça que j’ai des mauvais jours. Enfin, il y a qu’avec toi où je me sens réellement bien.» Encore une phrase de trop, encore des aveux de trop. Je poussais, un soupire, et je bougeais pour la première fois depuis son arrivée. Je disais n’importe quoi. Enfin, pas vraiment n’importe quoi, je disais la vérité, mais je préférais qu’elle ne l’entende pas, pas comme ça. Mais comment elle le ferait autrement de toute façon. À sa question je jetais un regard à ma montre pour me rendre compte que je devais être ici depuis une bonne heure. Je levais mon regard sur elle une fois cela fait. « -Une bonne heure je te dirais. J’attends, c’est mieux comme ça. Je ne pensais pas que j’allais te croiser ici.» C’est vrai que je ne pensais pas la croiser ici. J’avais envie de la voir, plus que je ne le voudrais et c’est bien ça le problème. Je passais une main distraire dans mes cheveux alors que je reprenais doucement. « -Je ne vais pas rentrer chez moi, de toute façon je ne vais surement pas dormir alors que je sois ici ou là-bas, au final ça ne change pas grand-chose.» Je soupirais une fois de plus en la regardant toujours. « -Tu devrais vraiment rentrer, je parle trop et c'est pas prudent d'être ici à cette heure.» Je disais vraiment n'importe quoi et je me doutais qu'elle n'allait pas me laisser de la sorte, surtout avec ce que je venais de lui dire.

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MessageSujet: Re: ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? EmptyDim 11 Sep - 19:36

Je plongeais mes yeux dans les siens. Il n'y avait aujourd'hui plus aucune lueur dans ses yeux. Bien que physiquement présent, son regard était ailleurs, dans le vague. Je voyais bien qu'il n'allait pas bien. Que s'était t-il passé ? Je ne peux que m'apercevoir que je ne connais rien de Nohlan. Il a peut-être un mal ancré en lui depuis bien longtemps et je ne le remarque que maintenant. Encore une fois, je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions, de me demander ce qui le rendait comme ça. Je sais que son métier d'enquêteur lui a fait vivre des choses difficiles, certainement des choses dont je n'ai même pas idée... mais, si il y avait autre chose ? Ma relation avec Nohlan est vraiment superficielle, dans le sens où ni l'un, ni l'autre ne connaît vraiment l'autre. On passe du bon temps ensemble, on se détend et c'est tout. Je compare un peu Nohlan à une dose d'oxygène, d'évasion. Parce que, je pense rarement quand je me retrouve avec lui, même le manque de Jaysen me parait moins fort. On se connaît depuis plus d'un an et je n'ai jamais rien voulu changer à notre relation. Cela me plaisais ainsi. Je n'ai jamais posé de questions à Nohlan sur sa vie, sur son passé, parce que cela impliquerait qu'il me retourne les questions. Je n'aime pas parler de moi et de toute façon, je n'ai rien à dire. Ma vie n'est pas très intéressante à raconter, quant à mes souvenirs, ils ne regardent que moi. J'ai l'impression que les choses prennent une tournure différente entre nous depuis l'autre nuit. Je ne peux pas fermer les yeux sur ce que je vois, sur la tristesse de Nohlan. Je ressens même cette étrange envie de l'aider. Pourtant, il faut vraiment être proche de moi pour me toucher et la peine de Nohlan me touchait. Je pense que c'est pour ça que j'ai envie de comprendre et de l'aider. Il avait envie que je reste, seulement, cette situation était difficile. C'est un homme et je ne pense pas qu'il aime montrer ce visage aux autres, peut-être en particulier à une femme. J'écoutais ses paroles et cela ne pouvais que me confirmer qu'il s'agissait d'une profonde détresse. J'avais en face de moi une personne brisée.

Oui, tout le monde à de mauvais jours. C'est comme ça. La vie n'a rien d'un compte de fée et tout n'est pas toujours rose. Je regrette parfois mon enfance, parce que quand on est gosse, on a aucune conscience de la difficulté de la vie. Nos parents sont là pour nous protéger la plupart du temps et on a rien d'autre à faire que de grandir convenablement. Et puis, on grandit, on se retrouve comme lâchés dans la « jungle ». Bien sûr, la vie peut apporter de bonnes surprises, mais aussi de mauvaises. Parfois, certaines personnes se retrouvent si malheureuses qu'elles pensent qu'elles ne connaîtrons jamais le bonheur, qu'il est impossible que les choses ne s'arrangent. C'est vrai que ça ne s'arrange pas forcément toujours, il ne faut pas se mentir. On se dit que ça ira mieux pour se donner du courage, mais ce n'est pas forcément le cas. Il y'a des choses qui ne s'arrangent pas, quoi qu'on fasse. Il n'y a qu'avec moi que Nohlan se sentait réellement bien, du moins, c'est ce qu'il venait de m'avouer. Je le trouve particulièrement bavard ce soir, dans le sens, où il ne m'a jamais dévoilé autant de choses. Nohlan ne s'étend jamais sur ses sentiments, pas avec moi et il les montre encore moins. Ce soir, c'était tout l'inverse. Il lançait un soupire suite sa révélation. On est sur la même longueur d'onde, parce que je pense exactement la même chose. Je me sens réellement bien quand je suis en sa compagnie - « Il n'y qu'avec moi que tu te sens réellement bien ? Je serais donc vraiment égoïste de partir et de te laisser tout seul te sentir mal. » - Répliquais-je doucement, n'ayant toujours pas bouger d'un centimètre - « Je sais que tu ne veux pas te montrer ainsi face à moi, en général, c'est pas le genre de choses que l'on veut montrer, mais jamais je ne porterais de jugement. » - Je veux qu'il le sache. Le fait de le voir fléchir, ne me fait pas penser que c'est un être faible et je ne prends pas pitié. J'ai juste de la peine de lire cette détresse dans ses yeux - « Je ne peux pas te voir comme ça, fermer les yeux et reprendre ma route. C'est vrai qu'on ne sait pas grand-chose l'un de l'autre et que tu te dis que j'ai pas à ramasser les morceaux brisés, mais crois-moi, si je pouvais faire quelque chose, je le ferais volontiers. » - Il allait peut-être se demander pourquoi j'avais envie de m'impliquer. Nous étions amis, mais pas des confidents, ni des meilleurs amis, alors ça peut paraître peut-être étrange. Une nouvelle fois, il me conseillait de rentrer chez moi, ajoutant que ce n'était pas prudent de rester ici à une heure pareille - « Attention, je vais finir par croire que tu t'inquiètes pour moi. » - Je lui adressais un fin sourire - « C'est peut-être pas prudent, mais je prends le risque. Je suis une grande fille et puis, je ne suis pas toute seule là, je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver. » - Sur ces mots, je m'asseyais à ses côtés sur le banc.
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MessageSujet: Re: ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? EmptyLun 12 Sep - 14:41

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You drank? Épisode 03
Ft. Isobel & Nohlan

C’est vrai que je ne connaissais pas grand-chose sur Isobel et je venais de me rendre compte à quel point notre relation était superficielle. J’aurais voulu en savoir plus sur elle, sa vie, ses peurs et ses envies, mais étant donné que je ne suis pas quelqu’un qui parle facilement de ma vie, je ne forçais pas les autres à le faire. Si elle ne voulait pas me parler d’elle, ce devait être pour une bonne raison et je me voyais mal lui demander plus d’information, mais j’avais pourtant envie d’en savoir plus. Je disais que je ne voulais que cette soirée n’ait rien changé entre nous, elle était toujours mon amie. Depuis cette nuit, j’avais envie de la voir, plus que je n’avais envie de le faire avant. Ce rapprochement, le fait qu’elle est pu me voir sous mon vrai jour, que je ne mente pas, que je me sente faible et lâche. Tant de choses me poussaient à allez vers elle. Isobel était un ventre de fraicheur pour moi, elle l’avait toujours été. Je la regardais, debout devant moi. Elle me voyait comme peu de gens avaient pu me voir depuis des années, comme elle n’avait jamais pu me voir en un an. J’avais envie de fermer les yeux et de dormir, de ne plus les ouvrir pour avoir à revivre cette souffrance chaque jour qui passait. En ce moment, je me sentais empli d’une grande lassitude, j’étais las, fatigué de me battre contre ma vie, contre ce qui s’était produit. On disait souvent que je le temps pansait toutes les blessures, mais dans mon cas il ne faisait que la rendre plus douloureuse. Peut-être parce que je m’acharnais dans ma solitude, que je ne parlais pas, que je cachais mes sentiments. En ce moment c’était tout autre chose et les mots sortaient de ma bouche d’un naturel qui était étonnant de ma part. Je n’avais pas parlé de la sorte depuis la mort de ma femme, mais Isobel était la seule en qui j’avais confiance et avec qui je me sentais à l’aise. Je n’aurais surement pas parlé de la sorte avec le premier venu. C’était elle.

S’il fallait parler de regret, je pense que ma liste serait longue, mais il y avait un regret, celui qui me faisait le plus mal, celui pour quoi je donnerais ma vie. Je savais pourtant qu’il était impossible d’y changer quoi que ce soit. J’avais toujours fait des heures supplémentaires et ma femme comprenait que je sois passionné par mon métier, elle ne me le remettait jamais sur le nez. En fait, nous ne nous disputions que très rarement parce que malgré mes longues absences j’étais toujours là pour elle et pour lui faire plaisir. Je regrettais ce jour où j’avais encore travaillé à des heures pas possibles, si j’avais terminé une demi-heure plus tôt elle ne serait surement pas morte maintenant. Elle serait encore là. Je voulais tellement passer à autre chose, mais j’en étais simplement incapable. Toute cette histoire restait ancrée dans le fond de ma mémoire afin de rendre ma vie encore plus complexe. J’avouais à Isobel que je me sentais bien avec elle et c’était le cas, juste que je ne lui aurais simplement pas du en temps normal. In faible sourire passait sur mes lèvres alors qu’elle me répondait, elle avait une drôle de façon de dire les choses, mais cela eu le don de me faire sourire. « -Oui, tellement égoïste, je pense que je t’en voudrais si tu me laissais tout seul.» Elle pouvait entendre le sarcasme dans ma voix, parce que je ne pensais pas du tout ce que j’étais en train de lui dire. Je ne la trouvais pas égoïste, qu’elle soit devant moi en ce moment prouvait qu’elle avait envie de m’aider et c’est surement pour cette raison que je tenais à elle. « -Personne n’aime montrer ses points faibles et ses souffrances aux autres, je me doute que c’est la même chose pour toi. Ce n’est jamais agréable de parler de soi, c’est surement pour cette raison que nous ne l’avions jamais fait et que nous savons trop peu de choses l’un sur l’autre.» La demoiselle avait le don de me faire sourire même dans mes plus mauvais moments comme celui-là. Depuis qu’elle était arrivée, je ne l’avais pas quitté du regard et je sentais que l’alcool enivrait encore mes sens. C’est pour cette raison que je parlais aussi facilement. « -Tu sais Isobel, je pense que personne ne peut rien pour moi. C’est pour cette raison que je suis tellement silencieux. Il n’y a que moi qui peux y changer quelque chose.» C’est ce que je pensais et j’avais tort. Juste le fait qu’elle soit là pour moi me faisait un bien que je ne pouvais même pas expliquer. « -Bien sûr que je tiens à toi, je m’en voudrais à mort s’il t’arrivait quelque chose.» Autre aveu de ma par, mais c’était des plus vrai, je me sentirais tellement mal qu’il lui arrive le moindre mal à cause de moi. C’était une chose qui me faisait particulièrement peur, je n’avais pas envie qu’une histoire comme celle que j’avais vécu avec ma femme se reproduise avec qui que ce soit. Elle pensait qu’il ne pouvait rien lui arrivez avec moi, je pensais le contraire et je pensais à ma femme qui ne craignait pas pour sa vie et elle était bien morte maintenant, sans que je n’aie pu rien y faire. « -On ne sait jamais ce qui peut arriver, surtout avec toutes les personnes qui m’en veulent de les avoir envoyés en prison. Ma femme aussi ne pensait pas qu’il allait lui arriver quelque chose.» Je me taisais aussitôt, venant de me rendre compte que j’avais déjà trop parlé et c’est bien la première fois que je disais cela à quelqu’un. Je sentais mon cœur se serrer dans le fond de mon torse, une envie de pleurer que je retenais alors qu’elle se posait juste à côté de moi. Surement que je venais de lui faire comprendre que ma femme n’était pas partie, mais que c’était bien pire que ce que j’avais pu lui dire. Je n’avais pas le courage de la regarder, mais après un moment je trouvais le moyen de le faire et je tournais la tête vers elle. Autant finir ce que j’avais commencé. « -Ma femme » Je marquais une pause avant de reprendre. « -Elle est morte depuis trois ans.» Je poussais un soupire en passant une main distraire sur mon visage, une main quelque peu tremblante et fébrile. « -Un criminel qui était arrivé à s’évader de prison et il est entré chez moi.» C’est la première fois que je parlais de cela, ça me faisait bien, mais ça me faisait tellement mal en même temps. Je le regardais, je fermais les yeux le temps d’un instant et je retournais la tête pour fixer le vide. Je venais de lui dire, c’était déjà pas mal, je me sentais bien, mais tellement mal en même temps. Je me demandais comment elle allait prendre la nouvelle, mais elle allait surement comprendre tellement de choses.

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Isobel Hastings

It's Isobel Hastings
Gone away are the golden days just a page in my diary

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♠ carnet d'adresses ::

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MessageSujet: Re: ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? ISOBEL/NOHLAN ▬ You Drank ? EmptyLun 12 Sep - 23:50

Je suis quelqu'un de particulièrement attentive à mes proches. Je suis là pour les écouter, les aider quoi qu'il m'en coûte. Non, on ne peut vraiment pas me le retirer : Je suis dévouée aux gens que j'aime. Seulement à eux. Je ne suis pas une bonne samaritaine prête à aider n'importe quel inconnu. Je ne porte aucun intérêt à ceux qui ne font pas parti de mon cercle (très fermé). Cela peut paraître égoïste. Je ne donne qu'à ceux qui le mérite, en l'occurrence, mes proches. Ils passent toujours avant moi-même. Je ne sais même pas qualifier ma relation avec Nohlan. Ce n'est pas vraiment un proche, bien qu'on se soit lié d'amitié, on se connaît encore trop peu pour que je le qualifie comme tel. Pourtant, je ne peux pas nier que je tiens à lui et que je ne suis pas insensible à sa peine. Au final, je tiens peut-être plus à lui que je ne me l'imagine. Je me suis sens doute rapprocher et ce depuis peu, depuis que je connais un autre visage de lui. Certainement personne à assister à l'une de ses terreurs nocturnes. Je ne pense pas qu'il souvent l'expression qu'il à aujourd'hui devant les autres. C'est un enquêteur et c'est un homme. Il masque la plupart du temps ses expressions. J'avais réussi à lui décrocher un faible sourire tandis-ce qu'il me répondait qu'il m'en voudrait si je le laissais tout seul ici, que j'étais égoïste. C'était sarcastique bien entendu. Je lui rendais alors son sourire, le laissant continuer de me parler. Nohlan m'avait bien cerné. Rares sont les personnes qui aiment montrer leurs faiblesses et parler de leurs souffrances. J'en fais parti et Nohlan l'a comprit. Seulement, je ne suis pas aussi forte que lui, parce que même si je ne parle pas de moi, mon visage me trahi toujours. Je déteste avoir à être aussi expressive, pourtant, je suis incapable de m'en empêcher. Je ne peux pas sourire si ça ne va pas bien. C'est tout simplement impossible. La seule chose que j'arrive à peu près à faire, c'est me retenir d'éclater en sanglots devant tout le monde. J'essaie toujours de retenir mes larmes en public, mais bon des yeux qui se mettent à briller, car proche des larmes, se remarquent aussi. D'après Nohlan, personne ne pouvait rien pour lui et il était le seul maître. L'unique à pouvoir arranger sa situation. Plus je l'écoutais parlé et moins j'avais l'impression qu'il s'agissait des épreuves à surmonter dans son travail. C'était autre chose - « Peut-être qu'il n'y à que toi qui peut arranger les choses, mais parfois, on a besoin d'un coup de pouce, juste d'une simple présence ou d'une écoute attentive pour parvenir à se relever. Bien sûr et j'en sais quelque chose, c'est beaucoup plus facile de rester seul et de se renfermer, parce que, comme tu l'as dit c'est difficile de parler de soit. Un jour, j'ai entendu quelque part que c'est beaucoup plus facile de mettre à nu son corps que son âme et je pense que c'est vrai. » - Pourquoi est-ce que c'est si difficile. Ma phrase m'amenait à réfléchir sur moi-même. Je souffre tant depuis le départ de Jaysen, seulement, personne est au courant. Je préfère me « battre » avec Eachann plutôt que de parler de ce que je ressens, parce que il à l'air de s'en contre fiche. Je ne me vois pas aller parler à mes parents et même Rachel ignore à quel point j'ai mal au fond de moi. Jaysen est devenu un sujet tabou pour tout le monde. Je pense que je serais incapable de ne pas fondre en larmes si j'expliquais ma douleur à quelqu'un. Cela dit, c'est vrai que je pense que parfois, on a besoin d'une main tendue, d'une écoute. C'est simplement difficile de l'admettre et de l'accepter, alors les gens qui sont comme Nohlan et moi, préfèrent ne pas en parler et se renfermer. Je ne sais pas si je suis douée pour aider les autres, en tout cas, je suis nulle pour m'aider moi-même. J'essayais de faire taire toutes mes réflexions. C'est la première fois que je pense autant en compagnie de Nohlan, en général, sa présence libère tout mon esprit. Il venait de m'avouer qu'il tenait à moi et qu'il s'en voudrait si il m'arrivait quelque chose. Qu'est-ce qui lui prenait ? J'étais assez surprise qu'il dise tenir à moi. Il ne l'avait jamais dit avant. La deuxième partie de sa phrase m'intriguait tout autant. Pourquoi s'en voudrait t-il ? Après tout, si je me fais agresser ou tirer dessus, ça ne sera pas de sa faute. Qu'est-ce qu'il avait tous à s'inquiéter autant ? Rachel était complètement paranoïaque, j'avais pu le voir lorsque nous étions tombés en panne en pleine compagne Australienne. Elle avait eu très peur qu'il nous arrive quelque chose face à des petites racailles et avait même sorti son arme lorsque l'un des types nous avait approché. Pourquoi tant de crainte ? Je ne suis pas invincible et il peut m'arriver des tas de choses, je suis consciente de vivre dans une société peuplé de malades et de fous, mais j'essaie de ne pas avoir peur. La peur empêche de vivre. Si je pensais à tout ce qui pouvait m'arriver en sortant seul en ville le soir, je ne sortirais plus. Et puis, je suis prudente, j'évite les quartiers dangereux. Mon inscription à des cours de self défense depuis des années n'est pas non plus anodine. Je veux pouvoir me défendre en cas de problème - « Dis pas n'importe quoi, tu y serais pour rien si il m'arrivait quelque chose. » - Lui répondis-je alors. Il ajouta qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver. Ce n'est pas faux. Enquêteur, il avait mis des tas de criminels en prison et m'avouais alors que certains pouvaient lui en vouloir. Puis, il évoqua sa femme au passé. La dernière fois, il m'a dit qu'elle l'avait quitté, mais sa phrase me laissait penser autre chose. Il avait parlé d'elle comme on parle d'un défunt. Elle ne pensait pas qu'il lui arriverait quelque chose et pourtant, c'est arrivé. Je restais silencieuse en écoutant Nohlan poursuivre et m'avouer ce que j'avais deviné l'instant d'avant. Il avait eu une femme et elle était morte. Depuis trois ans, il vivait avec le poids immense qu'est la perte d'un proche. Je n'eus pas le temps de poser de question, parce qu'il me dit aussi comment elle était morte. Le fait d'en parler avait l'air de le retourner complètement. Elle avait été tuée par un évadé de prison à l'esprit vengeur certainement - « Je... suis désolée. » - Je l'étais vraiment, mais cette réplique était totalement inutile. Il savait très bien que j'étais désolée et cela n'arrangerait pas les choses - « C'est vraiment horrible de perdre une personne qu'on aime de façon aussi brutale. Je présume que c'est toi qui l'as retrouvée... » - Perdre quelqu'un est déjà une épreuve difficile, alors retrouver cette personne sans vie est d'autant plus dur. Cette dernière image devait le hanter. Instinctivement, j'attrapais sa main dans la mienne - « Est-ce que tu veux continuer à m'en parler ? » - Demandais-je simplement. Je n'avais aucune intention de le forcer à quoi que ce soit, tout comme, je n'allais pas changer de sujet si il voulait parler. On ferait comme il voulait. Je l'écouterais me parler du meurtre ou de sa femme toute la nuit si il en avait besoin.
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